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  • : Réjanne globetrotteuse
  • : Venez découvrir ma passion et la réalisation de mes rêves: voyager un an en Asie ainsi que mes autres découvertes, telles que trekking et pèlerinage. Parcours, carnets de route, impressions, photos, conseils...
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25 juillet 2006 2 25 /07 /juillet /2006 05:25

Même plusieurs jours après le trekking, j'y repense encore très souvent. J'ai toutes ces images qui me reviennent dans la tête. Je suis tellement contente et fière d'avoir fait un tel trek car 3 semaines cela me semblait long et presque impossible. Je me demandais si je pourrais marcher autant de kilomètres à une telle altitude avec tous ces cols à franchir. Mais je me disais que si les chevaux pouvaient le faire alors moi aussi car cela voulait dire qu'il n'y avait pas d'escalade à faire. 

Je revois dans ma tête tous ces superbes villages avec ces maisons toutes blanches, recouvertes de branches et d'herbe séchée en guise de toit, avec des bouses de yaks par-dessus en train de sécher. Au Zanskar c'est le combustible principal car il n'y a pratiquement pas d'arbres. Il y a bien des endroits avec des plantations d'arbres mais ils ne sont pas bien gros. Très souvent sur les sentiers on passe devant des murs de pierres qui sont pour la prière et aussi des chortens, genre de stupas blancs. Dans toute cette région, les gens sont bouddhistes. Il y a aussi pas mal de tibétains. Il y avait des moulins à prières dans presque chaque village et les drapeaux de couleur avec prières flottent sur tous les toits des maisons. 

Les gens que j'ai rencontrés en route étaient absolument charmants, toujours souriants et on s'échangeait des "Jullay", bonjour local. Parfois, une femme m'apportait une fleur d'églantine pour mettre sur mon chapeau. Les enfants aussi étaient toujours présents et très curieux. Dans les campings situés dans les villages, je devenais la curiosité locale. Les habitants venaient faire un tour, surtout les enfants et ils restaient plantés là devant la tente à nous regarder. Il n'y a qu'une fois ou je me suis fait voler ma savonnette Dove. Souvent ils voulaient seulement avoir des bonbons car ils sont quand même habitués à voir des touristes, surtout des Français.
 

L'avantage de marcher à pieds dans une région ou il n'y a pas encore de route (elle est en construction et d'ici quelques années peut-être que ce trek n'existera plus), c'est que l'on peut vraiment observer la vie dans les villages que l'on traverse. Il s'agit d'une vie difficile dans une région très pauvre qui est complètement isolée l'hiver à cause de la neige. Ils transportent toutes les marchandises par chevaux et ânes durant l'été et l'armée parfois utilise des hélicoptères. Malgré la sécheresse ils cultivent dans les vallées grâce a leur système d'irrigation car il y a toujours des rivières. Ils élèvent des yaks mais la nourriture est principalement végétarienne. J'ai goûté une fois au Tchang, bière locale à base d'orge que je n'ai vraiment pas aimé. J'ai parlé à plusieurs instituteurs dans des écoles ou la plupart des enfants sont pensionnaires et ne rentrent chez eux que 2 fois par année. Ils étudient souvent 4 langues: le tibétain (langue locale), l'anglais, l'Hindi (langue officielle) et l'Urdu (langue de l'État de Jammu & Cashmere) et parfois seulement 3 (sans l'Hindi). L'anglais est donc très important et j'ai été surprise de rencontrer des jeunes enfants avec qui je pouvais converser en anglais.
 

