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  • : Réjanne globetrotteuse
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27 juin 2006 2 27 /06 /juin /2006 19:40

28 juin 2006

Il s’agit d’une étape intéressante du trek de par sa diversité et du fait de découvrir à mi-parcours l’un de mes villages préférés, celui d’Ichar.  Mais avant cela, il faut longer la rivière et je passe juste à côté d’une très jolie plage de sable fin qui aurait fait un bien meilleur campement que Pipula, mais trop tard pour regretter car il y a trop de belles choses qui nous attendent, comme ces buissons d’aubépines en fleur un peu partout. Pour se rendre jusqu’à Ichar, il faut d’abord traverser un pont car le village est sur l’autre rive et il faut grimper une section de la montagne. C’est un léger détour qui requiert un peu plus d’ascension mais qui en vaut la peine. Le village est très animé. On retrouve les mêmes maisons en pierre blanche avec leur toit plat recouvert de branchages et de bouses de yak ainsi que les drapeaux de prières tibétains qui flottent au gré du vent, plusieurs chortens blancs ainsi qu’un joli petit gompa orné de beaux dessins très colorés.

 

Ce village me plaît beaucoup. J’ai l’impression d’avoir fait un voyage à travers le temps car je ne vois aucun signe de modernité. Ici la vie semble s’être arrêtée il y a très longtemps. Je fais la rencontre de jeunes écolières un peu timides mais très curieuses avec qui je partage mon casse-croûte matinal. Une vieille femme portant un fichu défraîchi sur la tête et une peau de chèvre retournée sur le dos lave du linge accroupie au bord d’un ruisseau tandis qu’un vieil homme se concentre à tourner un large moulin à prière orange de sa main gauche tout en égrenant son chapelet de l’autre main. Il est tellement concentré dans la récitation de ses prières qu’il ne porte aucunement attention à nous. Il en est de même pour la femme à la peau de chèvre.

 

Après encore une autre ascension, une descente et encore un peu d’ascension j’arrive vers 12h30 à Raru, la fin de notre étape. Nous campons juste à côté d’un petit lac, le premier que je vois au Zanskar et aussi très proche du village que je décide de visiter après le lunch. Là encore, je peux observer la vie quotidienne avec cette femme qui file de la laine dehors. Je rencontre aussi l’instituteur du village qui parle anglais et avec qui je discute un moment. Certains jeunes viennent de très loin et restent pensionnaires toute l’année. Ils ne rentrent dans leur famille que durant la saison d’hiver. Autre fait surprenant : la plupart étudient quatre langues : l’hindi, l’anglais, le tibétain et l’urdu. 

Alors que le couple d’Espagnols et le Néo-Zélandais ont choisi de prolonger la randonnée directement jusqu’à Padum, je suis contente d’avoir choisi de faire étape à Raru car j’aime ce campement au bord du lac et je ne suis pas la seule. Nous avons pour compagnie des chèvres miniatures mais qui font des bonds d’une hauteur étonnante. J’apprécie d’avoir pris le temps de m’imprégner de cet autre village avant de reprendre contact avec la « modernité » que représente la ville commerçante de Padum.

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