Il m'aura fallu 4 mois pour me décider enfin à écrire sur mon aventure de longue randonnée avec Diane du mois d'août 2021. Avec le recul et en faisant le tri dans les photos, je réalise encore plus comme c'était beau tout ce qu'on a traversé mais aussi très montagneux.
Nous avions prévu de marcher 19 jours (environ 250 km) à travers la réserve faunique de Matane et le parc national de la Gaspésie en partant de l'endroit ou nous avions terminé en 2020, soit du village de Saint-Vianney.
La première journée devait être la plus facile avec 17,4 km dont une partie le long de la route et ensuite le long de la rivière de Matane avant de rentrer dans la réserve. La première frayeur c'est quand Diane s'aperçoit que sa bouteille avec son filtre à eau qu'elle pensait pourtant avoir bien attaché a disparu. Elle retourne sur ses pas pendant que je l'attends. Heureusement, elle retrouvera la bouteille pas très loin. Ensuite, quelques metres avant d'arriver à l'abri alors que je jubile en aperçevant le joli refuge au toit bleu et que je décide de boire une gorgée de ma bouteille tout en marchant, mon pied droit s'accroche dans quelque chose et ma cheville se tord. Le tout se passe en une fraction de seconde mais la douleur est si intense que je commence à voir des étoiles et avoir envie de vomir. De peine et de misère je me rends jusqu'aux marches de l'abri et là, avant même de retirer ma botte, je sais déjà que c'est sérieux.
La cheville enfle. Je ne peux plus marcher. Heureusement que Diane était là. D'abord elle va me remplir un seau qui trainait par là avec de l'eau froide de la rivière pour y tremper mon pied. Mais ce n'est pas suffisant. Elle retourne au Poste John (2 km aller / 2 km retour) et revient avec un gros bloc de glace que j'applique sur ma cheville pour faire partir l'enflure.
Le lendemain matin, il faut se rendre à l'évidence que je ne peux plus marcher. La cheville est très enflée et commence à bleuir. Je peux à peine poser le pied par terre. Diane repart au poste John pour demander de l'aide. Elle se bute à du personnel de la SÉPAQ vraiment pas aidant. C'est arrivé sur le sentier donc c'est pas eux les responsables. Il faut faire affaire avec le bureau du SIA qui se trouve bien loin d'ici à Matane. Finalement, alors que Diane est prête à faire les 15 km à pied pour retourner chercher son auto à Saint-Vianney, un employé accepte de prendre son propre véhicule pour lui donner un lift.
Dans les 24 h qui ont suivi en voyant l'état de ma cheville, je suis passée par toutes les gammes des émotions: du désespoir, de la tristesse, du découragement, au doute, à la résignation, à l'espoir et à la détermination.
Après une semaine d'arrêt à faire du tourisme et à soigner ma cheville, même si elle est encore un peu enflée, nous décidons de reprendre le SIA là ou nous aurions dû être au jour 9, c'est-à-dire au Petit-Sault car on peut y accéder facilement en auto à partir de Cap-Chat par la Route 1 et en traversant la ZEC de Cap-Chat. C'est là qu'on stationnera l'auto à Diane jusqu'à la fin de notre longue randonnée car la mienne est au Motel des flots bleus au Mont St-Pierre, notre destination finale au bord du Saint-Laurent. On récupère notre plus grosse boîte pour 5 jours de ravitaillement et on prévoit passer une nuit tranquille dans l'abri que nous avons réservé en exclusivité et qui se trouve tout proche.
À la vue des montagnes je me sens toute petite et un peu intimidée. Et dire qu'on aurait dû être quelque part là haut! Je me demande laquelle est le mont Nicol-Albert
Avec le recul, je peux dire que notre stratégie de sauter la plus grande partie de la réserve de Matane dont le mont Nicol-Albert ou ''la grosse Nicol'' comme certains l'ont surnommé dans le journal du refuge, qui est réputée pour être la section la plus difficile de tout le SIA, aura été la bonne car ma cheville n'est pas tout à fait guérie et est encore faible. En plus, on s'est fait réveillé 2 fois passé 21h d'abord par 2 filles puis un couple qui avaient sous-estimé la difficulté de cette journée de randonnée et se sont retrouvés à descendre le mont Nicol-Albert de nuit à la frontale. J'aurais pas aimé me retrouver dans cette situation.
