70 km séparent les temples 43 et 44 et cette partie est dans la montagne. On marche deux journées de 31,7 km. On a deux cols de 570 et 790 M à passer. Le temps est gris et parfois menaçant mais heureusement pour nous il ne pleuvra pas. Une partie se fait le long de la route (difficile pour les jambes) et le reste sur un sentier.
On rencontré un henro coréen, c'est le 2e, qui fait des journées de 40 km. Il est pressé car il veut arriver au temple 45 avant 17h pour avoir ses tampons. Il marche pour le plaisir et n'est pas croyant. Ensuite il ira faire Compostelle. Lors d'une pause on rencontre Claude, un jeune Belge avec un sourire fendu aux lèvres. Pour lui, "all is beautiful". Il en est à son 2e pelerinage sur Shikoku. Il a tellement aimé que cette fois-ci il le fait en sens inverse. Deux jours plus tard on rencontrera Mark, un autre Belge qui se demande ce qu'il fait la. Il est déçu après avoir fait Compostelle. En un mois, on est les 5e occidentaux qu'il rencontre. Le soir il n'y A personne dans les rues. Il s' est retrouvé à dormir dans des arrêts d'autobus, des toilettes. Pour lui il n'y a aucun fun dans tout cela. Le premier parlait un peu japonais, le second pas du tout. A chacun son expérience! C'est vrai que les étrangers on les compte sur les doigts de la main mais il y a aussi tous les Japonais qu'on croise sur notre chemin.
Quand on arrive dans la petite ville de Kuma - kogen, on a la joie de trouver une belle animation dans la rue principale. La plupart du temps les villes sont assez tranquilles. On est dimanche et il y a des poupées japonaises devant chaque magasin et des stands de nourriture. C'est très joli et cela me fait oublier la fatigue de cette difficile journée.
On en profite pour gouter a la cuisine de rue et on retrouve un de nos amis henro que l'on a rencontré à plusieurs reprises depuis le début. Sa femme l'a rejoint mais ne marche pas.
La plupart des henros parcourent de longues distances quotidiennes. On en a même rencontrés qui ont fait 45 à 50 km. Bon, il y en a qui on l'air plutôt mal en point mais la derniere fois qu'on a vu Éric l'Australien, il venait de faire 50 km la veille. La raison pour laquelle on le revoit souvent c'est qu'il fait aussi les temples secondaires, sinon il serait déjà loin devant. C'est la même chose avec notre ami coréen de la première onsen.
Il n'y a pas d'hébergement possible au temple 45, alors il nous faudra continuer. La prochaine halte henro est occupée. Le henro refuse qu'on installé notre tente à côté de La sienne. La concurrence commence à se faire sentir on dirait. Il semble avoir choisi le mode de vie henro. Il a un chariot, une radio, une corde à linge avec ses vêtements accrochés et des cartons en dessous de sa tente. Il nous faut continuer. Finalement La prochaine halte sera parfaite mais sans toilettes. Il a plu et même neigé un peu dans la nuit. On a donc fait le bon choix. Le Le lendemain, journee de pluie, on laisse la premiere halte au jeune coreen qui arrive en sandales a cause de la pluie. Cette halte ne ous plaît pas trop car exposé e au vent. Finalement c'est notre ami coréen qui la choisi, nous prendrons la suivante. Ce sera un peu serré mais suffisamment protégé des intempéries (pluie, grêle et neige) de la nuit.
Environ la moitié des henros que nous rencontrons réservent leur hébergement dans des hôtels et Ryokan, les autres font du camping et tsuyado.
On laisse la tente et un sac et on fait un aller et retour au temple 45. Il commence à pleuvoir. On choisit la route à l'aller et le sentier au retour. L'onsen sur notre chemin n'est pas encore ouverte. On ne prendra donc pas de bain, mais ils nous offrent le café (osettai )