3 février 2019 (12.9 km) 5F - 5C
Qui a dit dans notre groupe que la journée de dimanche serait plus facile et qu'on devrait finir bien plus tôt? Pour vous donner une petite idée, David porte toujours un gros sac à dos. Alors que samedi on s'est régalé avec la grosse barre de chocolat Toblerone qu'il avait accroché à son sac, dimanche, c'est sa double corde qui nous a réconforté.
À la météo, c'est de la pluie verglaçante qui est au programme mais plutôt dans l'après-midi. Une fois de plus le Groupe XL a décidé d'annuler leur journée de marche alors que nous sommes 11 marcheurs du ''Core Group'' sur la ligne de départ du Upper Rock Lake Side Trail. Afin d'éviter le plus possible la mauvaise température, le départ se fait à 8h55. Il fait -10 degrés, le ciel est couvert et cette fois-ci même Michel a décidé de mettre ses raquettes.
Un petit groupe de marcheurs sont partis juste avant nous et nous les croiserons sur leur retour un peu plus tard. Ils vont donc tracer le chemin pour nous sur la première section. Aujourd'hui, nous marchons en direction de Kingston et suivons donc les flèches oranges avec la pointe jaune.
Un début facile dans le boisé
On a 2.6 km à marcher avant de rejoindre la longue section plate du Cataraqui Trail. La neige est belle et on est dans la forêt mais bien vite, on retrouve du relief. On commence à monter et à redescendre.
Et voilà le saut d'obstacles avec raquettes qui commence. Cette fois-ci, Diane montre l'exemple et nous emboîtons le pas sur les marches de l’échelle en bois sans même quitter les raquettes.
Première échelle de la journée: la technique est encore à l'essai
Prochaine étape: une glissade à travers bois. C'est plus facile que d'essayer de rester debout avec des raquettes aux pieds.
Comme on peut le voir sur les prochaines photos, nos premiers kms de randonnée n'ont rien de monotone. Après avoir traversé un petit cours d'eau, on doit remonter la pente assez raide.
Et voici une autre descente style libre. Alors que certains embrassent les arbres, il y en a qui se pense en ski ou bien sur un roller coster avec les bras dans les airs. Et moi, je m'enfonce dans la neige.
À chacun son style!
Michel qui en est seulement à sa 2e expérience en raquettes a pris la tête et il trace le sentier, suivi de Diane et je suis en 3e position, jusqu'à ce que je le vois s'élancer et disparaître du haut cette crête. Quand j'arrive en haut, Diane est déjà en bas et je regarde avec consternation la pente abrupte devant moi. En glissant, une partie de la neige a laissé place à de grosses roches glacées. J'hésite car je n'ai pas de prise et si je dérape, je risque de débouler dans le ravin.
Finalement, c'est là que David sort 2 cordes de son sac à dos qu'on attache ensemble et qu'on enroule autour de l'arbre. En se laissant glisser de côté tout en tenant la corde, j'ai pu descendre en toute sécurité. Je n'ai pas vu comment les autres sont descendus mais je pense qu'ils ont du aussi apprécié cette aide. Décidément, c'est toute une aventure que ce Rideau Trail!
Nous traversons un autre petit pont. C'est la dernière remontée avant de rejoindre le Cataraqui Trail.
Nous avons 7 km à marcher sur ce sentier pratiquement rectiligne et surtout plat. Il est aussi emprunté par les skidoos. On en rencontrera plusieurs. Le groupe a pris sa vitesse de croisière car le sentier est bien tapé. Par contre, la pluie verglaçante est commencée.
7 km de Cataraqui Trail
Howard nous a dégoté une belle caverne à l'abri de la pluie, avec le bruit de l'eau qui coule sous une mince couche de glace et une stalactite de glace comme décor. C'est l'endroit rêvé pour un pique-nique hivernal.
On vient tout juste de quitter le Cataraqui Trail et nous allons retourner dans le bois.
Nous avons le plaisir de rencontrer notre prochaine échelle.
La technique s'améliore
À la 3e échelle, il n'y a plus personne qui pense même à enlever les raquettes. On devient habitué et on peaufine notre technique.
Et à la 4e échelle, on est devenu des vrais pros. Même le cheval et le poney qui nous observent de leur enclos n'en reviennent pas.
Je crois que le saut d'échelles s'est arrêté à 5 mais j'ai arrêté de compter. Tout ça pour dire que grimper une échelle avec des raquettes n'a plus de secret pour le CORE Group. Cela fait partie de notre bagage d'expérience.
Quand on rejoint la route, je pense que c'est la dernière ligne droite, surtout quand j'aperçois au loin l'auto de Diane. On jubile toutes les deux d'impatience car la journée a été longue et avec celle d'hier, la fatigue commence à se faire sentir dans les jambes.
Mais surprise, ce n'est pas terminé! Le sentier Rideau bifurque sur la gauche et on a une autre échelle qui nous attend ainsi qu'une petite section dans le boisé avant d'arriver enfin à nos autos à 14h55, après 6 h de crapahutage en raquettes. Il fait -4 degrés. Et voici notre avant-dernière fin de semaine qui vient de se terminer dans la joie et la bonne humeur.