Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Réjanne globetrotteuse
  • : Venez découvrir ma passion et la réalisation de mes rêves: voyager un an en Asie ainsi que mes autres découvertes, telles que trekking et pèlerinage. Parcours, carnets de route, impressions, photos, conseils...
  • Contact

Recherche

15 juillet 2012 7 15 /07 /juillet /2012 13:25

2012 Trek P03day03

2012 Trek P03day01Cette journée sera encore sous le signe des belles rencontres fortuites. Après une bonne nuit de sommeil mais un peu chaude dans ma chambre de religieuse, nous sommes tous allés déjeuner chez O Max: 2 oeufs pochés, fruits, fromage blanc, toast et thé, de quoi bien remplir mon estomac pour une journée de 1,5 km plus longue qu'hier. Une nouvelle routine à laquelle je ne suis pas familière commence aujourd'hui: en plus de la lecture de l'horoscope, c'est celle de la prière et bénédiction avant le repas, lancée par Denis.

On nous avait prédit une journée chaude alors on part assez tôt à 7h20. Nous avons environ 4 km à marcher le long de la Route 148 avec pas mal de trafic, des travailleurs qui se dirigent vers Ottawa mais aussi de nombreux camions qui nous décoiffent. Madeleine et Diane Oeil de faucon sont parties en premier et Denis est resté en arrière car il est allé dire au revoir à Lucien. Diane et Hélène marchent devant moi et je me retrouve à marcher seule pour la première fois. Je me sens bien intérieurement mais aussi physiquement et je marche avec le sourire aux lèvres. Curieusement je trouve mon sac à dos franchement léger ce matin. Je me demande même si je n'ai rien oublié à la Maison Béthel mais pourtant non, car je n'avais pas un  ziplock de trop quand j'ai fait mon sac. Ce doit être grâce à l'ange que Hélène a dit avoir envoyé à chacun d'entre nous avant de partir pour nous aider à porter notre sac. Je m'en viens de plus en plus mystique... Mais en autant que cela fonctionne, pourquoi pas?

 

Avant de tourner à gauche sur le Chemin Pagé, nous faisons une halte à 8h20 au pied de la croix et statue du Christ en fonte de 600 livres qui a été érigée là en 1927 et nous rencontrons Viateur Pagé, qui nous raconte un peu l'histoire de sa ferme. La route porte le nom de son grand-père qui avait acheté la ferme en 1871 pour la somme de 1 100$. Il nous a parlé un peu de son histoire familiale et nous montre l'énorme chaudron dans lequel se trouvent des fleurs mais qui à l'origine a servi pour la potasse, puis par la suite pour les sucres.

 2012 Trek P03day04 Helene

Sur le Chemin Linda, nous marchons tous ensemble et chantons notre chanson thème en inventant quelques variantes, comme celle trouvée spontanément par Denis: ''On marche à l'ombre, comme des concombres. C'est comme ça qu'on est heureux...'' Aujourd'hui, à lire notre Guide du pèlerin, nous sommes chanceux car nous avons 3 haltes indiquées. On se fie beaucoup sur Hélène pour le Guide car elle le garde dans sa pochette en avant. Le miens est dans la pochette extérieure de mon sac à dos, donc pas facilement accessible. De toute façon, je ne retiens qu'une étape à la fois, ex: tourner à gauche sur la montée Berndt et encore... parfois j'arrive même à oublier si c'est à droite ou à gauche ou bien le nom de la rue. Heureusement, qu'il y a presque toujours une grosse flèche jaune pour nous rappeler la direction à prendre!

Nous arrivons à la deuxième halte et sommes accueillis par Reine, une femme absolument délicieuse qui nous partage sa passion pour les plantes. Dans sa ferme, elle fabrique des savons et des huiles essentielles. Elle a une connaissance incroyable sur les plantes et fleurs comestibles mais aussi une passion pour les animaux. Nous faisons la connaissance de ses nombreux lapins de différentes races. Certains sont à l'intérieur mais les clapiers restent ouverts et ils peuvent se promener.  D'autres sont à l'extérieur et il y en a toujours un à la fois qui gambade librement. Ses lapins sont là pour les câlins, nous a-t'elle dit. N'est-ce pas adorable? Je me suis presque fait attaquée par des hirondelles qui avaient fait leur nid sous le toit et elles volaient en me rasant la tête pour me faire fuir.

 

Reine nous a fait déguster deux boissons de son crû: un vin de sureau et un vin de pissenlit, deux saveurs totalement nouvelles pour moi. Le premier était un peu âpre alors que le second légèrement sucré avait un goût fleuri très agréable. J'aurais bien fait un stage chez Reine juste pour en apprendre plus sur les plantes mais bien que ce soit passionnant, nous devons prendre congé car le Chemin nous appelle.

 

Alors que nous marchons depuis un bon moment sur le 3e Rang, nous apercevons finalement le petit cimetière écossais ou devrait nous attendre 2 bancs à l'ombre pour une halte. C'est surprenant dans ce coin de campagne de l'Outaouais de trouver un cimetière écossais parmi les champs et encore plus de voir deux monsieurs avec leur chaise installés là. Il s'agit de William McLachlan, un écossais de 87 ans avec un autre homme de sa parenté un peu plus jeune. Ils prenaient une pause entre 2 coups de pinceau. Après avoir repeint les bancs en vert, ils s'apprêtaient à repeindre la barrière en blanc. Nous avons eu la chance de faire un brin de jasette avec ces 2 bénévoles du cimetière dans lequel leurs parents sont enterrés.

William, un vétéran de la 2nde guerre mondiale, incroyablement dynamique et actif pour son âge, nous offre du banana cake de sa boîte à lunch préparée par sa femme qu'il a connue durant la 2nde guerre mondiale alors qu'il était en mission dans les radars en Nouvelle-Écosse.  Il nous parle de l'époque ou les Écossais sont venus s'installer dans ce coin du Québec et comment ils ont vécu la période de crise, puis le départ de la plupart de ces familles vers la ville. Cet homme, qui représente une partie de l'histoire du Canada, est un véritable modèle d'inspiration et d'admiration. Il nous a tout de même confié que malgré ses 87 ans de vie, le temps, il ne l'avait pas vu passer....

 Nous avons déjà 11,3 km de fait, mais la Montée Berndt, celle-là on la voit passer! Il commence à faire chaud et humide sur ce chemin de terre sans ombrage qui n'est vraiment pas facile. Madeleine semble découragée par l'immense côte à l'infini devant nous.

 

Mais, arrivés en haut, on a le plaisir de se désaltérer et de se reposer dans le garage de Diane, notre 3e halte de la journée. Diane est une femme charmante qui accueille les pèlerins depuis le début. On sent qu'elle est heureuse de nous recevoir. Elle nous avoue toute déçue avoir manqué le groupe de pèlerins d'hier car elle était partie faire une course. Elle a fait construire une toilette dans son garage, exprès pour les pèlerins. Finalement, on décide de manger notre lunch autour de la table de pique-nique car il est déjà midi.

Une demi-heure plus tard, nous reprenons nos sacs et nos bâtons. Il nous faudra encore 1h30 pour arriver jusqu'à notre destination finale Thurso, la ville qui pue à cause de son usine de papier. Mais c'est aussi la ville du hockeyeur Guy Lafleur.

