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  • : Réjanne globetrotteuse
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21 mars 2009 6 21 /03 /mars /2009 18:40

16 longs mois se sont écoulés depuis ma dernière aventure : le tour des Annapurna et la visite de Goa en Inde, et je commençais à avoir grand besoin d’une bouffé d’air frais pour sortir de ma routine de vie.  Rien de tel qu’un projet dans la tête, un voyage à organiser pour rendre la vie plus excitante.  Enfin, la décision est prise depuis deux mois : je pars seule pour 2 semaines d’aventure. Mais ou pourrais-je bien aller? Mes critères sont: petit pays, distance raisonnable, budget limité, dépaysement, région montagneuse et possibilité de trekking. Voilà en résumé ce que j’ai envie d’expérimenter dans le moment.

 

J’opte pour l’Amérique centrale que je ne connais pas encore.  Pendant plus d’une semaine j’ai le Costa Rica dans la tête. Je lis sur ce pays mais j’hésite encore. Finalement, je décide de me tourner vers mon intuition pour le choix final. Pour cela j’ai besoin d’une carte de l’Amérique centrale. Je la regarde en la questionnant et très vite j'obtiens ma réponse : c’est au Guatemala que tu dois aller! Et voilà ma décision est prise et il n’y a rien de rationnel dans ce choix. Il ne me reste plus qu’à faire des recherches pour un vol et voir si j’ai pris la bonne décision. Je trouve très facilement un billet pas trop cher avec la compagnie Mexicana au départ de Montréal pour Guatemala City via Mexico le 26 mars. Ouf! J’ai réussi à éviter les États-Unis que je boycotte depuis 9/11 et tous les problèmes occasionnés à chaque fois que j’ai eu à transiter par là.

 

Étape suivante : celle de la planification. Je m’achète une carte détaillée du Guatemala. J’ai déjà lu dans le passé sur ce pays mais mes souvenirs sont vagues, alors je passe les prochains jours à lire le Moon Handbook, seul guide touristique que j’ai trouvé à la bibliothèque d’Aylmer ce jour-là et aussi à faire des recherches sur Internet pour plus d’information. Grâce à la magie d’internet et aux différents blogs, forums je peux me faire une bonne idée de ce qu’il y a à découvrir dans ce pays. Je trouve que 2 semaines c’est court car j’ai l’habitude de partir pour un minimum d’un mois. Pour tirer le plus profit de ces 15 jours, je voyagerai dans une zone géographique limitée : les Western Highlands. C’est une région de montagnes, de lacs, de volcans, ou vivent plusieurs groupes ethniques de descendance maya.

 

J’élabore une liste des activités que j’aimerais faire et des lieux que je voudrais voir. Je mets délibérément de côté la visite des anciens sites maya, comme Tikkal car trop éloignés et par manque de temps. Cela pourra faire l’objet d’un prochain voyage. Voici donc ma wish list :

  • L’ascension d’un ou deux volcans : le Guatemala possède 33 volcans dont le plus haut à 4,220 mètres d’altitude et plusieurs en activité (peut-être Pacaya qui est le plus populaire, en activité et facile d’accès);
  • Visite de l’ancienne capitale Antigua, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO;
  • Visite d’au moins un marché typique;
  • Relaxation dans des eaux thermales sulfureuses (Fuentes Georginas ou San Lorenzo El Tejar);
  • Visite du lac Attitlan entouré de montagnes volcaniques, réputé être le plus beau lac au monde;
  • Trekking : minimum de 3 jours de randonnée dans les montagnes et visite des villages locaux dans la région de Nebaj ou Todos Santos.

 

Le Lonely Planet ou autre guide touristique a toujours fait partie de mes bagages. C’est la bible du voyageur indépendant car on y trouve toutes les informations essentielles pour savoir que visiter, ou aller, comment y aller, ou dormir et même ou manger. C’est une aide rassurante mais qui subrepticement peut devenir aliénante. Alors qu’on se croit smart et qu’on crie haut et fort qu’on est un voyageur indépendant, on se transforme en voyageur dépendent de son Lonely Planet. Et on se retrouve dans des hôtels de routards, ces lieux de rencontres de tous les voyageurs indépendants du monde. C’est là que nous échangeons avec nos acolytes nos expériences de voyage et de vie. En quelques heures on peut mettre sa vie à nu face à un parfait inconnu, quelqu’un à qui on ne parlerait même pas en temps normal, mais le voyage délie les langues et créé des liens.  Je ne veux pas dénigrer cette façon de voyager car c’est aussi celle que j’ai adoptée depuis de nombreuses années.

Par contre quand je pense au Guatemala, cette fois-ci j’ai envie de voyager un peu différemment. Je n'ai pas envie d'entreprendre une course contre la montre pour voir tous les sites les plus fameux, tous les incontournables du pays, pour être sure de ne rien manquer au risque de passer à côté de la vraie vie, de l’authenticité des villages, des gens locaux…
 J'aimerais passer plus de temps dans les campagnes et les villages.  Je chercherai à dormir dans des auberges locales ou chez l’habitant. Il n’y a que pour la première nuit que j’ai réservée une chambre à 22 US$ au Dos Lunas, pas loin de l’aéroport car arrivant vers 23h, je souhaitais commencer mon voyage après une bonne nuit à Guatemala City.


J’ai envie de me laisser guider au jour le jour par les circonstances avec mon plan dans la tête mais qui pourra changer en cours de route. Je n’ai pas voyagé dans tous ces pays du monde avec mon sac à dos pour n’avoir rien appris et ne pas être capable de voyager seule sans ce compagnon rassurant qu’est le Lonely Planet. Ce qui n’était qu’une idée farfelue au début finit par s’imposer comme une vérité. Cette fois-ci je pars sans aucun guide touristique. Je ne crains pas l’inconnu et j’ai besoin de nouveaux défis.

Je ne pars quand même pas sans être préparée. J’ai lu suffisamment pour avoir un bon avant-goût de l’histoire et de la culture du pays. J’emmène aussi quelques notes que j’ai écrites sur les lieux qui m’intéressent avec une ou deux bonnes adresses. J’espère trouver des offices de tourisme ou agences locales qui pourront me renseigner. Et j’ai tout de même un atout de taille : je maîtrise assez bien l’Espagnol, la langue du pays, bien que je ne l’ai pas pratiqué depuis un bon moment. J’ai aussi ma carte géographique qui me permettra de tracer mon parcours. Et enfin j’ai ma bonne étoile ou plutôt mon intuition qui devrait me guider et m’entraîner là ou je devrais aller...

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