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  • : Réjanne globetrotteuse
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22 juin 2006 4 22 /06 /juin /2006 19:54

23 juin 2006

J’ai très mal dormi, peut-être à cause de l’altitude ou de la fatigue car j’avais les jambes douloureuses en me couchant mais je suis debout vers 5h30 et prête pour une journée excitante et mon premier col à franchir le Shingo La Pass
à une altitude de 5100 m. Le trajet est magnifique mais rendu parfois difficile, en raison du sentier enneigé. On ne sait pas trop ou on met les pieds. Est-ce que cela peut glisser? Je ne sais pas. Donc c’est avec prudence que j’avance. Le blanc domine partout autour de nous. Je marche tranquillement pour reprendre mon souffle avec un léger mal de tête qui vient m’agacer de temps à autre mais pas assez pour m’empêcher d’apprécier le spectacle autour de moi : un mini lac en train de fondre, un glacier et beaucoup de neige.

 


Au col de Shingola, je m’assoie quelques instants à côté des centaines de drapeaux de prières tibétains accrochés après un mur de pierre et je contemple le paysage. Je suis heureuse d’être là. C’est tout de même un exploit pour moi que de me retrouver à une telle altitude et de parcourir toute cette distance à travers ces montagnes de l’Himalaya. Jamais je ne pensais un jour faire cette longue randonnée toute seule avec pour compagnons un guide et un horse man, ce dernier ne marchant généralement pas avec nous car il suit le rythme des chevaux et arrive toujours bien avant au camp. Je me dis que maintenant après toute la distance que je viens de parcourir, si jamais il m’arrivait quelque chose, il serait difficile de faire demi-tour ou de venir me chercher. Mais je chasse très vite cette idée de mon esprit car j’ai confiance que tout va bien se passer. Après tout, si je me retrouve ici à faire ce trek non planifié, c’est que je dois être à ma place, au bon endroit et au bon moment.

 


Pour descendre, on peut se laisser glisser sur la neige sur une bonne distance. Après un dénivelé de 700 mètres, on finit par rejoindre la rivière. Les montagnes ont changé de couleur avec plusieurs teintes allant du gris au marron. Par contre, la végétation se fait moins abondante.

 


Après 6h20 de marche, je suis bien contente d’arriver à notre campement de Lakong, fatiguée mais pas vidée. On campe dans une large vallée pleine de cailloux mais avec suffisamment d’herbe pour planter nos tentes. Je décide de me laver les cheveux dans le ruisseau glacial qui coule à côté de nos tentes alors que le soleil est assez haut pour me réchauffer. Pour moi, c’est une journée marquante dans ce trek car j’ai le sentiment d’avoir accompli quelque chose, de m’être dépassée. C’est aussi la section la plus élevée en altitude du trek.
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