17/08/2021 Petit-Sault à Ruisseau-Bascon (8,1 km)
18/08/2021: De Ruisseau-Bascon au refuge Nyctale (12 km)
18 août: La journée des 3 sommets assez intense mais Wow!: Mont Matawees (1075 m) - Mont Fortin (1020 m) - Mont Logan (1150 m)
Pour ce qui est de la faune, mon rêve de rencontrer et de photographier un bel orignal n'a toujours pas été réalisé mais nous avons observé de nombreuses traces de ce majestueux roi des forêts tout au long de notre longue randonnée. Par contre, nous avons rencontré de nombreux gallinacés dont le tétras du Canada que je ne connaissais pas et que j'ai donc découvert ici. On reconnaît le mâle avec son plumage gris et blanc et le rouge sur la partie supérieur de l'oeil. La femelle a un plumage brun. Les tétras n'étaient vraiment pas farouches. Ils m'ont fait sursauter plusieurs fois quand on les rencontrait en plein milieu du sentier.
Mon autre souhait était de rencontrer des caribous, une espèce menacée de disparaître en Gaspésie et que le gouvernement du Québec ne semble rien faire pour le protéger. D'après ce que j'ai lu, en 2019-20 il n'en restait qu'entre 40 à 50 comparativement à plus de 270 dans les années 80. Source: Caribou, je t'aime - Nature Québec : Nature Québec (naturequebec.org)
Et bien nous avons eu la chance de voir une partie du troupeau d'une dizaine de caribous mais de très loin en quittant le Mont Jacques-Cartier pour nous rendre au camping du même nom. Mais le moment magique a été quand nous sommes arrivées juste à côté de l'endroit ou se trouvait un jeune caribou male en train de brouter. Quel bonheur et quelle chance nous avons eu ce jour là!
La faune rencontrée dont le joli tétras du Canada
Nous avons aussi eu la chance de rencontrer Anne Bouchard, ultra marathonienne qui a complété la totalité du sentier de 650 km à la course en 11 jours 1/2. C'était le 23 août juste avant d'arriver au Mont Albert, alors que nous faisions notre pause lunch et n'avions encore rencontré personne de la journée. Elle était accompagnée d'un autre coureur et en était à sa 7e journée depuis son départ de Matapédia. Vraiment sympathique, elle a pris le temps de s'arrêter pour échanger avec nous et est repartie tranquillement d'un pas de course léger à travers les grosses roches comme si ce sentier était facile pour elle alors que nous on en arrachait un peu cette journée là. D'ailleurs ce fût notre journée la plus longue avec 9h35 de marche et pauses pour parcourir nos 15 km. Quelle inspiration de force physique et mentale pour réussir un tel exploit! D'ailleurs, elle a accompli cet exploit pour une cause: celle du caribou de Gaspésie et soutenir la campagne ''Caribou je t'aime'' de Nature Québec.
La coureuse d'ultra trail Anne Bouchard revient sur son projet Caribou (radio-canada.ca)
25/08/2021: moment fort de la journée mais aussi de toute la randonnée, notre rencontre avec l'un des derniers caribous du parc
Alors qu'on aurait pu penser que mon plus gros défi allait être de garder mes pieds en santé, c'est-à-dire sans ampoule et sans autre blessure à la cheville, et bien non! Les pieds et la cheville ont tenu le coup! Même pas une seule ampoule, juste un peu de boue. D'ailleurs, petite anecdote, alors qu'on marchait dans une section particulièrement boueuse, je suis soudainement arrêtée dans mon élan alors que ma botte s'enfonce et se retrouve happée dans la boue. J'ai beau tirer ma jambe, impossible de sortir mon pied et ma botte de là. Je réalise que si je continue à m'agiter je vais m'enfoncer encore plus et la boue finira par rentrer dans la botte. Une fois de plus c'est Diane qui va être mon sauveur. Elle me passe ma truelle en plastique qui n'avait encore jamais servi et je creuse autour de mon pied pour dégager la botte. En équilibre précaire, Diane finira de creuser en arrière de la botte car la tache était quasi impossible toute seule.
