J'ai changé un peu mon programme pour mes 3 derniers jours à Kathmandu en raison des événements. Il y a eu encore une journée de manifestations. Le mouvement s'est amplifié et étendu à la grandeur du Népal. Du coup les autorités ont coupé les routes et il n'y avait pratiquement plus de véhicules qui circulaient dans la capitale, aucun autobus et surtout aucun taxi. Je suis donc restée dans les environs de Durbar square cette journée là. L'avantage c'est que la chaussée était aux piétons et que l'air était super propre. La journée suivante, le gouvernement a plié et a remis le prix du carburant comme avant. J'en ai donc profité pour aller en tempo jusqu'à Pashupatinath, là ou les crémations ont lieu. Il y a plusieurs temples dont certains qu'on ne peut pas visiter quand on n'est pas hindou. C'est toujours un peu frustrant de pouvoir juste jeter un coup d'œil à travers la porte. Finalement je ne suis pas allée voir les crémations. Il fallait encore payer: 250 R. Cela ne me tentait plus, surtout qu'on est loin de l'ambiance de Vârânasî. J'ai rencontré un jeune Népalais avec qui j'ai passé une couple d'heures. Il était très intéressant. Il m'a fait rencontrer le Tiger sâdhu qui vit dans une grotte, un jeune guru qui m'a semble très sympathique et qui m'a offert un morceau de gâteau aux épices que je n'ai pas osé refuser pour ne pas l'offenser.
J'ai fait ma dernière visite chez un coiffeur en Asie, choisi au hasard et je suis assez bien tombée, ouf! J'en ai profité pour magasiner encore un peu. J'ai bien aimé le quartier ou on trouve toutes sortes de marchands, comme par exemple ceux qui fabriquent les colliers de perles que toutes les femmes mariées népalaises portent (généralement rouge ou vert).
Le départ a été un peu compliqué car cette fois-ci c'était les compagnies pétrolières qui faisaient grève et tous les véhicules se sont précipités pour faire des réserves d'essence. A cause de bouchons, le taxi a du faire un grand détour pour m'emmener à l'aéroport. L'avion a eu 1 hre de retard. On a été fouillé 2 fois et on a du identifier nos bagages avant d'embarquer, et finalement à l'arrivée il n'y avait aucun bagage dans l'avion! Il a fallu attendre 3 hres jusqu'au vol suivant pour les récupérer. Du coup à cause de la climatisation dans l'aéroport, j'ai attrapé un bon rhume! A Delhi c'était encore une chaleur infernale. Je n'y ai passe qu'une nuit, à la même guest house que la 1ere fois. Les gens y sont sympas et il n'y a que très peu de monde.
J'ai pris le train pour Chandigarh, seulement 4 hres et il est arrivé à l'heure! C'est la capitale du Penjab et une ville très différente des villes indiennes car elle a été construite dans les années 50, sur les plans de l'architecte français Lecorbusier. Les rues sont larges et tout est bien structuré avec des places carrées et des boutiques autour, des secteurs numérotés, beaucoup d'espaces verts. Bref c'est une ville propre ou on se sent à l'aise mais qui n'a pas le charme d'autres villes asiatiques. On pourrait presque se croire au Canada. Je suis allée voir mon 1er film au cinéma en 1 an! C'était un film indien donc je n'ai pas tout compris mais l'histoire d'amour était facile à suivre.
Me voici de retour à Manali ou plutôt dans le village de Goshal chez mon ami Ashu. La route a été longue pour arriver jusqu'ici car elle était coupée à cause d'éboulements. Enfin, ce ne sont plus les grosses chaleurs ici. Par contre il pleut souvent et les montagnes sont couvertes de neige. J'apprécie pouvoir cuisiner et manger des légumes frais que je peux cueillir moi-même. La vue de la maison est splendide. Il y a de grandes fenêtres qui donnent sur les montagnes et on voit quelques cascades d'eau au loin. Le niveau de la rivière a beaucoup augmenté. De la route principale, il faut traverser plusieurs petits ponts de bois pour se rendre à Goshal. Il y en a un qui a été emporté par le courant.
Goshal c'est un très beau village, tellement paisible. On entend juste le bruit de l'eau. Les maisons sont construites proches les unes des autres et il y a d'étroits sentiers qui le traversent. Il y a quelques maisons récentes et espacées à la périphérie comme celle ou je suis.