 

Je me rends compte une fois dans la ville que je n'ai plus mes bâtons. Je les ai oubliés à côté de la pancarte et je laisse mon sac à Diane qui m'attend pendant que je retourne les chercher, ce qui me fait environ 1 km de marche de plus aujourd'hui.

 

Un bâton? deux bâtons? pas de bâtons? C'est le genre de question existentielle qu'on se pose avant d'entreprendre le Chemin des Outaouais. Dans le groupe, Madeleine a choisi de marcher sans bâton, Diane Oeil de faucon et Denis marchent avec un bâton. Celui de Denis le suit d'ailleurs partout, aussi bien à l'église qu'au restaurant. Hélène, Diane et moi avons 2 bâtons et personnellement je les ai toujours utilisés pour marcher car cela me donnait la cadence pour un pas régulier. Ce sera la 1ère et dernière fois que je vais les oublier car par la suite ils vont faire partie de moi.

 

Ce soir on dors au sous-sol de la salle pastorale, juste à côté de l'église. On doit prendre notre douche à tour de rôle dans l'unique douche de l'endroit et on peut étendre notre lessive sur la corde à linge du presbytère. Je fais la connaissance d'une paroissienne qui vient pour la messe, une chrétienne syrienne qui a immigré au Canada après avoir quitté son pays comme réfugiée, une femme charmante qui m'a serré fort dans ses bras dans l'église après la messe. Heureusement qu'il y a les chants de deux femmes assises un peu en avant de nous pour donner un semblant d'animation dans cette église pratiquement vide. En sortant, elles nous demandent si nous sommes des pèlerins et se présentent comme les Soeurs Hélène et Rollande qui vont nous héberger demain à Plaisance. Spontanément nous nous échangeons de grosses accolades et embrassades, comme si nous retrouvions de vieilles copines! 

C'est à travers des moments comme celui-là de spontanéité et de chaleur humaine que nous découvrons ce qu'est la vie de pèlerin. Une autre merveilleuse journée  s'achève par un souper sur la terrasse du restaurant la Binerie, en face de l'épicerie Métro ou nous allons ensuite aller faire nos courses pour le lendemain.

 

Je termine par une citation de notre Guide du pèlerin ''Le Chemin des Outaouais, en même temps qu'une marche vers un lieu d'espérance, est un chemin de liberté.'' En effet, aujourd'hui j'ai vraiment eu ce sentiment de liberté alors que je marchais avec un sac léger à l'image de mon coeur et de mon esprit.

Partager cet article
Repost0
13 juillet 2012 5 13 /07 /juillet /2012 20:16

Bien que je me sois endormie instantanément avant 21h, la nuit n'a pas été facile car entrecoupée de nombreux réveils. En effet, il faut s'adapter à cette nouvelle réalité: une salle communautaire, un matelas de sol un peu dur et au revêtement plastifié, la lumière du couloir et des signaux de sortie de secours, quelques ronflements que j'entends lors de mes nombreux réveils même si j'ai mis des bouchons... Bref, à 5h30 je n'en peux plus de me tourner et retourner sur mon matelas et décide donc de me lever même si tout le monde a encore l'air de dormir.

 

Ce matin, c'est le duo Madeleine et Diane Oeil de faucon qui part en premier. Avec le reste de la troupe, je décole à 7h15 en pleine forme, mais rapidement le 1er duo d'hier prend de la distance car ils marchent d'un bon pas. Durant les 5,8 prochains kms nous continuons à longer la rivière sur la piste cyclable en partie en gravelle et en asphalte. C'est ombragé et agréable. Nous rencontrons de nombreux cyclistes matinaux et des gens qui promènent leurs chiens sans laisse. Une marcheuse nous salue et nous dit qu'elle a l'habitude de voir des pèlerins quand elle fait sa ballade matinale.

2012 Trek P02day03

Alors que l'on quitte la piste cyclable juste avant l'île Petrie, on rejoint Diane et Madeleine en pause à l'ombre de la maison de vente de Brigil. Il est 8h40 et cela fait déjà presqu'une heure 30 qu'on est parti. J'en profite pour me déchausser. Il commence à faire chaud, rien à voir avec hier car le ciel est dégagé et le taux d'humidité augmente. À peine 1 km plus loin sur la grande route au dépanneur de la station Esso nous retrouvons Denis et Hélène. Une autre pause toilettes et j'en profite pour remplir ma bouteille.

2012 Trek P02day07

Diane et moi nous repartons vers 9h pour la partie la plus difficile de la journée, soit 6,4 km sur l'accotement du Chemin Old Montreal, une route sans presque aucun ombrage, qui monte et qui descend par endroits. Je commence à bien transpirer. Hélène nous rattrape et bientôt on la perd de vue devant nous.

 

En chemin, je découvre ce qui est pour moi la plus laide église que j'ai vu au Canada et même dans tous les pays que j'ai visités. Je n'en reviens tout simplement pas et me demande s'il s'agit d'un ancien Rona ou Home Depot que l'on a recyclé en église. Alors que de plus en plus d'églises anciennes ferment leurs portes et sont vendues faute de fidèles, comment se fait-il qu'on puisse de nos jours construire ce genre d'église-entrepôt sans clocher mais affublée d'une gigantesque croix sans style et pour comble d'horreur d'une couleur rouge aggressif? La seule touche que je trouve intéressante c'est le plan d'eau devant cette église entrepôt.

Alors que Diane et moi faisons une autre pause sur de l'herbe fraîchement coupée et à l'ombre d'un massif d'arbres, c'est au tour de Denis de nous dépasser. J'ai chaud et les pieds qui transpirent. Après avoir mangé la moitié de mon fromage en grain de St-Albert qui fait Couic sous la dent, je me sens revigorée et prête pour reprendre la Marche. On se fait saluer par une auto, un petit coup de klaxon qui me conforte dans l'idée que nous ne sommes donc pas vu comme des extra-terrestres par les automobilistes qui nous croisent mais qu'il y en a qui reconnaissent les pèlerins en nous!

 

Le ciel se voile un peu et c'est fort apprécié surtout que l'humidité ne fait qu'augmenter depuis ce matin. Alors que nous arrivons dans le village de Cumberland, on s'arrête devant la petite église anglicane de St Mark's qui est indiqué dans notre Guide du pèlerin au km13,2. Il est presque 11h et la messe de 10h est sur le point de se terminer. Diane hésite et se demande si on devrait rentrer mais pour moi aucune hésitation, nous devons rentrer et visiter cette charmante église. Elle est toute petite et parmi la vingtaine de fidèles nous aperçevons notre mouton silver et Hélène, et quelle ne fût pas ma surprise de voir 3 personnes qui chantent en s'accompagnant à la guitare. Je trouve cette image assez surprenante au cours d'une messe. Alors qu'on écoute les 2 dernières chansons, le Révérand John Tyrrell, un homme de 72 ans, s'approche de nous et nous lance une invitation à se joindre à lui et à ses paroissiers après la messe dans le sous-sol de l'église pour déguster les restes de la vente de muffins, gâteaux et sandwichs de la veille en buvant un café, jus ou thé. Impossible de refuser une telle offre!