Bien sur, il y a eu le défi de gravir mont après mont pour un dénivelé positif total de +6600 m et de descente de 6900 m mais cela c'était prévu. Il y a eu des jours ou notre mantra était ''Roche-Racine-Boue'', d'autres jours ou il était plutôt ''Roche-Racine-Roche-Racine'' et enfin des moments ou il était juste ''Roche-Roche-Roche'' comme dans le secteur du Mont Xalibu et du Mont Albert.
Le défi auquel on ne s'attendait pas du tout malgré toute notre préparation a été celui de la chaleur extrême. On ne s'attendait pas à avoir aussi chaud à la mi-août dans les montagnes des Chic-Choc. Même que je m'attendais plutôt à mettre ma tuque et mes mitaines en haut du Mont Jacques-Cartier alors qu'on était en petite camisole à souhaiter qu'un nuage couvre le soleil car pour ceux qui connaissent il n'y a pas vraiment d'ombre là haut.
Il a fait chaud et humide pratiquement tous les jours sauf pour la dernière journée du refuge des Cabourons jusqu'à Mont St-Pierre. Ce jour là, la température a chuté drastiquement. On est parti sous la pluie et on a mis nos petits gants pour la première et dernière fois. C'était le dernier morceau de linge qui n'avait pas encore été utilisé. Les autres journées on a sué notre vie. Généralement, au bout de 15 minutes de marche, j'avais déjà mon T-shirt complètement trempé. J'ai jamais autant transpiré de ma vie à part dans un sauna.
19/08/2021: Nyctale au Kalmia (14 km) - Nous sommes maintenant dans le parc national de la Gaspésie! Récompense du jour: baignade dans le lac Côté
Les journées dans la nature peuvent être longues et portent à la contemplation, la reflexion mais aussi à se poser des questions pas toujours profondes ni existentielles comme par exemple: Pourquoi la SÉPAQ met des brosses pour toilettes dans les toilettes sèches des campings? Quand tu vois la bol de toilette et le trou profond, tu te demandes bien qui va utiliser la brosse? On s'est dit qu'il devait y avoir un fonctionnaire de la SÉPAQ qui a eu l'ordre de commander des brosses pour toutes les toilettes du parc sans se poser trop de questions. Ha! Ha!
20/08/2021: Du camping Kalmia au camping Le Saule en passant par Mont John-Arthur Allen (980 m) - Mont du blizzard (976 m) (11,1 km)
Nous avons dormi 7 de nos 13 nuits en camping que j'avais réservé longtemps d'avance, après des heures d'attente pour parler au téléphone avec un employé de la SÉPAQ, dont 3 dans les gros campings du Lac Cascapédia, de la Rivière et Jacques-Cartier accessibles en auto. Autant vous dire que c'était jour de fête car nous avions accès à des douches et même à l'internet et on récupérait nos boîtes de ravitaillement. Prendre une douche chaude, se laver les cheveux et faire un peu de lessive après 5 jours à suer, c'était le bonheur total. Par la suite, on avait une douche tous les 2 jours, donc le gros luxe.
Les autres sites n'étaient accessibles qu'à pied, dans le bois, dans des lieux enchanteurs avec accès à un point d'eau (lac ou ruisseau) et une toilette sèche. Il n'y avait que quelques plateformes (4 je crois) par site de camping et il y a toujours eu d'autres randonneurs ou plutôt randonneuses car nous n'avons rencontré que des femmes qui campaient dans le parc.
