Contrairement à ce qui est souvent dit, partir vers Compostelle n'est pas l'effet d'une mode. C'est simplement qu'à un moment donné, face à des "besoins" ignorés de nos sociétés libérales voire matérialistes, Compostelle apparaît comme une réponse
Au mois d'avril nous assistons au coup d'envoi régional de Compostelle à Gatineau organisé par l'association Du Québec à Compostelle au cours duquel nous faisons une courte randonnée sous la pluie, puis assistons à une messe pour les futurs pèlerins. On a eu droit à des chants de pèlerins dont Deum Pater Familias et Ultreîa ainsi qu'au Notre Père chanté par tous en avant de l'église. Lors de la procession des offrandes, 6 pèlerins ont apporté 6 articles jacquaires: la carte, les souliers, le bourdon, le chapeau, le sac à dos et la pierre.
Pour finir, il y a eu un dîner-partage et la remise de la Credencial del Peregrino. Il s'agit du passeport du pèlerin, sur lequel nous avons déjà notre premier tampon et que nous présenterons à chaque lieu d'hébergement sur le Chemin.
Notre projet se résume ainsi: une marche qui débutera le 2 septembre 2014 de la cathédrale du Puy-en-Velay dans la région de l'Auvergne en France et qui se terminera autour du 11 novembre à Saint-Jacques-de-Compostelle, environ 66 jours et une moyenne de 25 km par jour. En France, nous traverserons les régions de l'Auvergne, du Languedoc-Roussillon, du Midi-Pyrénées et de l'Aquitaine et nous visiterons 8 départements: Haute-Loire (43), Lozère (48), Aveyron (12), Lot (46), Tarn-et-Garonne (82), Gers (32), Landes (40), Pyrénées-Atlantiques 64). En Espagne, nous passerons par les communautés autonomes de Navarre, la Rioja, Castille et Léon, et Galice. Et bien sur, entre les deux, nous aurons les
montagnes des Pyrénées à traverser.
Un projet un peu fou penseront certains. D'autres seront curieux et se demanderont pourquoi marcher autant. À chacun, chacune sa motivation, mais avec le succès croissant que le Chemin de Compostelle connaît (215 880 pèlerins en 2013), faut croire que cela répond à un besoin de plusieurs!
Je pense que c'est en marchant qu'on découvre le mieux une région, ses beautés naturelles, ses habitants. C'est en marchant qu'on apprend le mieux à se connaître et à communier avec ce qui nous entoure ainsi qu'à vivre le moment présent.
Le décompte a commencé. Dans les semaines à venir je parlerai de notre préparation physique et de notre équipement.