2012 Trek P02day08

Au cours de notre pèlerinage, chacun et chacune va vivre un ou des moments forts, de ceux qui touchent une corde sensible, qui viennent chercher nos émotions les plus profondes. On dirait que le fait d'avoir entrepris cette longue Marche nous a mis dans un état de conscience légèrement modifié dans lequel nous sommes beaucoup plus sensibles et receptifs à ce qui nous entoure et aux évènements qui nous arrivent. En tout cas c'est comme cela que je me suis sentie au cours de ces journées passées à marcher et à vivre tout simplement. Ce matin, dans cette petite église, c'est Denis qui a vécu un moment fort. Nous le voyons tout ému et les yeux légèrement rougis et embués. L'émotion est venu le chercher alors qu'il écoutait une des chansons interprétée à la guitare et qui s'adressait au pèlerin en lui. C'était un beau moment!

 

Je me sens choyée et privilégiée alors que je déguste de délicieux sandwichs au thon et pommes, du fromage et un carré de gâteau tout en buvant un bon café dans la fraîcheur du sous-sol de l'église en compagnie d'inconnus qui nous ont acceuillis comme des amis. Dommage que Madeleine et Oeil de faucon ne soient pas là pour profiter de cette chance. Après avoir utilisé les toilettes, remplie ma bouteille d'eau et salué nos hôtes, nous resortons et sommes saisis par chaleur moite de l'extérieur.

 

Il ne nous reste que 500 m à parcourir jusqu'au traversier et nous retrouvons nos deux pèlerines qui se reposaient devant le dépanneur. Elles croyaient que nous étions déjà tous passés sur l'autre rive alors que nous leur expliquons notre détour par l'église et tout ce qu'elles ont manqué en ne s'y arrêtant pas. Juste le temps de prendre quelques photos et nous nous retrouvons déjà sur la rive Québécoise.

 

Il ne nous reste plus que 2,4 km pour nous rendre à la Maison Béthel, ancien presbytère à côté de l'église de Masson, notre hébergement pour ce soir. Diane et moi y arrivons à 12h30.

 

On dirait un Comité d'accueil qui nous attend mais ce sont plutôt les Chevaliers de Colomb qui organisent leur fête de fin d'année et nous sommes arrivés juste à temps, avant qu'ils remballent leur kiosk. Ils nous ont gentillement offert des boissons fraîches et des hotdogs (pour les non végétariens :-( ) et Denis a sympathisé avec le jeune Michael. Il nous faut attendre car nous ne sommes pas attendus avant 14h. Nous nous reposons donc sur le péron de la Maison Béthel et j'en profite pour manger ce qu'il me reste dans ma boîte à lunch.

2012 Trek P02day17

 

Une autre belle surprise, ce soir, nous aurons chacun notre chambre. Nous sommes très bien accueillis par Soeur Evelyne. Elles sont trois religieuses à s'occuper de ce lieu très agréable qui est rempli de vieux meubles et aussi d'un piano. Nous commençons à rentrer dans notre nouvelle routine quotidienne dont le lavage est une priorité. En effet, on veut s'assurer que notre mini-lessive ait le temps de sécher pour le lendemain. Ici nous avons chacun une petite bassine en plastique et nous pouvons laver nos vêtements dans notre chambre car il y a un lavabo. En arrière se trouve un joli jardin avec une corde à linge et une statue de Marie dans le fond. La chambre est petite mais tout à fait agréable, je dirai même luxueuse pour le standard d'un pèlerin.

La rencontre avec Soeur Evelyne, âgée de 77 ans, a été un autre moment fort, surtout pour Diane. Soeur Evelyne a été missionnaire au Brésil durant de nombreuses années. Elle parle d'ailleurs parfaitement le Portuguais. Quand je suis passée pour étendre mon linge, Diane était encore en grande conversation avec Soeur Evelyne. Il semblait y avoir une grande complicité entre elles deux et Diane parraissait très touchée et émue. Le temps semblait s'être arrêté et j'ai même cru un moment que nous allions avoir une future Soeur Diane dans notre groupe de pèlerins!

2012 Trek P02day13

En chemin pour le restaurant O Max ou nous avions décidé de souper car il y avait une belle terrasse, nous nous arrêtons à la Patate-Frites du coin car on nous avait dit qu'elle était tenue par Lucien qui aimait beaucoup les pèlerins. Nous avons eu le plaisir de discuter avec un homme charmant, plein d'humour mais aussi de sagesse qui nous a parlé avec beaucoup de sincérité. Il a aussi répondu à une question que je pose depuis des années, à savoir quel est cet énorme réservoir qu'on voit perché au milieu du village. Il nous a expliqué que cela a été construit pour le barrage électrique sur une rivière plus haut et que cela permet de contrôler le niveau d'eau. Encore une belle rencontre!

2012 Trek P02day19 Diane

Nous passons une belle soirée sur la terrasse du O Max et rions beaucoup. Un nouveau rituel commence dont l'instigatrice est Diane Oeil de faucon qui pourrait aussi très bien être appelée Madame Horoscope car à partir de maintenant nous allons avoir droit à la lecture de notre horoscope quotidiennement! Le journal nous annonce aussi une vague de canicule dans les prochains jours. Aujourd'hui c'était quand même déjà assez chaud, un maximum autour de 28 degrés. Je passe un coup de fil à Ashu et il s'agit d'un appel local et non d'un interurbain. Dire que cela fait 2 jours que l'on marche et on est encore à Gatineau!

 

La citation du jour provient de Lucien: ''Chaque heure de notre vie nous blesse, la dernière tue''.

2012 Trek P02day12

Partager cet article
Repost0
11 juillet 2012 3 11 /07 /juillet /2012 20:11
''A journey of a thousand miles begins with a single step.'' Lao Tzu

2012 Trek P01day01

2012 Trek P01day02Nous faisons la connaissance de Diane Jeanne et de Madeleine devant la Cathédrale d'Ottawa. Michel, bénévole du Chemin des Outaouais,  nous remet notre badge du Chemin qui nous identifie comme pèlerin et que nous accrochons sur notre sac à dos. Deux bénévoles vont nous accompagner sur les 3 premiers kilomètres alors que mon mari Ashu décide de ne pas marcher un bout de chemin avec nous. Nous nous mettons donc en route à 8h par un beau samedi matin, couvert et frais, la température idéale pour marcher.

Après un premier arrêt aux toilettes de la Résidence du Gouverneur général, nous faisons le détour prévu à cause des travaux routiers qui nous emmène à travers un joli parc de rocailles et qui nous permet de découvrir une magnifique fontaine française avec 3 chérubins. Nous découvrons aussi les premières flèches jaunes, ces repères qui vont nous guider au cours des prochains jours dans les endroits stratégiques, tels que les intersections ou nous devrons tourner. Avec ce parcours fléché et notre guide du pèlerin dans lequel toutes les étapes quotidiennes sont décrites en détail, nous ne devrions pas nous égarer. Aujourd'hui ce sera assez simple car on longe pratiquement tout le temps la rivière. 

Nos 2 bénévoles accompagnateurs nous disent aurevoir alors que nous arrivons sur la piste cyclable qui longe la rivière des Outaouais. J'ai le sentiment que le pèlerinage commence vraiment car nous sommes maintenant livrés à nous même, tous les 6, en marche vers notre but : l'Oratoire Saint-Joseph et qui me semble si lointain en ce samedi matin du 16 juin.