J'ai adoré l'expérience camping même si dormir dans un bivouac c'était plutôt nouveau. Je me suis bien adaptée à ce mode de camping minimaliste. Je devais faire un peu de contorsionisme pour m'installer et pour récupérer quelque chose dans mon sac à dos que je plaçais toujours au fond du bivouac pour sur-élever la toile. Je suis aussi devenue une experte pour installer ma toile au-dessus et l'accrocher en utilisant ce que j'avais sous la main (arbre, crochet ou pierre) pour me protéger des éventuelles intempéries. Finalement, je n'ai jamais souffert du froid. J'ai même plutôt transpiré car les nuits étaient chaudes. Les 2 seules fois ou on a eu un peu de pluie, on était dans les campings aménagés et on avait un kiosque ou gazebo juste à côté qu'on a utilisé pour faire nos sacs au sec.
Le camping dans le parc national de la Gaspésie
Ce que je retiens de notre traversée du parc de la Gaspésie, ce sont la majesté et la beauté des montagnes. Nos efforts de grimpette ont toujours été récompensés par des vues époustouflantes d'en haut des monts autour de 1000 m d'altitude. Notre journée des 3 sommets entre la réserve de Matane et le parc de la Gaspésie nous a mis dans l'ambiance et je croyais que ce serait difficille à battre en terme de beauté mais chaque montagne et chaque paysage était unique. J'ai été surprise de la variété des paysages. On est passé des forêts de conifères à des paysages de roches grises puis orangers et des paysages de toundra avec le mont Jacques-Cartier. Mes coups de coeur ont été le mont Xalibu et le mont Albert.
Dans la première partie du sentier, on était presque toujours seules. On pouvait choisir nos points de vue panoramique pour notre pause lunch et être en communion avec la nature environnante. On a eu la chance d'avoir une vue dégagée pour chaque sommet sauf celui de John Arthur Allen. Mon seul regret aura été de ne pas avoir fait le détour pour aller voir le pic de l'Aube. On n'a pas eu l'énergie d'y aller une fois bien installées sur notre site de camping du Saule. C'est seulement les jours suivants que tous les marcheurs rencontrés nous ont vanté la beauté du pic avec sa vue 360 degrés. Je me promets d'y retourner un jour et à l'aube en plus de ça!
En arrivant proche des monts Albert et Jacques-Cartier, c'est là qu'on a rencontré de nombreux randonneurs d'un jour. C'était toute une autre ambiance.
22/08/2021: Lac Cascapédia à La Fougère (12,1 km) - Mont Ells (1000 m) - Mont du milieu (950 m)
23/08/2021: La Fougère à La Rivière (15,1 km) en passant par le mont Albert (1088 m)
La section du Mont-Albert était certainement une des plus techniques car on devait se déplacer à travers une montagne de grosses roches instables. La descente n'a certes pas été facile mais c'est à mon avis une des plus belles sections. Le paysage change drastiquement. J'avais l'impression de me retrouver en Amérique du sud tellement c'était différent avec un paysage plutôt arride. J'ai adoré mais faut pas se le cacher j'en ai aussi arraché! C'est dans cet environnement magnifique qu'on a rencontré l'ultra-marathonienne Anne Bouchard.
24/08/2021: De La Rivière à La Camarine (15,4 km) - avec l'ascension du Mont Xalibu (1140 m)
Comme je l'ai dit précédement, nous avons rencontré pratiquement que des marcheuses de longues randonnée à part un gars le jour 1 au départ de St-Vianney qui transportait un bidon de lessive sur son sac. Comme cela m'intriguait car je me demandais si il comptait faire beaucoup de lessive sur le SIA, je lui ai demandé pourquoi et voici la réponse à laquelle je ne m'attendais pas: c'était pour ne pas avoir à se lever la nuit dans la tente si une envie de pipi lui prenait! Ce jour là nous avons aussi rencontré Julien et Maxime qui nous ont fait la gueule car on les a délogé de l'abri que nous avions réservé en exclusivité et plus tard quand on a repris le chemin un jeune couple fort sympathique, ceux qui ont descendu le mont Nicol-Albert de nuit. Ils marchaient plus vite que nous et on ne les a pas revu.
