C'est sur notre terrain de jeu de plein air préféré: le parc Frontenac en Ontario que Diane et moi avons effectué notre dernier test de rando-camping avant le SIA. Cette fois-ci c'est la grosse chaleur qui a été notre plus gros défi. Quand on a terminé il faisait 30 degrés avec du smog mais surtout on pense qu'il y avait au moins 90% d'humidité car comme dirait Diane: ''on a sué notre vie''. Je confirme que Diane qui habituellement ne boit presque pas et ne transpire jamais est bien ''humaine'' car elle aussi a transpiré. Moi j'avais mes 2 T-shirts complètement trempés!
Comme d'habitude, il nous arrive toujours deux choses quand on part, surtout au parc Frontenac: 1) on se perd en voiture et 2) on oublie quelque chose (ça c'est plutôt moi). Tout a bien été pour se rendre jusqu'à l'accueil du parc. Notre enveloppe avec nos documents et permis de camping nous attendaient épinglée à l'entrée du parc. On a marché une section du Rideau Trail (4F à mi-chemin entre 4E et 4D) jusqu'au lac Gould, environ 9.5 km qui vont compter pour notre défi du 50 + 50 + 50 km du RT. Pour cette marche de réchauffement, on a seulement emporté notre petit sac à dos avec notre lunch.
Un renard sur la route, des chevreuils, des papillons, des tortues, des grenouilles.. que demander de mieux pour cette fin de semaine?
C'est en quittant l'accueil du parc pour se rendre à notre point de départ pour le camping #1 qu'on s'est un peu perdu et qu'on a fait un grand détour. Et pourtant c'est la 3e fois qu'on y va mais même Google Map nous donne du fil à retordre. Après 3.7 km de marche avec nos sacs à dos de longue randonnée, nous arrivons à notre campement. On a rencontré seulement un groupe de marcheurs de toute la journée.
Camping 1B
Diane est devenue une pro pour installer en quelques minutes sa tente ultra légère qui tient juste avec son bâton de marche et 4 piquets. Et moi je choisis un endroit entre des arbres pour installer ma toile et mon bivouac. Je voulais pratiquer le lancer du sac de roches dans les arbres avec la méthode PTC pour accrocher mon sac de bouffe mais finalement mon programme a changé quand l'unique autre campeur du camping est venu nous offrir le bois qu'il avait scié en trop ainsi que du petit bois d'allumage et de l'écorce de boulot pour partir un feu. Cela fait des années que je veux me pratiquer pour faire un feu de camp alors avec une telle offre, je me suis investie à fond dans ma nouvelle mission. Je suis super contente et fière de moi car j'ai réussi (après la 3e tentative quand même) mais cela me donne confiance pour la prochaine fois.
On est aussi là pour tester notre matériel et nos plats préparés et on fait bien car même si ce sont parfois des détails cocasses, il vaut mieux que cela arrive maintenant qu'une fois dans le bois pour plusieurs jours. Dès le premier repas, Diane brise sa cuillère / fourchette en deux. En marchant, c'est une couture de ses pantalons qui a lâché. De mon côté, je réalise que ma cuillère ne rentre pas dans le mini contenant que j'ai apporté pour réhydrater mon humus. De plus, en faisant le transfert de mon matériel d'un sac à l'autre, j'ai oublié mon papier de toilette et mon chasse - moustiques. Ils sont restés dans l'autre sac dans l'auto. J'ai failli aussi perdre ma tasse sur le sentier. Une chance que Diane était là!
Depuis plusieurs jours, je suis sur la grosse production de cuisine deshydratée. Ma méthode privilégiée c'est de deshydrater mes ingrédients séparés et je ferai mes repas en rassemblant le tout dans un sac. Mon souper je l'ai cuisiné et deshydraté il y a 2 mois. Je l'ai conservé dans un ziplock dans mon garde-manger. Je suis satisfaite car il s'est bien conservé. Par contre, je fais la même constatation que la dernière fois: les pois chiches c'est long à réhydrater. Même si j'adore cela, je crois que je vais faire l'impasse sur les pois chiches à part en humus pour le SIA car je vais devoir économiser ma bouteille de gaz.
Pour le petit-déjeuner, j'ai voulu me préparer une double ration de gruau de quinoa avec quelques ajouts mais finalement je me suis forcée pour le finir. Il y en avait trop.
Lever de lune et lever de soleil
Pour dormir, la dernière fois j'ai testé la pluie et cette fois-ci la chaleur. Il y a juste le froid que je n'aurai pas testé en bivouac. Une fois que j'ai eu fini de m'installer sur mon sac de couchage car c'était bien trop chaud et que j'ai arrêté de bouger, je me suis calmée dans mon bivouac et j'ai commencé à avoir un peu moins chaud. L'espace étant vraiment restreint, j'ai mis mon sac à dos dans le fond, ce qui m'a permis de dégager un peu la toile pour ne pas la sentir directement sur moi. Et puis en mettant ma tête proche du filet, je pouvais respirer l'air frais. Mais avec le bruit des moustiques qui s'aglutinaient autour du filet, j'ai mis les bouchons pour ne plus les entendre.
J'ai super bien dormi. Je me suis réveillée seulement 2 fois dont une fois à cause du cri de la chouette ou du hibou.
Départ du camp à 9h pour une randonnée avec sac à dos et on transpire déjà. Notre objectif du jour est Flag Pole. Avec seulement 2 litres, je dois rationner mon eau car j'ai pas envie d'en manquer au retour. On était en forme pour marcher. Les paysages sont magnifiques. Les moustiques et mouches nous aggressent seulement dans quelques endroits mais c'est la chaleur intense et l'humidité qui sont les plus difficiles à gérer. Je transpire par tous les pores de mon corps et les gouttes perlent sur mon front. Vive les chandails en merinos qui restent confortables malgré tout!
Flag Pole: c'est ici la pause lunch avec une vue panoramique et une brise bien méritées!
Sur le chemin du retour on rencontre notre unique randonneur de la journée: il s'agit d'une femme qui marche seule avec un énorme sac à dos. Elle va dormir au même camping que nous mais fait une boucle de randonnée avant de s'y rendre.
Une autre belle fin de semaine de randonnée et camping qui vient de se terminer. À chaque fois, on gagne en confiance. On apprivoise tous les rudiments de la longue randonnée. On n'aura jamais été aussi bien préparé et aussi en forme. Plus que 2 fins de semaines et puis ce sera la suite de notre grande traversée de la Gaspésie.