On marche sur un beau sentier pour cyclistes non asphalté relativement ombragé. Dès le départ, les duos se forment: Denis et Hélène sont partis devant. Denis dessine des bonhommes sourire qu'il décore avec une fleur. Cela donne déjà le ton à notre Marche. Le 2e duo composé de Diane et moi, suivons avec les bonhommes sourire comme repères et le 3e duo: Diane Jeanne et Madeleine ferme la marche et ramasse les fleurs des bonhommes sourire. On a déjà fait un peu connaissance avec notre groupe formé par des personnes toutes très sympathiques. Une belle énergie se dégage, ce qui laisse prévoir la formidable équipe que nous allons former.

Le soleil commence à faire son apparition. Avec Diane, à chaque fois qu'on cherche un banc ou un endroit propice à l'ombre pour faire une pause, on n'en trouve pas. Diane pense que c'est notre karma! Alors comme c'est encore la même chose cette fois-ci, on décide donc de prendre une première pause à 10h sur un banc en plein soleil et une 2e à 11h15.

Finalement, on se retrouve tous vers la fourche proches des toilettes sèches indiquées dans notre Guide. Il ne nous reste environ que 3 kms à faire et il est seulement 11h30. Franchement cela a très bien été pour cette première journée! Juste avant d'arriver à la Résidence St-Louis pour personnes âgées, notre lieu d'hébergement pour ce soir, Diane Oeil de faucon, qui connait bien le coin nous propose de faire une pause pique-nique au bord de l'eau avec un superbe panorama. 

Alors que nous mangeons assis à l'ombre d'un arbre, Denis fait sa première gaffe. Il interpelle un jeune ''Hey, Ti-cul...'' qui en était à son 2e dérapage en vélo juste devant nous créant ainsi un énorme nuage de poussière. Une dame (probablement la mère) a répondu en français quelque chose du genre: ''Ti-cul, c'est vraiment pas une façon respectueuse de s'adresser à quelqu'un!'' Ben, faut dire que le jeune, il n'était pas vraiment respectueux lui non plus en nous faisant ainsi manger de la poussière! La situation était donc en fait plutôt cocasse et on en a bien ri.

 

Quand on arrive à la Résidence St-Louis à 13h45, c'est la célébration de la Fête des pères qui se prépare avec 1 jour d'avance dans la grande salle ou nous allons dormir ce soir. Après avoir payé nos frais de $10 pour la nuit et obtenu notre 1ère étampe sur notre feuille-passeport, on hésite entre aller faire nos courses pour la bouffe ou bien assister au spectacle de musique et chansons d'antan. Les résidents arrivent, pour la plupart en chaise roulante. Diane et moi-même sommes un peu hésitantes mais décidons de nous assoir au fond de la salle et d'assister au spectacle. Mais rapidement notre groupe de pèlerins embarque et participe au spectacle. Mes 5 compagnons chantent ces chansons Québécoises d'une autre époque que je ne connais pas. La seule que je reconnais est ''Le plus beau de tous les tangos du monde... C'est celui que j'ai dansé dans vos bras...'', une chanson interprétée par Tino Rossi le chanteur préféré de ma grand-mère que j'ai du entendre à plusieurs reprises chez elle lorsque j'étais enfant. http://dai.ly/9Noa6B

 

Et voilà qu'en plus de mettre de l'ambiance par leurs chants et applaudissements, nos 2 Dianes se mettent à danser. Les résidents qui semblaient complètement amorphes au début du spectacle s'animent peu à peu et ont l'air d'apprécier leurs invités surprises et l'ambiance qui est créée. On assiste à un moment touchant quand une femme âgée mais valide aide un viel homme menu et affaibli à se lever de sa chaise roulante alors qu'une préposée le soutient et il entreprend quelques pas de danse d'un pas très chancelant avec celle qui devait certainement être sa compagne de vie.

 

Nous avons vraiment beaucoup de plaisir alors que mes 5 compagnons entonnent la chanson thème d'une vieille émission québecoise de radio des années 50 intitulée Les Joyeux Troubadours dont le refrain est : ''Et c'est comme ça qu'on est heureux''. Cette chanson va nous coller à la peau et devenir la chanson thème de notre groupe que l'on fredonnera à de nombreuses reprises au cours des prochains jours! Pour ma part c'est ''Le plus beau Tango du monde'' qui va me trotter le plus souvent dans la tête dans les moments ou je marcherai seule.... Pour finir nous avons aussi droit à notre part de gâteau. Quel beau moment passé ensemble et en compagnie de ces personnes âgées!

 

Le restant de la journée s'organise autour de la bouffe: les courses au petit centre commercial du coin ou on trouve des salades, yogourts, fruits et légumes, tout ce qu'il faut à chacun pour préparer son souper, petit-déjeuner et lunch du lendemain. On a accès à une belle pièce pour les employés au rez-de-chaussé avec cuisinette ou nous mangeons tous ensemble. Il y aussi la TV et internet ainsi qu'une salle de lavage avec laveuse-sécheuse et plusieurs douches.

2012 Trek P01day10Après une courte marche dehors pour profiter de la vue sur la rivière, de la lumière du soir et aussi de ramasser des fraises sauvages, on a failli se retrouver enfermées dehors car on avait oublié le couvre-feu de 20h, l'heure à laquelle la porte se ferme mais finalement elle n'était pas encore barrée. Pour cette première nuit, nous dormons sur des matelas de sol relativement confortables et Diane et moi sommes les seules à ne pas avoir emporté de sac de couchage mais seulement un mince drap de soie. La nuit sera un peu fraîche et j'ai du mettre mon chandail à manches longues au milieu de la nuit.

 

Partager cet article
Repost0
8 juillet 2012 7 08 /07 /juillet /2012 20:01

2012 Trek P00Pas évident de faire un bilan de ces 12 jours de marche, même 2 semaines après que l’épopée se soit terminée, mais je vais tenter de vous en faire le récit et surtout de vous partager les moments forts de ce pèlerinage. J’ai beau avoir fait plusieurs trekkings dans les montagnes de l’Himalaya, cela ne se compare pas avec ce que je viens de vivre, qui selon moi est bien plus qu’une simple marche. Il s’agirait plutôt d’une démarche, à la rencontre de soi et des autres.

Nous étions 6 à prendre le départ devant la cathédrale d’Ottawa samedi matin le 16 juin 2012 et nous étions 6 à l’arrivée 12 jours plus tard vers 11h30 à l’Oratoire Saint-Joseph de Montréal. Heureux, comblés et avec une étincelle nouvelle dans nos yeux et dans nos cœurs, nous sommes arrivés ensemble et avons partagé ce moment joyeux et touchant de la bénédiction.

2012 Trek12dayDiane1

Je crois sincèrement que le Chemin nous a tous un peu transformé et nous sommes repartis avec des souvenirs dans nos têtes et dans nos cœurs, qui pour ma part sont inoubliables. Quelle belle aventure j’ai vécue, bien au-delà de mes espérances!

 

Avant de rentrer dans le vif du sujet, nos 12 étapes vers Montréal, une brève présentation de notre groupe s’impose. Comme mentionné plus haut, les départs se font chaque jour avec un groupe de 6 personnes maximum pendant 25 jours entre mai et juin. Cette année tous les départs étaient complets mais il arrive que des personnes se désistent à la dernière minute. J’étais très contente de voir que nous étions bien six à 7h45 devant la Cathédrale ce samedi matin tant attendu.

