Nous avons terminé le trek hier le 2 octobre. Je ne sais pas si je dois dire déjà car même si nous avons marché 11 jours (+ 1 journée de repos) cela a passé très vite et je suis un peu nostalgique d'avoir quitté la quiétude des hautes montagnes. Ceci ne sera qu'un bref apercu des moments saillants du trek. Je decrirai le trek en détail, jour par jour, à mon retour de voyage.
En résumé, je peux dire que c'est un des treks les plus variés que j'ai fait en terme de paysages, conditions et difficultés mais c'était vraiment un beau trek. Cela n'a pas été facile pour tous les 9 trekkeurs, mais plus particulièrement pour Louis. Il a eu des difficultés dès le premier jour. Au bout du 3e jour, il a decidé de faire demi-tour car le lendemain c'était la traversée du 1er col et un défi encore plus important nous attendait. Le lendemain matin, Denis a aussi decidé d'arrêter et tous les 2 sont repartis avec Nishu. Nous ne les avons revus qu'hier à Bir mais ils ont été présents dans nos pensées et très souvent dans nos discussions tout au long du trek.
En fait, nous ne savions pas encore que le 4e jour allait être notre journée la plus difficile du trek: la montée du 1er col de Kalihani en 4 heures, autour de 3700m d'altitude, mais surtout la descente sous des conditions extrêmement difficiles: 3 heures de neige. Nous sommes arrivés au campement frigorifiés, trempés et épuisés! Par contre, la montée en valait vraiment la peine car la vue était dégagée et magnifique.
Nous avons eu de très belles journées de marche avec du soleil et des paysages sublimes. Les couleurs et la nature changeaient tout au long du trek et il n'y a pas eu 2 journées semblables.
Nous avons eu tous les temps: du soleil, des nuages, de la neige, du brouillard et on a terminé le trek sous une pluie battante! En montagne, le temps et la temperature peuvent changer radicalement en l'espace de quelques minutes et nous en avons fait l'experience plus d'une fois.
On n'était pas les seuls sur le trek. Il y avait un groupe de 3 français fort sympathiques mais surtout un groupe de 12 anglais et americains et leur guide de Delhi pas sympathique avec qui on a eu quelques tensions au niveau du choix du campement. Mais nous avons eu aussi la compagnie d'un troupeau de plusieurs centaines de moutons et chèvres et de leurs bergers durant 3 jours. Et parfois nous avions la compagnie de chiens (surtout au campement) mais aussi de vaches le dernier jour.
Chaque jour nous avons marché entre 4 h (1ere journée) et 8 h (les 2 cols). Les chevaux partaient aprés nous et nous dépassaient en chemin. En arrivant au campement, on était acceuillis par les horse men et Karma le cuisinier Népalais qui nous préparait un chai et quelque chose à grignoter. On a même eu droit à des frites deux fois! Vers 18h, c'était le coup de sifflet pour nous avertir que la soupe était prête. On se retrouvait sous la grande tente pour boire notre soupe et le souper suivait vers 18h30. Vers 19h, Diane et Aurel partaient se coucher et le reste du groupe était généralement sous leur duvet avant 20h. En fait, le soir la fraicheur s'installe très vite et avec elle, la fatigue... on ne traîne donc pas trop. Le lendemain on se levait entre 5h30 et 6h30 pour marcher le plus tôt possible et arriver de bonne heure au camp.
Notre journée de repos dans le village de Bara Bangal a été fort appréciée. Nous campions juste à côté de l'école. Ce village du bout du monde, ou cette prison, comme le professeur de math l'a appelé est totalement isolé du reste du monde. L'électricité ne fonctionnait pas quand on y était.
La montée de 5 heures jusqu'au 2e col de Thamsar a semblé plus facile car nous avions déjéà l'habitude de l'altitude mais cela a quand même été une longue journée de 8h. La vue en haut était peut-être moins spectaculaire mais on a marché sur la neige et il y avait de très beaux lacs glaciaires.
J'ai trouvé les 2 dernières journées et demi assez éprouvantes car on descendait plus de 1000 m par jour. C'est dur sur les jambes et surtout les genous mais nous avons aussi marché à travers de belles forêts.
Après une nuit à Bir, nous sommes maintenant a Bhagsu (Dharamsala) et on dirait que la mousson n'est toujours pas finie. Il vient de tomber une grosse averse. Demain, je vais prendre le temps de redécouvrir ce bel endroit.