30 juillet 2012
1
30
/07
/juillet
/2012
19:37
Il semble qu'on soit récompensé de tous nos efforts avec une petite journée facile de seulement 13,2 km, qui nous donne le droit de faire la grasse matinée ou devrais-je plutôt dire la ''grâce'' matinée car en effet ce sera une journée de grâce, entre autres pour Diane. Depuis le début, elle rêvait à 2 choses : au chocolat de Montebello (faveur obtenue) et à faire une cure de fraises du Québec car la saison bât son plein. Ce 2e souhait va enfin pouvoir être réalisé à Sainte-Marthe-sur-le-Lac,
car jusqu'à présent nous n'avons jamais trouvé un de ces kiosks qui vendent habituellement les fruits et légumes locaux le long de certaines routes. Cela s'explique car il faut dire qu'on n'emprunte pas les routes les plus passantes.
Bien qu'on avait prévu de partir plus tard, je me réveille encore une fois vers 5h. Diane J. nous fait une petite démonstration de danse avec le sac à dos et le bâton juste avant de partir sur la sonnerie du téléphone cellulaire de Denis.
La troupe se met en marche vers 8h sous un ciel gris et une température très agréable d'environ 17 degrés. Denis est parti le dernier mais comme d'habitude il ne tardera pas à nous rattraper.
Nous marchons 6 km sur la piste cyclable qui longe le parc d'Oka, un parcours fort agréable. Cependant le ciel ne tardera pas à s'assombrir, puis à devenir menaçant. Une ondée nous oblige à sortir nos pèlerines mais la pluie ne sera que de courte durée.
La pluie a donné du vent dans la pèlerine de Madeleine car la voilà qui prend la tête de la marche. D'ailleurs de jour en jour elle semble prendre de la vitesse. Durant la dernière partie, je marche seule quelques centaines de mètres en arrière car j'ai envie de garder un rythme un peu plus lent.
Après le parc, on continue encore sur la piste cyclable qui traverse une zone boisée dans laquelle je me fais littéralement attaquée de tous bords tous côtés par une horde de maringouins. Une fois que j'aurai mis de la crème anti-moustique, ils auront quand même l'audace de me piquer à travers mon chandail! J'attends donc d'être sortie du boisé pour faire une halte sur le bord du trottoir pour être sure de ne plus être pourchassée.
Lorsque j'arrive au niveau de la 30e Avenue, je retrouve Denis qui m'attendait. Il devait vouloir être certain que je ne passe pas tout droit encore une fois, mais non j'ai retenu la leçon et pris la peine de lire mon Guide du pèlerin.
Nous sommes donc arrivés en ville et c'est à 11h45 que je retrouve mes compagnons devant le presbytère. Ils sont en pleine conversation avec notre hôtesse qui s'occupe des pèlerins depuis le début mais qui a hâte que la saison se termine. Elle trouve cela un peu trop contraignant car les pèlerins n'arrivent jamais à la même heure. Cette dame, qui a gagné il y a quelques années en jouant à la Poule aux oeufs d'or, en profite pour s'offrir des voyages.
Tout le monde en a pour son compte ce soir! Hélène est de sortie avec une de ses amies. Denis trouve enfin sa connexion internet sans fil dans un bar du coin. Je me fais tirer aux cartes par Denis un peu plus tard dans la soirée. Et Diane peut enfin être rassasiée car elle vient d'acheter une caisse de fraises du Québec au maraîcher du coin, qu'elle partagera en partie avec le reste du groupe.
Autre fait à constater, ce soir, nous ne descendons pas au sous-sol pour dormir mais plutôt nous montons car nos chambres sont tout en haut au 3e étage, ce qui n'est pas arrivé souvent depuis le début du pèlerinage. Est-ce un signe que nous nous rapprochons du ciel ou du fait que nous venons de nous mériter de nombreux air miles ou indulgences depuis le début de cette grande Marche? Bon il ne faudrait quand même pas exagérer. C'est vrai qu'on a nos chambres individuelles (sauf Madeleine et Diane J. qui doivent encore une fois partager une chambre) mais elles sont assez spartiates avec pour seul mobilier une chaise et un lit de camp, et des couvertures de la Croix-Rouge. De plus, de la fenêtre de ma chambre j'ai une vue plongeante sur le cimetière.
Chacun a acheté ou commandé son repas pour ce soir et nous mangeons ensemble dans la salle commune. La soirée se prolonge et la discussion s'anime autour de toutes sortes de sujets dont la spiritualité, la guérison, etc.