Qui étions nous? Sur la photo, de gauche à droite, en commençant par le bas: Denis, Hélène, Madeleine, Diane, Réjanne, Diane Jeanne.

 

Commençons par l’unique homme du groupe : Denis ou le mouton silver, surnommé ainsi à cause de ses cheveux frisés couleur ‘’silver’’ et surtout pas blancs! Denis était celui qui même s’il partait en dernier finissait presque toujours par dépasser tout le monde, mais il était toujours attentif aux autres et nous attendait quand il y avait un chien non attaché dans les parages. Il m’a aussi attendu à plusieurs reprises lors de bifurcations pas toujours évidentes, surtout après la fois ou je suis passée tout droit et ai marché environ un km de trop au lieu de tourner à gauche pour aller au Sanctuaire de Rigaud. Denis, c’est celui qui chaque jour trouvait des sous noirs sur le Chemin et les donnait à la première personne rencontrée. Denis, grâce à toi, on a fait de nombreux vœux en lançant des cents noirs sur le Chemin! Maintenant reste à attendre qu’ils se réalisent si ce n’est déjà fait…

 

Nous avions 2 Diane dans le groupe. La première, Diane Jeanne ou Œil de faucon, en raison de sa vision parfaite dépassant les 10/10, capable de lire les noms de rue à un mille de distance et de me repérer tout au loin alors que j’avais fait fausse route. C’est donc grâce à son œil de faucon que vous avez pu envoyer un cycliste et 3 religieuses à ma rescousse. Diane, grâce à toi, nous avions toujours une énergie positive et débordante dans le groupe et j’ai découvert la Zumba. La danse a donc aussi eu sa place dans notre Marche.

2012 Trek P04day15

Madeleine, la belle-sœur de Œil de faucon, contrairement à nous tous, n’avait pas beaucoup d’entraînement ni d’expérience de longues randonnées. Elle nous a avoué que si elle avait su que nous avions tous fait ou Compostelle ou d’autres pèlerinages ou trekkings, elle aurait hésité à se joindre au groupe. Partie tranquillement au début, elle a surmonté des ampoules sous les pieds, a marché parfois en sandales et a été remarquable. Plus les jours passaient, plus son rythme de marche s’accélérait. Je pense qu’elle aurait fini par dépasser nos 2 Jackrabbits si on avait continué après Montréal. Elle était aussi presque toujours la première endormie et la dernière réveillée. Était-ce là le secret pour une telle énergie?

 

Diane, mon amie et collègue de travail, était notre Jackrabbit aux longues pattes. Elle avait une énergie constante, capable de marcher à un rythme soutenu sous la canicule sans transpirer et en ne buvant qu’un litre d’eau ou moins par jour! Elle a fait tout le trajet sans le moindre bobo ou ampoule aux pieds. En bref, une femme quasi-bionique mais on a quand même découvert son point faible : les fraises. C’est la seule personne que je connaisse qui soit capable d’engloutir autant de fraises en un temps record! Bravo Diane! Tu es mon héros.

 

Notre deuxième Jackrabbit, mais en plus petit, était Hélène. Habituée des pèlerinages car elle a fait presque tous les mini-Compostelle du Québec, Hélène a su nous partager sa passion de la marche et a toute mon admiration, car 2 jours après le Chemin des Outaouais, alors que nous allions tous nous reposer, elle repartait pour une autre marche de plusieurs jours dans la Gaspésie. Hélène était toujours en tête du groupe et son sourire nous a accompagné tout au long du Chemin.

 

Pour finir il y avait moi, la tortue française ou le para-moustique, car je suis celle qui attirait tous les moustiques ou autres insectes qui piquent, et aussi celle qui aimait marcher à un rythme un peu plus lent. Je me suis donc retrouvée plusieurs fois à fermer la marche. Mais mon amie Diane a aussi souvent ralenti le pas pour marcher avec moi. Dire que cela fait 18 ans que je vis au Québec et je pensais connaître mon pays d’adoption; et bien le Chemin m’a fait réaliser que j’en avais encore à apprendre. Durant la marche, j’ai commencé à observer ce qu’il y avait sur notre passage et comme nous marchions le plus souvent le long de routes avec de nombreuses habitations, qu’est-ce qu’on voit en premier avant de découvrir une maison?

2012 Trek P00cLa boîte aux lettres, bien sur. Les boîtes à mail (surtout du Québec) redoublent d’originalité et sont souvent décorées d’un dessin. Je me suis donc amusée à les photographier. Mais c'est grâce à mes compagnons que j’ai appris ce que signifiait le petit bâtonnet en plastique rouge qui se trouve sur la boîte. J’ai découvert que s’il est levé c’est un signe pour dire qu’il a du courrier à ramasser. Incroyable, j’ai passé toutes ces années en ignorant cela! Et que dire des nouvelles expressions québécoises ou franco-ontariennes que j’ai apprises telles que ''Calme ton péteux!’’ facile à comprendre ou bien ''On va order’’ quand on passait une commande au restaurant par téléphone ou encore ''le fromage qui fait Couic’’ et non pas qui couine comme je l’ai dit, et à voir la tête de mes compagnons, c’était clair que je ne parlais pas québécois! J’imagine déjà la tête de mes lecteurs français qui doivent se dire mais de quoi elle parle, du fromage qui couine ou qui fait Couic???

2012 Trek P00aBen oui, ici on trouve ce genre de fromage et j’adore ça. J’en ai mangé pratiquement tous les jours mais je dois avouer qu’après une journée de grosse chaleur, il ne fait plus trop Couick sous la dent.

 

Enfin, l’équipe ne serait pas complète si je ne vous présentais pas le plus tranquille de tous, Gaspard. Il a fait le Chemin sur mon sac à dos et était la mascotte que j'avais choisie pour ce pèlerinage. Il était tellement content quand on arrivait dans une nouvelle municipalité qu’il a voulu poser devant chaque pancarte!

Avant de rentrer dans le détail de chaque journée de notre pèlerinage au cours des prochaines semaines, une dernière information pour ceux ou celles qui voudraient entreprendre ce Chemin. J’avais choisi de porter mes chaussures de randonnée de montagne, que j’ai déjà portées au cours de plusieurs trekkings. Et bien, j’ai réalisé que ce n’était probablement pas le meilleur choix car ici on ne marche pas dans la montagne, dans les cailloux, etc. mais bien sur du plat, souvent du bitume et il fait parfois très chaud. Le choix de chaussures de marche plus souples et qui respirent mieux, comme celles de Diane, aurait été surement plus judicieux. J’ai terminé avec 3 ampoules et je ne suis pas certaines que j’aurais pu aller plus loin car je commençais vraiment à souffrir des pieds à l'arrivée.  

 

Une autre chose à considérer : comme dirait mon ami Louis (qui a fait le Chemin quelques semaines avant nous), on ne fait pas le Chemin pour maigrir mais plutôt il faut maigrir pour faire le Chemin. En d’autres termes, mieux vaut être en forme et entraîné avant d’entreprendre une longue randonnée comme celle-ci car même si on marche sur du plat, elle présente de nombreux défis. Pour ma part, bien que j’ai dû brûler de nombreuses calories et que j’ai transpiré autant que lors de mes cours de Bikram Yoga, je n’ai certainement pas maigri car je n’ai pas arrêté de manger toute la journée. J’avais tout le temps faim et c'est probablement parce que mon corps réclamait pour maintenir mon niveau d’énergie.