Une fois dans le parc de la Gaspésie, on était juste entre filles mais aucune ne faisait le SIA au complet, seulement des sections de quelques jours. Il y a eu Zoé qui marchait en espadrilles et qui nous a dépassé comme une gazelle. Elle faisait deux étapes en une car la SÉPAQ lui avait dit que les emplacements de camping étaient complets, ce qui s'est avéré faux. Il y a eu aussi Noémie qui marchait en sandales. On a marché un peu ensemble et on a dormi plusieurs jours aux mêmes endroits jusqu'à ce qu'elle abandonne car elle n'avait plus la motivation pour continuer. Chaque jour elle se posait la même question: ''pourquoi je fais cela?'' J'espère qu'elle a fini par trouver la réponse. Il y a eu Malika et Béatrice qui ont marché quelques jours et dormaient aux mêmes endroits que nous jusqu'à ce qu'elles abandonnent à cause d'une douleur au genou. Enfin, il a eu Stéphanie de Gatineau qui en était à sa première longue randonnée seule. On s'est retrouvé durant plusieurs jours. Elle partait toujours de bonne heure et nous ouvrait la voie en enlevant les toiles d'araignés du sentier.
Dans les sections plus achalandées du parc, on a aussi croisé quelques personnes très intéressantes et inspirantes comme Anne Bouchard mais aussi Steven, un autre ultra-marathonien qu'on a croisé 2 fois et qui pensait qu'on avait abandonné car c'était la rumeur qui courait sur le SIA. Et bien, non c'était les plus jeunes et non pas les plus vieilles de la gang du SIA qui ont abandonné! On a rencontré aussi Robert, un homme qui semblait avoir beaucoup voyagé à travers le monde et qui, à l'âge vénérable de 81, faisait pour la 2e fois l'ascencion du Mont Xalibu avec son beau-frère. Il a quand même admis qu'il ne se rappelait pas que cela montait autant.
Une autre belle rencontre a été avec Claude, un employé de la SÉPAQ du mont Jacques-Cartier qui nous a super bien accueilli (c'est pas le cas de tous les employés de la SÉPAQ, Diane pourra vous le confirmer). Il nous a même offert gracieusement des cerises, nos premiers fruits frais depuis 9 jours. On l'a revu par hasard au restaurant à Mont St-Pierre après avoir fini notre longue randonnée. C'est là que je me suis rendue compte que les nouvelles circulent vite dans les villages de Gaspésie. Il savait déjà qu'on était rendu car quelqu'un en pick-up nous avait vu et le lui avait dit. Comme le seul pick-up qu'on a rencontré de la journée c'était celui qui m'avait surpris au moment ou je faisais une pause pipi, j'en ai conclu que tout le village devait être au courant de l'incident.
25-08-2021: La Camarine à Jacques-Cartier (13,4 km) j'ai trouvé des bleuets!
Quand on est parti de l'abri du Petit-Sault, le balisage était de 382. Depuis le début du SIA, on avance au décompte à rebours de ces km qui défilent sous nos pas. Parfois c'est long avant de trouver la prochaine balise rouge. Parfois on en manque une. D'autres fois, on gagne le jackpot et on en trouve 4 sur un poteau comme à la sortie de St-Vianney. Il y a du y avoir un changement dans le tracet du SIA, donc c'est pas un kilometrage toujours exact mais ça fait du bien au moral quand on arrive à une borne. Sauf que quand tu franchis la frontière du parc de la Gaspésie, les bornes disparaissent. J'étais un peu triste de perdre ses repères familiers mais quelle ne fût pas notre joie de les retrouver à nouveau lors de l'avant-dernière journée de notre longue randonnée avec la borne du km 255. On terminera vers la borne 227. C'est le nombre de kms qu'il nous reste jusqu'à la borne zéro en théorie car en réalité il nous manque les 67 km que nous avons sauté à cause de ma blessure (de la borne 460 à 396).
