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  • : Réjanne globetrotteuse
  • : Venez découvrir ma passion et la réalisation de mes rêves: voyager un an en Asie ainsi que mes autres découvertes, telles que trekking et pèlerinage. Parcours, carnets de route, impressions, photos, conseils...
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28 mars 2007 3 28 /03 /mars /2007 18:05

Ça y est c’est demain que je repars pour l’Inde. Enfin, car cela fera presque 6 mois et demi que j'ai quitté ce pays, qui était le 8ieme et dernier de mon année sabbatique en Asie. Pour une raison plus qu'évidente (Ashu) je suis très attachée à l'Inde mais ce n’est pas la seule raison. J'avais beaucoup lu sur le fameux choc et la fascination que ce pays suscite ainsi que sur les extrêmes qui s’y côtoient. Tout cela est vrai et pourtant quand j'y étais je ne me suis pas laissée choquée par ce que j'ai vu. J'avais entrepris ce voyage pour découvrir et non juger. Mais comme on l'entend si souvent: c'est vrai qu'on ne peut pas rester indifférent à ce pays, à ces gens car il y a toujours quelque situation ou personne qui vient chercher nos émotions jusqu'au plus profond de nos tripes. 

On ne peut comparer l'Inde à aucun autre pays. C'est le dépaysement total qui attend le voyageur dès son arrivée et déjà là il en perd tous ses repères. On se retrouve avec des sentiments mitigés et contradictoires oscillant entre l’exaspération et l’enthousiasme, entre le dégoût et l’admiration, entre le rejet et l’émerveillement. On se demande parfois qu’est-ce qu’on fait dans ce foutu pays et en même temps on n’a pas envie de le quitter, ou quand on l’a quitté on pense à notre prochaine visite car on sait que ce que l’on a vu n’est qu’une infime partie du continent indien. Il nous faudrait des mois ou plutôt des années pour le découvrir et le connaître. C’est vrai que les âmes sensibles doivent être averties mais je ne crois pas que cela soit si terrible, quand on a un peu voyagé en Asie et qu’on est prêt pour la découverte, pleins de belles surprises nous attendent dans ce fantastique pays. 

Tous nos sens sont mis à contribution et tous nos préjugés mis sans dessus-dessous :

 ·        Dans les villes et les rues étroites,  on peut se sentir étouffer parmi cette foule de gens. Mais c’est aussi la beauté de toute cette diversité, avec les couleurs chatoyantes des saris que les femmes portent et toute l’action qui se déroule sous nos yeux : marchandage, cuisine, transport de marchandises…  

·       
Pris au milieu du trafic incessant, on peut se sentir paniquer avec ces auto-rickshaws, vélo-rickshaws, taxis qui se frôlent et se faufilent partout ou c'est possible et même impossible; sans compter les piétons, les animaux (chiens, chèvres mais surtout sacrées vaches, car elles sont partout et nous surprennent parfois au détour d'une ruelle mais elles sont sacrées à ce qu'il paraît!...). Par contre,  si on s’arrête dans un endroit stratégique, pour manger et boire un chaï (thé à l’indienne, avec du lait et très sucré, parfois avec des épices appelé masala chaï) et surtout pour observer ce qu’il se passe dans la rue, alors on commence à y prendre plaisir car il est impossible de s’ennuyer devant une telle effervescence et c’est en observant les gestes de la vie quotidienne qu’on commence tranquillement à s’attacher à ce pays.

 ·        Les odeurs d'urine, de bouse de vache, de vidanges, de fumée des crémations peuvent nous dégoûter. Mais on est aussi alléché par les merveilleuses odeurs de nourriture, d’épices, de curry et masala, puisqu’à peu près partout, souvent sur le bord de la rue, on trouve des gens en train de cuisiner quelque plat ou snack. Mais c’est aussi l’odeur de l’encens dans les magasins, dans les temples…

 ·        Le bruit du trafic, des klaxons, de la musique à tue-tête avec des chants / incantations dès l'aube quand on est près d'un temple et des gens qui parlent toujours super fort peut être exaspérant. Mais toute cette cacophonie finit par faire partie de notre quotidien et on se surprend à rire de les voir tous s’exciter ainsi sur leur klaxon.

 ·        La saleté et l'attitude des Indiens qui traitent la rue ou la rivière comme une poubelle peuvent être choquantes, surtout quand on les voit qui jettent tout par la fenêtre du train ou du bus. À côté de cela, il y a des lieux touristiques super cleans.

 ·        La pollution de l'air qui nous fait moucher noir dans toutes les villes de l'Inde est un fléau mais quand on est dans les montagnes de l’Himalaya, on l’oublie et on respire vraiment!

 ·        La pollution des rivières est désolante car ou on y jette les ordures, les offrandes mais les gens s’y baignent quand même et y lavent leur linge.

 ·        l'état des toilettes publiques quand il y en a, avec odeur parfois insoutenable, une saleté indescriptible, qui font préférer la nature ou n'importe quel endroit relativement tranquille comme les locaux, qui s’accroupissent (certains hommes aussi, c’est rigolo) pour uriner sans trop se préoccuper de l’entourage plus ou moins lointain.