 

En terminant, je vous présente toutes les municipalités que nous avons traversées. À vous de trouver ou se cache Gaspard!

Partager cet article
Repost0
11 juin 2012 1 11 /06 /juin /2012 22:00

Aujourd'hui lundi 11 juin, j'ai défait et refait mon sac pour la dernière fois. J'en ai profité pour m'alléger de plusieurs <au cas ou>: une chemise manches longues au cas ou le soir il y aurait des moustiques ou trop de soleil pour marcher; ma 3e paire de chaussettes au cas ou les 2 autres ne seraient pas sèches ou pour le soir s'il fait un peu frais; les cartes Google pour chaque journée au cas ou on se perde ou pour voir le nombre de kms parcourus. En même temps, je me suis allégée d'un demi kilo d'insécurité et ça fait du bien. Mon sac est donc prêt et ne contient maintenant que l'essentiel mais il pèsera quand même 8 kilos (incluant 1 litre d'eau).

J'ai vérifié la météo et cela s'annonce très bien avec 26 - 28 degrés et une moyenne de 12 h d'ensoleillement tous les jours... Bref, cela devrait ressembler à notre dernière journée de pratique de dimanche 10 juin. Il était temps que cela se termine car nous avons fait le tour d'Ottawa dans toutes les directions et commencions à manquer d'idées. J'ai découvert la capitale sous un nouveau jour à travers son immense réseau de pistes cyclables et j'apprécie encore plus vivre dans une si belle région. Je me sens privilégiée de cotoyer ainsi la ville et la nature.

Nous avons donc fait une boucle d'environ 22 kms au départ du Pont Champlain, sur Island Park road jusqu'à la ferme expérimentale, puis en empruntant le sentier de la ferme expérimentale, le sentier du ruisseau Pinecrest et enfin la promenade de l'Outaouais de Lincoln HIghts jusqu'au pont Champlain, le tout sous une chaleur grimpante et qui nous a un peu épuisé vers la fin. Cela aura été notre plus longue randonnée (presque 8 heures) mais il faut dire qu'on a perdu environ 1 heure pour trouver la ferme expérimentale. On a fait un détour inutile jusqu'au chemin Prince of Wales, un peu par ma faute car j'étais à la recherche désespérée de toilettes et d'un endroit pour remplir ma bouteille d'eau. En fait, j'ai bu plus de 2 litres dans la journée et j'ai du transpirer d'autant!

Finalement notre détour nous aura permis de découvrir une très belle architecture, un cadran solaire original et un magnifique parc rempli de pivoines de toutes les couleurs. D'autre part, cela nous a donné l'occasion de discuter avec plusieurs personnes à qui nous avons demandé notre chemin.

C'est curieux de voir la réaction des gens. Nous sommes loin de faire des envieux avec notre projet de vacances ni reposant et ni dépaysant. À voir la réaction de ce monsieur promenant son chien qui spontanément nous fait remarquer: <so what is exciting about this?>, effectivement, vu comme cela, on pourrait tout remettre en question et se dire qu'il n'y a rien d'excitant à se donner la misère de marcher jusqu'à Montréal. Mais comme je n'ai nullement envie de me départir de mon enthousiasme pour ce projet, je répondrais que tout dans cette aventure est excitant: de la préparation du sac, de la préparation physique et mentale, de l'attente au 1er jour et de tout le reste qu'il faudra attendre à mon retour pour savoir. Je complèterai par une citation de Ralph Waldo Emerson: <Though we travel the world over to find the beautiful, we must carry it with us or we find it not>.

Heureusement nous rencontrons aussi des gens qui sont réceptifs et s'intéressent à notre épopée comme ce groupe de marcheurs / coureurs curieux qui nous ont posé mille et une question sur le quoi, comment et pourquoi de notre démarche.

On s'est retrouvé un moment mêlées à une marche organisée avec des participants vétus de vert qui marchaient pour une cause alors que nous nous marchons simplement pour nous-même.

Nous avons cherché un banc à l'ombre pour manger mais il ne s'est pas présenté et c'est au bord de la piste cyclable que nous avons fini par pique-niquer.

2012 06 PrepJ7jCe n'est que bien plus loin que nous avons croisé le ruisseau Pinecrest qui aurait fait une superbe halte pique-nique. Mais on peut dire qu'aujourd'hui nous avons vraiment commencé à vibrer au rythme de l'instant présent en faisant fi des obstacles et j'ai vraiment apprécié ce lunch dans cet endroit plutôt incongru.

Une fois arrivée au bord de la rivière, il semble bien que notre seul but soit maintenant d'atteindre le pont Champlain qui se dessine droit devant nous. Il est proche mais pourtant il nous reste encore 5 kms avant de l'atteindre. Ce seront les plus difficiles. Mais la récompense nous attend au coin de la plage Westboro, une superbe halte à la terrace du café ou nous avons siroté une boisson bien fraîche: mélange de jus d'ananas et de noix de coco qui m'a fait oublier le mocaccino chaud de dimanche dernier et m'a redonné un regain d'énergie dont j'avais bien besoin pour parcourir ce dernier km. Comme quoi les randonnées se suivent mais ne se resemblent pas! 

Prochain rendez-vous sur mon blog après le pèlerinage! Je prendrai des notes et écrirai mon journal pour pouvoir le transcrire sur le blog un peu plus tard.

 

Et bien je nous souhaite à Diane et à moi-même Buen Camino!

 

Partager cet article
Repost0
8 juin 2012 5 08 /06 /juin /2012 20:27

Le mocaccino de chez Moca Loca est excellent mais il a encore bien meilleur goût après 6 heures de marche dont la moitié sous la pluie. Mon voeu a été exhaussé pour cette 6e pratique de marche, car nous avons eu de la pluie et nous avons dépassé notre objectif de 20 kms.

Dimanche 3 juin, nous avons fait une boucle en partant de la piste cyclable qui longe le boulevard des Allumetières. Au boulevard des Grives, nous nous sommes un peu égarées car il y a tout plein de pistes qui se croisent et après avoir demandé notre chemin sans grand succès à un cycliste qui semblait contrarié qu'on l'arrête dans sa course, une charmante jeune marcheuse nous a remis sur le droit chemin: demi-tour jusqu'à la lumière, arrêt au dépanneur ou on en profite pour utiliser leurs toilettes, et nous voici sur le chemin qui nous mène à la jolie bâtisse de la ferme Moore. On a tout juste le temps de faire une courte halte.

Puis les premières gouttes tant attendues nous font sortir ponchos et protège-sac. Nous voici donc fin prêtes pour continuer notre randonnée sous la pluie.

Nous aurons de la pluie intermittente jusqu'à la fin de notre marche. On s'arrêtera sous le pont Champlain pour une pause lunch assez rapide. Il nous reste encore une dizaine de kilomètres à marcher. Je suis surprise de rencontrer autant de cyclistes qui bravent le mauvais temps et même des familles avec de jeunes enfants. Je me sens vraiment moumoune car si je n'avais pas eu comme but de marcher sous la pluie pour tester mon équipement, avec de telles conditions, je serais restée à la maison ou bien j'aurais trouvé autre chose à faire à l'intérieur. Et pourtant c'est juste de la pluie et vraiment on est bien dehors. Bon c'est ce que je pense au début, jusqu'à ce que je resente une certaine humidité dans mes chaussures, puis une humidité certaine. À côté de moi, j'entends les chaussures de Diane qui font shlok, shlok à chaque pas. Et à partir de là il va pleuvoir de façon intermittente jusqu'au bout.

