Une fois que l’on quitte le parc Redwood, on continue vers le sud de la Californie sur la route #101. Je voulais voir la mer alors on quitte la 101 après avoir rechargé à Willits et on se dirige vers la route panoramique #1 qui longe la côte.
Quelle bonne décision! La côte est belle et sauvage avec des roches grises et l’eau d’un beau bleu mais pas assez chaude à notre goût pour se baigner. On s’arrête à côté d’un State Park et on soupe sur la plage avec vue sur l’océan pacifique. Il y a plusieurs voyageurs en van qui semblent installés là pour y passer la nuit. En parlant avec un couple, on apprend que le camping du State Park est complet mais qu’ils permettent aux véhicules de passer la nuit dans le stationnement pour 45 US$. C’est vraiment cher et exagéré pour juste dormir dans un stationnement sans aucuns services. C’est pour la vue sur la mer qu’on paye, me dit le couple. Je luis répond que quand on dort on ne la voit pas la mer. Alors, nous on en profite gratuitement jusqu’au coucher du soleil et on quitte pour aller dormir ailleurs.
Une autre belle journée à rouler sur cette route côtière et sinueuse. On a déjeuné et dîné avec une vue magnifique sur l’océan. Au loin, on a même aperçu un phoque. La végétation est différente avec des eucalyptus et des pins aux formes bizarres. Par contre, il ne fait pas très chaud, autour de 21 degrés mais parfait pour conduire.
J’ai parfois l’impression de jouer à la dînette comme quand j’étais enfant mais dans un décors bien plus fabuleux
On avait prévu de visiter le parc de Point Reyes National Seashore avant d’aller à San Francisco. Comme il n’y a pas de camping de libre, nous dormons dans un State Park un peu avant. Youpi! Il y a des douches. On en profite aussi pour laver notre linge.
On fait une randonnée d’environ 3 h aller et retour sur un chemin de cailloux sans rien de spécial à voir. On pensait arriver à une plage mais on se décourage quand on arrive à la Coast trail qui n’est toujours pas sur le bord de la mer. Alors on fait demi-tour.
On décide ensuite de se rendre en auto jusqu’au phare qui a été construit en 1870. Malheureusement on ne pourra pas descendre les 313 marches qui mènent au phare car il y a une barrière et c’est fermé.
On pourrait penser que ce n’était pas notre journée mais pas du tout. C’est juste que la beauté du parc s’est présentée là où on ne l’attendait pas.
Tout d’abord, il y a la vue magnifique des kms de plage sauvage (11 miles) qui s’étend sous nos yeux.
Mais pour moi le plus remarquable de ce parc a été nos rencontres avec les animaux sauvages. De retour du phare jusqu’à l’auto, nous avons pu observer une buse à queue rousse et l’avons vu piquer jusqu’au sol pour attraper un petit animal dans ses serres avant de disparaître de notre vue.
Ensuite, nous rencontrons une famille de chevreuils (black-tailed deers). Ils sont en train de manger à quelques mètres de nous et sont super mignons.
Puis, sur le bord de la route, nous avons rencontré un troupeau de wapitis de Tule, une espèce de wapitis uniques à la Californie. Ils sont plus petits que les autres sortes de wapitis. Ils ont été chassés presque jusqu’à l’extinction dans les années 1880 et ont été réintroduits dans le parc en 1978. D’un côté de la route, il y avait un jeune mâle qui semblait avoir été mis de côté alors que de l’autre côté de la route, on a eu la chance d’entendre le brame du mâle dominant au milieu de son harem.
Changement de programme: on décide de ne pas aller visiter San Francisco. Comme on est donc en avance sur notre programme, on va couper en 2 jours le long trajet de route jusqu’à notre prochain parc. C’est en regardant sur la carte routière qu’on voit qu’il y a le parc Mount Diablo qui est juste un petit détour. Alors on y va!
On en croit pas nos yeux et nos oreilles quand l’employé à l’entrée du State Park nous dit non seulement qu’il y a de la place au camping en haut du parc mais aussi que nous y serons probablement tous seuls car c’est un camping qui ne se réserve pas sur internet mais sur la base de « first come, first served ». On est agréablement surpris par l’endroit et en plus il y a des douches chaudes chauffées à l’énergie solaire.
Le Mount Diablo s’élève à 1173 m. C’est le plus haut point de la région. Je me demande d’où vient ce nom de Mont Diablo. Mes recherches m’indiquent que ce serait les militaires Espagnols qui à la fin du 18e siècle poursuivaient les autochtones de la région et que ceux-ci arrivaient à les perdre dans cet endroit qu’ils ont appelé « le bosquet du diable ».
Nous n’avons passé qu’une demi-journée dans le parc et pas fait de randonnée. Par contre, c’est une route qui semble très populaire auprès des cyclistes. On en a croisé un grand nombre qui grimpaient alors que nous on descendait en auto. Ils avaient toute mon admiration car c’est quand même une bonne grimpette.
La soirée s’est terminée en beauté avec un extraordinaire coucher de soleil au-dessus d’une rangée de nuages. C’était magique et selon moi, notre plus beau coucher de soleil du road trip.