3 juillet 2006
Ma journée de trekking commence à 7h30. Je marche seule en longeant la rivière Zanskar de couleur brunâtre pendant environ 2 heures alors que de l’autre côté je peux observer la route dont la construction progresse. Je fais une belle rencontre : un groupe de bouquetins (ibex en anglais) peu farouches qui traversent devant moi. Ce sont les premiers animaux que je rencontre depuis le début, si je fais exception des quelques yaks domestiques vu la veille, et ils prennent leur temps, me permettant de sortir mon appareil photo et zoom afin d’immortaliser la scène. Ils disparaîtront quelques instants plus tard. Ashu et le horse man Tanzin me rejoignent alors que je m’apprête à entamer l’ascension du col de Parfi La.
Je suis contente car l’ascension de mon deuxième col ne me paraît pas trop difficile. On croise plusieurs groupes de trekkeurs qui eux descendent. En haut, là encore, une banderole de drapeaux de prières bouddhistes de couleurs jaunes, verts, rouges, blancs et bleus m’accueillent et derrière je peux admirer la magnifique chaîne himalayenne mais aussi la descente de 500 mètres qui m’attend.
En fait, descendre dans ce terrain sablonneux est loin d’être une tâche facile. Mes genoux sont mis à rude épreuve. Une chance que le sentier zigzague quand même un peu. En bas, je traverse la rivière Oma Chu ou Zinchen Tokpo en empruntant un petit pont rustique et je m’arrête là à côté des peupliers pour manger. Il est déjà midi et j’en profite aussi pour prendre un bain de pieds dans l’eau glacée de la rivière. Je me trouve à la frontière entre le Zanskar et le Ladakh. Une demi-heure plus tard, j’entame la dernière ascension de la journée. Bien que la grimpette soit moins longue, la fatigue de la journée se faisant sentir, je peine à avancer dans ce sentier sablonneux qui pour moi n’en finit pas de monter. Enfin, je pense avoir un répit car le sentier contourne maintenant la montagne, mais pas du tout, je dois rester vigilante car il se fait par endroit extrêmement étroit et je n’ai vraiment pas envie de dégringoler.
Quelle joie quand j’aperçois une tâche rouge ! Et oui, c’est bien ma tente Quechua qui est plantée là au bord d’une rivière qui descend en cascade. Le terrain pour camper est fait de gravelle mais plat sur plusieurs niveaux. Je le rejoins vers 14h, ce qui me donne amplement le temps de relaxer, de me laver dans la rivière avant de déguster une bonne soupe Knor.