La fatigue commence à se faire sentir. J'ai une petite baisse d'énergie et de moral mais l'idée lançée par Diane de s'arrêter au café Loca Moca après la Marina me redonne de l'entrain. Je marche maintenant sous la pluie d'un pas plus léger car j'ai un but et l'idée d'une bonne boisson chaude et d'un croissant me réjouit. Nous croisons 2 cyclistes qui en nous dépassant nous crient ''Buen Camino''! On dirait bien qu'on commence à avoir l'allure de vraies pèlerines! Puis c'est au tour d'une femme marchant seule de nous interpeller. Elle porte aussi un poncho par-dessus son sac à dos et nous demande tout bonnement si nous allons faire le Chemin des Outaouais. Je reste un peu estomaquée. Comment a-t'elle deviné? C'est donc tellement évident ou écrit sur notre face? La conversation s'engage tout simplement. Il se trouve qu'elle-même a déjà fait ce Chemin et bien d'autres et qu'elle le refait cette année: départ le 6 juin. Incroyable et vraiment sympa d'échanger ainsi avec quelqu'un plein d'enthousiasme qui a la piqûre pour les pèlerinages. 

Finalement, on arrive au café Moca Loca et je suis bien heureuse de poser le sac et de me délecter d'un mocaccino et d'un croissant au chocolat et amandes sur la terrace du café.

Entre la veste imperméable et le protège-sac choisi par Diane et le poncho qui couvre tout choisi par moi quel est le meilleur choix? Je crois qu'on est toutes les deux satisfaites. C'était la 1ere fois que j'utilisais un poncho pour la pluie et j'ai bien aimé: bonne aération sur les côtés, ample et permet de bouger aisément, protège bien le sac et la majeure partie du corps. Désavantages: un peu volumineux et difficile à placer seule par-dessus le sac; les bras, les mollets et les chaussures ne sont pas protégés et le look qui n'est vraiment pas terrible! 

Il ne nous reste plus qu'une pratique avant la générale dans une semaine seulement. Demain, ce sera la chaleur notre défi avec 27 degrés de prévus.

Partager cet article
Repost0
28 mai 2012 1 28 /05 /mai /2012 19:31

« Quand on voyage vers un objectif il est très important de prêter attention au chemin. C'est toujours le chemin qui nous enseigne la meilleure façon d'y parvenir et il nous enrichit à mesure que nous le parcourons. » Paulo Coelho

Diane et moi avons commencé notre préparation pour le Chemin des Outaouais depuis la fin d'avril. L'idée c'est de marcher au moins une fois par week-end dans des conditions qui se rapprochent le plus possible du Chemin afin de tester notre équipement: sac à dos, chaussures, batons, vêtements mais aussi de tester nos réactions physiques: muscles, dos, pieds, peau...

2012 trek Outaouais 6866Le 29 avril nous avons fait notre première marche d'environ 14 kms le long de la rivière des Outaouais entre le Parc Moussette et les rapides Deschênes. Mon sac pesait environ 6 kilos et c'était parfait pour tester mes pieds, mes jambes et mon dos qui n'ont pas montré de signes de fatigue. J'ai juste eu une petite ampoule à la main à cause du frottement du bâton! 

2012 04 J1 prep2Le 5 mai, j'ai marché seule un deux heures seulement, en partant de la maison car j'avais une fin de semaine trop chargée. Pendant un instant j'ai hésité car je me sentais un peu gênée de partir de la maison équipée comme si je partais en expédition avec mon sac à dos, mes bâtons et mes bottes de randonnée mais Ashu m'a remis à ma place en me demandant depuis quand je me préoccupais de ce que les voisins allaient penser de moi!

Le 13 mai, on a profité de la saison des tulipes pour marcher environ 3h30 le long du canal Rideau et admirer les centaines de tulipes en pleine floraison. Il faisait un temps magnifique et j'ai donc fait bon usage de la crème solaire, contrairement à Diane qui s'est retrouvée avec des mollets couleur homard cuit le lendemain au bureau!

 

Le 20 mai, j'ai marché seule 2h20 entre la Marina d'Aylmer et les rapides sous une grosse chaleur humide de 29 degrés. J'ai bu mon litre 1/2 d'eau et j'ai marché en transpirant mais sans difficulté majeure.J'espère quand même qu'on n'aura pas trop ce genre de température car après plusieurs heures ça risque d'être dur dur!

Le 27 mai, là c'est du sérieux! Nous avons fait une boucle de 20 kms des 2 côtés de la rivière en traversant les ponts Champlain et Alexandra et en passant par le lac Leamy. Nous avons croisé les marathoniens d'Ottawa à plusieurs reprises et je crois qu'on clochait un peu à côté d'eux mais cette fois je me sentais fière de moi, marchant d'un pas rythmé et décidé car j'avais moi aussi un objectif bien que mon fil d'arrivée soit encore un peu loin.

Cela nous aura pris environ 5h30 en comptant les pauses. J'ai bien supporté mon sac de 7.5 kilos qui contient maintenant à peu près tout ce que je vais emporter durant les 12 jours, c'est à dire une tenue de rechange pour marcher, un coupe-vent, un chandail à manches longues en cas de fraîcheur, un poncho pour la pluie, une tenue pour dormir, une serviette de toilette en micro fibre, une paire de sandales Crocks, un drap en soie, un maillot de bain, 2 paires de bas épais et une paire minces en polypropylene, des sous-vêtements, une lampe frontale, un couteau, une gourde d'eau d'1 litre, le guide du pèlerin et mon journal de voyage ainsi que mon nécessaire de toilette et de crèmes (solaire, moustiques, pieds...) et de 1ers soins.

2012 05 prepJ4Il ne nous reste donc plus que 2 week-ends de préparation avant de commencer notre vie de pèlerin mais cela devrait être suffisant car je fais aussi  30 km de vélo 5 jours/semaine et 3 cours de yoga / semaine. Mon dernier achat c'est ce chandail bleu en laine mérinos, super confortable ni chaud ni froid et qui respire bien et ne pu pas quand on transpire. Je le confirme car  je l'ai testé! Ce qu'il nous reste à tester c'est la marche sous la pluie pour voir comment sera tout notre matériel, essayer mon poncho, voir comment seront mes bottes... C'est bien la 1ere fois que je souhaite avoir de la pluie le week-end pour aller marcher! Jusqu'à présent mon souhait n'a pas été exhaussé mais on prévoit peut-être des averses pour dimanche.

Début mai nous avons participé à la journée Coup d'envoi qui nous a permis d'en apprendre encore plus sur le Chemin, les lieux d'hébergement, la préparation physique, la préparation du sac à dos, recevoir notre guide du pèlerin mais surtout cela nous a permis d'échanger avec les autres marcheurs et de faire la connaissance d'Hélène et Denis qui partiront avec nous le 16 juin. Nous ferons la connaissance de Diane Jeanne et de Madeleine le jour du départ.