26-08-2021: Jacques-Cartier au Cabourons (14,5 km)
Quand on rentre dans la réserve faunique des Chic-Chocs, on retrouve le paysage de forêt boréale et on ne rencontrera qu'un couple de marcheurs en deux jours. La pluie nous surprend juste avant d'arriver au joli refuge des Cabourons que nous aurons pour nous seules. Le gros orage est une bénédiction car il n'y a pas de point d'eau proche du refuge et on récupère donc de l'eau de pluie des gouttières pour notre souper et laver la vaisselle.
Le ciel se dégage et le clou de la soirée c'est quand on voit passer une étoile filante sous nos yeux. C'est magique d'observer ce ciel étoilé. Merci pour ce beau cadeau pour notre dernier nuit sur le SIA.
27/08/2021: Des Cabourons à Mont St-Pierre (21,8 km) descente en temps record avec une première partie sous la pluie mais l'arrivée sous le soleil
Bien qu'on avait prévu 19 jours de randonnées qui se sont transformés en 12 jours, je suis entièrement satisfaite et fière de ce que nous avons accompli cet été avec la traversée complète du parc national de la Gaspésie, d'une petite partie de la réserve faunique de Matane et de la section Haute Gaspésie.
Nous serons donc de retour sur le SIA l'été prochain pour traverser la réserve de Matane. Ce sera un 3e rendez-vous à l'abri de St-Vianney comme point de départ et aussi un rendez-vous avec les orignaux, du moins je l'espère.
KM | Dénivelé + | Dénivelé - | Hrs jour | Cumul | |||
Jour | mètres | mètres | |||||
0 | 08-août | Arrivée à St-Vianney - Abri de St-Vianney | 0 | ||||
1 | 09-août | De l'abri de St-Vianney à L'abri de la Rivière Matane | 17,4 | 260 | 419 | 6h10 | 17,4 |
16-août | Arrivée Abri du Petit-Sault | 0 | |||||
2 | 17-août | Du Petit-Sault à Abri du Ruisseau-Bascon | 8,1 | 612 | 113 | 6h40 | 25,5 |
3 | 18-août | Du Ruisseau-Bascon à Refuge Nyctale (Route 11) | 12 | 925 | 538 | 8h50 | 37,5 |
4 | 19-août | De Route 11 au Camping Le Kalmia** | 14 | 500 | 1000 | 9h30 | 51,5 |
5 | 20-août | Du Camping Le Kalmia au Camping Le Saule** | 11,1 | 800 | 450 | 7h00 | 62,6 |
6 | 21-août | Du Camping Le Saule au Camping du Lac Cascapédia (#9)** | 13 | 414 | 828 | 7h00 | 75,6 |
7 | 22-août | Du Camping du Lac Cascapédia au Camping La Fougère** | 12,1 | 578 | 349 | 6h40 | 87,7 |
8 | 23-août | Du Camping La Fougère au camping de la riviere (#28) / Mont Albert ** | 15,1 | 480 | 980 | 9h35 | 102,8 |
9 | 24-août | Du camping Rivière au Camping La Camarine** | 15,4 | 1031 | 206 | 8h15 | 118,2 |
10 | 25-août | Du Camping La Camarine au Camping du Mt Jacques-Cartier (#1)** | 13,4 | 356 | 828 | 7h25 | 131,6 |
11 | 26-août | Du Camping du Mt Jacques-Cartier au Refuge Les Cabourons* | 14,5 | 415 | 441 | 5h35 | 146,1 |
12 | 27-août | Du Refuge Les Cabourons au Motel Les Flots bleus de Mt-St-Pierre | 19,3 | 261 | 775 | 6h35 | 165,4 |
TOTAL | 165,4 | 6632 | 6927 |