J'ai passé 3 jours sur l'île de Koh Samet à environ
3 h de bus de Bangkok et 45 min. de bateau. J'ai choisi cette destination qui n'est surement pas la plus belle île car ce n'est pas une trop grande île et ce n'est pas très loin. En effet,
je voulais me reposer quelques jours et profiter de la plage avant de retourner à Bangkok. Ce n'est que la 2e fois que je vais à la mer en 8 mois! J'ai vraiment apprécié ces
quelques jours, surtout que c'était hors saison, donc il y avait très peu de touristes.
Sur la plage ou j'avais loué un bungalow à 500 Baht (15 CAD$), on était tout au plus 10 personnes et quelques chiens. L'eau était excellente mais l'accueil plutôt froid. C'est un endroit ou
vont surtout les Thaïlandais. Mais j'étais là pour la mer et la plage essentiellement et je dois dire que je n'ai pas été déçue. Comme c'est la saison des pluies, le ciel était souvent couvert
mais il n'y a eu que quelques averses, avec par contre beaucoup de moustiques! La nuit j'étais réveillée par un gueiko, de la famille des reptiles qui semblait partager le même bungalow que moi
et qui fait un bruit très bizarre, environ toutes les 1/2 heures. J'ai donc dormi avec mes bouchons!
De retour à Bangkok, je suis retournée dormir à l'AJ ou j'étais toute seule dans le dortoir pour les 2 nuits. J'ai été au fameux marché du
week-end Chatuchak, un endroit incroyable, un paradis pour faire ses achats de souvenirs à prix vraiment bas. Dommage que je ne peux rien acheter maintenant, car je
ne veux pas me charger plus. J'ai déjà environ 13 à 14 kilos à porter dans mon sac! Mais quelle chaleur dans ce dédale d'allées ou tous les touristes et les Thaïlandais se retrouvent. Après 2
heures, et loin d'avoir tout vu, je n'en pouvais plus et je suis partie.
J'aime vraiment Bangkok. C'est une ville ou il est facile de se déplacer à pieds, en taxi, en tuktuk, en autobus ou avec le sky line (métro) et même en bateau-ferry. Les gens sont vraiment
gentils. Par contre j'ai eu un peu de difficulté pour manger végétarien car la plupart des stands dans la rue ne vendent que des plats avec de la
viande.
Avec une température de + de 40 degrés et la peau moite me voici
donc enfin en Inde, ce pays qui m'intriguait et que je redoutais tant à la fois car j'ai tellement entendu d'histoires incroyables à son sujet que je me demandais quel choc
j'allais avoir en arrivant à Dehli. Rassurez-vous je n'ai eu aucun choc. J'étais prête pour le pire et j'ai été agréablement
surprise.
Tout d'abord il faut savoir que j'avais choisi de voyager avec Bangladesh Airlines car moins cher mais que cela impliquait une nuit à Dhaka, tout inclut. Cela a été un long trajet mais
intéressant. Je n'ai malheureusement pas vu grand chose de la ville car ayant un visa de transit seulement, on nous a emmené directement à l'hôtel et il pleuvait beaucoup ce soir là. Par
contre, j'ai pu sentir tout de suite la différence d'avec la Thaïlande et l'Asie du sud-est. C'est plus l'anarchie. Cela parle fort... Mais j'ai bien apprécié le service à l'hôtel. Le personnel
était charmant et dévoué. J'ai partagé une chambre avec 2 anglaises. On nous a appelées dans la chambre pour le souper. Le soir un employé est venu nous débarrasser d'une gigantesque coquerelle
sur le lit d'une des filles, tout cela dans la bonne humeur. Il nous a dit qu'on pouvait l'appeler n'importe quand durant la nuit! Une chance qu'on avait barré la porte car le matin pour nous
réveiller il a tout juste frappé et voulait déjà ouvrir la porte. Le matin après le petit-déjeuner nous nous préparions à partir de l'hôtel mais on nous a annoncé que l'avion avait du retard.
On devait décoller à 11h mais on a seulement décollé vers 13h30 et cela a été un véritable parcours du combattant pour se rendre jusqu'à l'avion: plusieurs files d'attentes et postes de
sécurité à passer... et tous les Indiens qui se faufilaient pour passer en avant des autres... Bref, il est clair que je vais devoir m'adapter à une autre culture, un autre mode de vie et
devoir m'imposer!
En arrivant à Delhi je me suis jointe à un groupe de filles pour partager 2 taxis, 2 d'entre elles connaissant bien la ville. Nous sommes allées sur Pahar Ganj (Bazar street), dans le quartier des backpackers et j'ai une chambre vraiment 'basic' à la Shiva Guesthouse
pour 120 roupies (3 CAD$) avec douche et toilettes à l'extérieur. J'ai vraiment mal dormi, réveillée toutes les
heures à cause de la chaleur malgré la fan. C'est vrai que la rue est pire que Kao San à Bangkok car les bâtiments sont dégueulasses. La rue est étroite et cela grouille de monde, de vendeurs
de toutes sortes, de rickshaws mais aussi parfois avec quelques vaches. Elle porte bien son nom: Bazar Road. Par contre, on n'est pas harcelé par les gens. Ils nous accostent gentiment sans
aucune agressivité et insistance. C'est bruyant mais c'est tout à fait supportable. Je ne me sens pas agressée comme je l'ai été à Hanoï! A moins que je me sois habituée a l'Asie!
Ce qui m'a le plus surprise ici, ce sont les couleurs. Les femmes portent des vêtements avec de belles couleurs chatoyantes, mais aussi l'odeur de l'encens un peu partout dans la rue, parfois
aussi l'odeur d'urine. C'est vrai qu'il faut avoir une bonne vision périphérique quand on marche dans la rue car les véhicules n'hésitent pas à nous frôler et les rickshaws sont prêts à nous
rouler dessus mais j'aime mieux cela que les mobylettes de Hanoï et je n’ai pas vraiment de problèmes à me faufiler entre les véhicules pour me déplacer dans la rue. Par contre, on se fait
reluquer tout le temps par les hommes. J'ai décidé de ne surtout pas les regarder dans les yeux et de les ignorer.
Je suis arrivée seulement hier, donc c'est encore difficile de me faire une idée mais j'ai un bon feeling. Par contre je ne reste pas à Delhi. J'aurais le temps de visiter plus tard car je dois
repasser par ici durant mon voyage. Cet après-midi je prends le train avec une canadienne et une américaine pour Haridwar. J'ai besoin d'un peu de fraicheur et de me retrouver dans les
montagnes. Je veux aussi aller à Rishikesh et voir les sources du Gange.
Je suis vraiment contente d'être en Inde et je me sens vraiment bien ici. C'est un pays que je voulais visiter depuis si longtemps et j'y suis! J'ai encore du mal à réaliser. Quel changement
par rapport à tout ce que j'ai vu, senti, entendu jusqu'a présent.