 

Le 25 mai c'était le 1er départ: des gens de Winnipeg et avant il y avait une messe pour les pèlerins. J'aurais bien aimé y aller mais c'était un jour de semaine et je travaillais. Il y aura ainsi 6 personnes qui partiront tous les jours, jusqu'à 150 si personne ne se désiste. Louis et Ginette ont dû partir avant-hier qui était une belle journée. J'espère qu'ils vont faire bonne route. J'ai une pensée pour eux le matin quand je prends mon vélo pour aller travailler et je me dis qu'ils sont chanceux! J'ai hâte que mon tour arrive. Il me semble que j'ai bien besoin de vacances ou plutôt d'un temps pour moi, pour respirer, pour observer la nature, pour profiter de chaque instant qui passe. 

Partager cet article
Repost0
27 janvier 2012 5 27 /01 /janvier /2012 20:36

Est-ce une idée saugrenue que de vouloir marcher durant 12 jours pour parcourir 230 kms, trajet qui se fait en guère plus de 2 heures en voiture? Je crois que cela va en effet sembler farfelu à bon nombre d’entre vous. Ça me rappelle un souvenir de lycéenne, alors que je vivais en France et que ma meilleure amie m’avait fait la surprise d’une visite. En ce jour d’été, elle avait décidé de marcher 18 kms de Romans à Tournon en longeant la route pour venir me voir. J’avais été estomaquée d’une telle initiative. Pourquoi marcher le long de la route sur cette grande distance alors que le trajet pouvait se faire en auto, en bus ou bien encore en vélo?

 

Maintenant avec le temps, je vois les choses autrement. Une idée qui m’aurait semblé farfelue s’est transformée aujourd’hui en un projet excitant car je vais prendre le temps de faire quelque chose que très peu de gens font et aussi aller à l’encontre de mon goût habituel pour des vacances exotiques, loin d’ici, à faire et à visiter des choses hors de l’ordinaire. Cet été c’est décidé je vais passer mes vacances à pas plus de 230 km de chez moi et je vais tout simplement marcher. Excitant? Pas vraiment me direz-vous. Et bien détrompez-vous car ceci est ma prochaine aventure.

 

Depuis que j’ai lu il y a quelques années Le Pèlerin de Compostelle de Paolo Coehlo, l’idée de faire El Camino fait partie de ma bucket list. Mais étant donné qu’il faut que je prévois un long congé, j’ai mis pour l’instant ce projet de côté, sur ma liste de choses à faire après la retraite. Par contre, rien ne m’empêche de me préparer maintenant en tentant l’expérience sur une plus petite échelle. Cette année les circonstances sont réunies et tout converge dans ce sens: tout d'abord il ya le côté pratico-pratique avec moins de 2 semaines de vacances car je veux garder 3 de mes 4 semaines de congés annuels pour aller en France avec Ashu durant l’hiver et un budget un peu serré. Puis, il y a l’envie de décrocher du quotidien et le fait que je suis toujours prête à relever un nouveau défi, surtout quand il comprend une part de découverte. De plus, avec le yoga que je pratique ces dernières années je travaille beaucoup sur l’intériorisation et sur la présence à soi. À tout cela s'ajoute mon intérêt toujours aussi marqué pour toute forme de cheminement spirituel combiné au duo explosif que Diane et moi formons quand il s'agit de faire des activités de plein air. Alors on se retrouve avec tous les ingrédients pour la parfaite recette du pèlerin.

 

C’est Diane qui m'a lancé l’idée de faire un mini pèlerinage au Québec. Bien sur je lui ai déjà parlé de Compostelle et l’automne dernier elle est arrivée avec une brochure du Sentier Notre-Dame Kapatakan, un pèlerinage fort tentant dans la région du Saguenay. Ayant l’esprit ouvert à l’idée d’un pèlerinage, ma curiosité a été piquée lorsque j’ai lu l'encadré du journal local à propos d'une soirée d’information sur le Chemin des Outaouais.  Pourquoi ne pas aller s’informer sur cet autre mini-Compostelle qui se fait ici même dans la région où je vis? L’idée d’entreprendre cette longue randonnée chemine tranquillement dans ma tête.

 

Et voilà que mardi soir, à la fin de la présentation, nous avons remis notre chèque de $60 pour l’inscription et nous partons donc le 16 juin prochain!  Quelle ne fût pas ma surprise de rencontrer aussi Louis, mon ancien collègue de travail à la retraite, qui grâce à ses contacts m’a permis de trouver les participants du 1er trek que j’ai organisé en Inde et qui voudrait se préparer pour se joindre à mon prochain trek dans l’Himalaya en 2013! Il part faire le sentier lui aussi mais sera de retour avant même notre départ. 

 

Tel que décrit sur le site internet de l’organisation : http://www.chemindesoutaouais.ca, il s’agit d’une aventure de plein air longeant la rivière des Outaouais, plus longue que la Loire (le plus grand fleuve de France). Tous les ans depuis 2005, du 25 mai au 18 juin, un groupe de six pèlerins part le matin à 8 h de la cathédrale Notre-Dame à Ottawa, passera ensuite, au 8e jour, par le sanctuaire N.-D.-de-Lourdes à Rigaud, et arrivera finalement, au 12e jour, à l’oratoire Saint-Joseph du mont Royal à Montréal.

 

Trek ou pèlerinage? Je crois qu’il s’agit d’un mélange des deux. J’ai cherché la définition des 2 mots. Trek vient du verbe néerlandais trekken (marcher, cheminer…). Le mot pèlerinage lui vient du latin peregrinatio et signifie voyage à l'étranger ou séjour à l'étranger. Le trekking ou trek est généralement défini comme une randonnée à pied dans une région montagneuse mais il peut aussi désigner une randonnée itinérante de plusieurs jours, ponctuée de bivouacs. Mais ma définition préférée est celle d’une longue marche à caractère exploratoire. Pour ce qui est du pèlerinage, j’aime bien la définition de l’Église catholique de France qui parle d’une démarche personnelle ou collective que font les fidèles vers un lieu saint pour des motivations religieuses et dans un esprit de foi.

 

Le concept est intéressant. Chaque jour, seulement 6 personnes vont partir. On aura notre Guide du pèlerin qui nous indiquera les 12 étapes entre 13 et 26 km. On va dormir dans des salles communautaires ou être hébergés par des communautés religieuses au coût de $10 la nuit et nous n’aurons pas à nous en soucier car nous serons attendus dans chaque endroit. Ce qui veut dire que nous n’aurons qu’à nous occuper de nos repas et profiter de notre journée pour marcher et observer la vie. C’est loin d’être comparable aux treks dans l’Himalaya que j’ai déjà fait! Ici l’exploit consiste à marcher sur des sentiers plats et des routes rurales le long de la rivière des Outaouais en transportant son sac à dos avec le minimum nécessaire à ces 12 jours de randonnées.

 

En attendant le 16 juin, Diane et moi allons commencer notre préparation physique. Nous allons nous organiser des randonnées avec notre sac à dos plein. Mais avant cela nous avons une randonnée en raquettes de 6.1 kms de prévu dans le cadre du festival de la raquette à Saint-Donat. Cela devrait être une belle sortie d’hiver! À suivre donc sur mon blog le mois prochain...

Partager cet article
Repost0