 ·        le côté voyeur des Indiens qui semblent tout le temps nous observer et nous dévisager, nous fixer du regard sans aucune gêne et leur curiosité qui les poussent à nous poser toutes sortes de questions, ce qui fait qu'en quelques minutes on leur a presque tout dévoilé de notre vie. On devient amis très rapidement. Les liens se créent spontanément et le tout se conclut par l’incontournable photo de groupe qu’ils adorent.

 ·        Bien sur il y a le harcèlement des vendeurs de rue qui nous racolent à tous les coins dans les bazars des endroits touristiques. Ce sont des menteurs professionnels, capables de vous vendre du coton pour de la soie, des pierres de plastique pour des turquoises, mais qui vous offriront une tasse de chaï, ne seront jamais pressés, toujours prêts à converser, à marchander et qui veulent s’assurer que peu importe ce que vous achetiez, vous partiez content et eux aussi, car ne l’oublions, si vous êtes content, ils le sont eux aussi et cela leur apportera un bon karma.

 ·        Il y a bien aussi le harcèlement des chauffeurs de rickshaw qui nous interpellent partout et ne comprennent pas qu'on ait juste envie de se balader à pieds et qu'on se fout de leur véhicule.  Pourtant ils se jettent sur nous en criant tous à la fois dès qu'on arrive dans une nouvelle ville, à la sortie de la gare ou à l'endroit ou l'autobus s'est arrangé avec eux pour nous débarquer. Ils ne comprennent donc pas qu'en agissant ainsi on cherche juste à s'éloigner de cette horde au plus sacrant. Mais cela fait peut-être partie de leur stratégie pour nous intimider et ensuite aller nous récupérer un peu plus loin, en se disant que maintenant cela va être dans la poche et qu'ils vont pouvoir nous emmener dans l'hôtel de leur choix, celui qui leur paye une commission (ou plutôt c'est nous qui la payons car ce sera reflété sur notre note)

 ·        Il y a les routes avec de gigantesques nids de poule, des torrents à traverser, des virages, des bosses, des vaches ou des troupeaux de moutons qui bloquent l'accès, les autobus locaux hyperbondés, parfois avec conduite hyper dangereuse et la chaleur étouffante, la poussière et la fumée des pots d'échappement qui nous agressent le visage. Mais qui n’a pas pris de transports locaux en Inde manque vraiment quelque chose. C’est une expérience unique à chaque voyage, remplie de surprises (crevaison, panne, éboulement…) qui nous permet de faire de fabuleuses rencontres, d’admirer le paysage, de vivre au rythme local sans se préoccuper du temps et presque toujours dans la bonne humeur.

 ·        La pauvreté et je dirais même la misère dans laquelle vivent certaines familles, habitant dans des abris / taudis plutôt que des maisons est choquante ainsi que les lépreux qui brandissent leurs membres amputés en quêtant. Surtout que l’on voit aussi la richesse d’une partie de la société avec ses femmes à l’embonpoint couvertes de bijoux en or. Mais il y a ces enfants, ces gens, qui malgré la pauvreté nous lancent des sourires, rient avec nous et qui semblent ne pas se soucier du lendemain.  Et il y a ceux qui pour nous semblent vivre en marge de la société. Ce sont les sâdhus, ces ascètes qui ont choisi de s’éloigner de la vie matérielle pour vivre à demi-nu en vouant un culte à Shiva, Vishnu ou un autre Dieu, en pratiquant yoga et méditation et en se privant de certaines choses pour atteindre l’illumination. Je suis restée assez craintive face à ces hommes aux cheveux hirsutes qui vivent de l’aumône et qui souvent me faisaient signe de m’approcher mais je n’ai pas osé aller leur parler. Tout ces mondes tellement contrastés se côtoient, se mélangent lors des festivals et dans les rues.

 Pour moi ce sera donc un second voyage en Inde. Je me demande comment je vais trouver l’Inde après plus de 6 mois. Ce n’est plus la crainte de l’inconnu qui m’attend à part celle de l’inconnu du  mariage. C’est un voyage bien différent puisque je vais retrouver Ashu et retourner dans sa famille pour notre mariage. Par contre, je ne sais pas trop comment cela va se passer ni même le jour du mariage. Il semble qu’on n’ait pas besoin de prévoir d’avance et cela va se faire en famille avec ses parents, la famille de son frère, de sa sœur et sa sœur célibataire.

J’arrive à Delhi vendredi soir vers 22h. Le lendemain soir on part pour Manali, un autre trajet de 16 h en bus. Après le mariage, on part en voyage de noce dans le Rajasthan. Les villes que j’aimerais visiter sont Jaipur, Udaipur, Jodhpur, Jaisalmer et Pushkar mais on verra au fur et à mesure.  

Dîner de filles!Avant mon départ, mes 2 amies du bureau Diane et Annie m’ont emmené devinez ou? Dîner au buffet indien pour fêter mon futur mariage.

 

 

La tête que j'avais après la Puja!Et j’ai aussi eu droit à une Puja, cérémonie hindoue avec offrande, chants et musiques par mon professeur de yoga, grâce à mon amie Louise qui lui a parlé de mon mariage en Inde avec Ashu. Cela a été un moment très fort et spécial pour moi. Aussi avec toute cette bonne énergie, je suis convaincue que tout va se dérouler à merveille et que mon conte de fée va continuer. Je vais essayer de vous tenir au courant et de mettre des photos grâce à la caméra digitale que mon amie Mathilde a eu la gentillesse de me prêter. 

NAMASTE!  À bientôt!

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