Une fois arrivée à
Lamayuru et même avant, à Wanla, on se retrouve avec plein de touristes. Ce n'est plus la même ambiance et le paysage n'est plus le même. Il n'y a plus que des montagnes désertiques, paysage presque lunaire avec quelques cimes enneigées mais les couleurs sont moins spectaculaires. Même l'ambiance des monastères n'est plus là. On a plutôt l'impression de visiter un musée car les moines ne vivent pas là alors que dans le Zanskar, je pouvais observer la vie des lamas, les voir parfois peindre, visiter leur minuscule chambre-cellule, voir la cuisine, observer des femmes en train de repeindre les chortens... Mais la vue du monastère de Lamayuru dans les hauteurs est splendide. Sur la route de Leh, on s'est arrêté a mi-chemin pour dormir dans le village de Saspol dans l'unique hôtel de la ville tenu par un vieillard charmant. On a visité le village d'Alchi à quelques kilomètres avec un très beau temple richement décoré, de grandes statues et de très belles peintures murales mais là encore il s'agit maintenant plutôt d'un musée ou il y avait beaucoup trop de touristes.
 

J'ai aussi visité
Leh, une petite ville touristique charmante ou vivent de nombreux tibétains mais aussi des Népalais. J'en ai donc profité pour faire une cure de momos. La vue d'en haut du Palais royal est très belle mais je n'ai pas visité celui-ci car il me semblait vide. J'ai bien aimé la vielle ville avec ses ruelles et vieilles maisons ainsi que le bazar. J'ai craqué pour un Thangka représentant une Tara verte. Il a été fait dans un monastère du Zanskar. 

Le retour sur Manali nous l'avons fait en jeep en 1 journée: 15h30 de trajet à partir d'
Upshi car sinon j'aurais du payer le tarif touriste à partir de Leh (c'est contrôlé par la Taxi Union, syndicat des taxis).  Ce fût un long et pénible trajet car la route, si on peut appeler cela une route, est dans un état abominable et il y a plusieurs cols à passer dont le col de Taglang à 5360 mètres. Il faut savoir que c’est la 2e plus haute route du monde. Le paysage est bien sur toujours aussi superbe. Je suis donc retournée à Manali ou plus exactement au village de Goshal ou habite Ashu. J'ai passé plusieurs jours dans sa maison. C'est un village fantastique très paisible car il n'y a pas de route. J'ai retrouvé avec plaisir la verdure et les vergers de pommiers.
 

Me voici maintenant à
Agra après 17h30 de bus (couchette) jusqu'à Dehli et 4 heures en taxi. J'ai visité le Taj Mahal et le fort rouge avec Ashu. Il est reparti ce matin pour Manali et je prends le train ce soir pour Vârânasî. Agra est une ville plutôt sale et pas terrible mais c'est un incontournable. 

 

Un moment fort en émotion dans mon voyageJe ne pouvais pas être en Inde et ne pas visiter le Taj Mahal, ce fabuleux monument de marbre blanc, symbole de l'amour, que je rêve de voir depuis toujours. Je n'ai pas été déçue. Nous l'avons découvert à 6 heures le matin, sous un soleil levant pour éviter la foule et la chaleur et il n'y avait que peu de monde. C'était donc très paisible et j'ai été vraiment éblouie par un tel chef d'œuvre d'élégance, de finesse, d'harmonie. Le fort d'Agra est aussi très intéressant avec son enceinte de gré rouge et tous ses différents palais, jardins, mosquées à l'intérieur. J'aime beaucoup toutes les décorations que l'on retrouve dans l'art moghol avec de nombreuses fleurs et des formes géométriques. 

Maintenant que je suis seule, je me fais beaucoup plus harceler par les rickshaws qui veulent toujours m'emmener au bazar dans l'espoir que j'achète quelque chose et qu'ils touchent leur commission. A Agra, cela sent l'arnaque pour touristes à plein nez. Il m'arrive de m'énerver parfois et généralement ils me laissent tranquille une fois que j'élève un peu la voix. Le 1er soir quand on est arrivé, il y avait une fête religieuse en l'honneur de Shiva et durant toute la nuit jusqu'au lendemain une foule de gens, surtout de jeunes hommes, ont marché sans arrêt nus pieds avec une musique infernale dans la rue.
  

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