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  • : Réjanne globetrotteuse
  • : Venez découvrir ma passion et la réalisation de mes rêves: voyager un an en Asie ainsi que mes autres découvertes, telles que trekking et pèlerinage. Parcours, carnets de route, impressions, photos, conseils...
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27 octobre 2014 1 27 /10 /octobre /2014 12:17
Compostelle - Hospital de Orbigo et Catalina de Somoza

Jour 55 - Villar de Mazarif à Hospital de Orbigo (15 km)

Changement d'heure cette nuit. On a pu dormir une heure de plus mais surtout nous n'aurons plus à partir le matin à la noirceur. Il me faudra 20 minutes pour panser mes 3 ampoules. Résultat: je me sens assez bien une fois chaussée.

Ce sera encore une belle journée ensoleillée et on marchera en partie sur la route. Alors que j'étais avec les 2 amies Annick et Michelle accompagnées de Barbara qui ne les quitte plus depuis qu'elles se sont connues, on voit un genre de belette ou de furet, pas du tout farouche, et qui reste à quelques pas de nous.

Au premier village à 10 km, je retrouve Diane qui prend sa pause café en compagnie de Molly et Jennifer, 2 Américaines que l'on croise depuis presque le début de l'Espagne. Elles étaient avant en trio avec la sœur de l'une d'elles qui marchait toujours avec des crocks. On a commencé à parler un peu avec elles depuis quelques jours. Avant nos communications se limitaient au traditionnel ''Buen Camino!''. On croise tellement de gens sur le Camino qu'on ne peut pas avoir de conversation avec tous. À force de se voir tous les jours et parfois plusieurs fois par jour, la conversation s'installe. En fait, tout se fait naturellement. On peut être parfois des jours à se voir sans se parler. On peut être aussi des jours à se parler sans savoir le nom de la personne à qui on parle ni qui elle. Et on peut devenir des amis instantanément. Les discussions commencent et finissent parfois là. Tout cela est bien correct.

Rencontre avec Jennifer et Molly
Rencontre avec Jennifer et Molly

Rencontre avec Jennifer et Molly

Après la pause, la douleur aux pieds s'intensifie. On décide de s'arrêter au prochain village qui porte le nom de prédilection de Hospital de Orbigo, 5 km plus loin, et de faire étape là afin de donner un peu de répit à mes pieds et permettre aux ampoules de guérir.

Nous disons aurevoir à Jennifer et Molly devant le grand pont médiéval car nous ne les reverrons plus. Il est seulement midi, ce qui nous laisse amplement le temps de nous reposer, faire une grosse lessive, soigner mes pieds, découvrir le village et sa pâtisserie que nous dévaliserons (bon j'exagère un peu).

Hospital de Orbigo
Hospital de Orbigo
Hospital de Orbigo
Hospital de Orbigo
Hospital de Orbigo
Hospital de Orbigo

Hospital de Orbigo

On couche à l'auberge paroissiale dans un dortoir de 10 lits et nous serons 7. Il fait un peu frais mais j'y dormirai très bien.

Auberge paroissiale Karl Leisner
Auberge paroissiale Karl Leisner
Auberge paroissiale Karl Leisner

Auberge paroissiale Karl Leisner

Mais avant de se coucher, on se rend à la chapelle de l'albergue ou se trouve l'hospitalière Hongroise et un prêcheur de Dieu Espagnol, ou plutôt comme il aime à se présenter comme un messager de Saint-Paul. Il n'y a pas d'autres pèlerins qui se sont joints alors toute l'attention se portera sur Diane et moi. Il va nous jaser pendant un bon moment sur Dieu, Jésus... et voudra que nous partagions sur notre foi, notre raison de faire le Chemin de Compostelle, etc. À la fin, j'ai les yeux qui se ferment presque tous seuls et j'ai juste hâte d'être dans mon lit.

Pizza et bière pour le souper. Cela change du menu du pèlerin

Pizza et bière pour le souper. Cela change du menu du pèlerin

Jour 56 - Hospital de Orbigo à Catalina de Somoza (25 km)

J'ai ajouté une activité à mon rituel du matin, celui des pansements aux pieds et je suis en train de développer une bonne expertise. Le talon droit ne me fait presque plus mal mais le gauche est encore bien sensible.

Le sentier longe la Nationale puis une route secondaire ou il n'y a pratiquement pas d'arbres.

Belle vue sur Astorga de la croix Cruceiro Toribio.
Belle vue sur Astorga de la croix Cruceiro Toribio.
Belle vue sur Astorga de la croix Cruceiro Toribio.

Belle vue sur Astorga de la croix Cruceiro Toribio.

Pause café / toritilla et pour refaire mes pansements à San Justo de la Vega. Au bout de 15 km de marche on arrive dans la ville d'Astorga.

Pause santé et arrivée à Astorga
Pause santé et arrivée à Astorga
Pause santé et arrivée à Astorga
Pause santé et arrivée à Astorga

Pause santé et arrivée à Astorga

La ville d'Astorga ne manque pas d’intérêt. Il y a un bel édifice autre oeuvre de Gaudi, la mairie avec sa très belle façade, la cathédrale avec 2 couleurs de tour mais elle est fermée.

Astorga
Astorga
Astorga
Astorga
Astorga

Astorga

On fait une pause café sur la place de la mairie ou on fait la connaissance d'une Anglaise qui fait le Camino en vélo pour garder la forme, Kevin de l'Arizona qui fait Compostelle en marchant et parfois en courant avec des sandales faites maison, Martin le Hollandais qui a dormi dans le même dortoir que nous la veille mais qui a fait toute une histoire parce qu’il croyait avoir vu une punaise de lit sur son matelas, et un Australien qui sourit beaucoup.

Je commande une tartine avec tomates mais je n'ai droit qu'à un peu de jus de tomate frottée dessus et un filet d'huile d'olive. Heureusement, on se rattrape en découvrant une pâtisserie un peu plus loin avec un mille-feuille pour moi et un mille-feuille ou les feuilles ont été remplacées par de la Chantilly pour Diane.

Pause café avec une Anglaise, Martin, Kevin et un Australien. Pan con tomate pour moi, suivi d'une visite à la patisserie
Pause café avec une Anglaise, Martin, Kevin et un Australien. Pan con tomate pour moi, suivi d'une visite à la patisserie
Pause café avec une Anglaise, Martin, Kevin et un Australien. Pan con tomate pour moi, suivi d'une visite à la patisserie

Pause café avec une Anglaise, Martin, Kevin et un Australien. Pan con tomate pour moi, suivi d'une visite à la patisserie

On rencontre en chemin un Lituanien qui nous dit marcher 40 km par jour. Moi je suis contente de réussir à marcher 25 km aujourd'hui. On continue sur un chemin blanc ''todo recto'' jusqu'à Santa Catalina de Somoza. Le paysage commence à changer dans cette région qui est un plus verte.

Compostelle - Hospital de Orbigo et Catalina de Somoza
Compostelle - Hospital de Orbigo et Catalina de Somoza

Nous sommes dans un village plutôt mort mais avec de jolies maisons en pierre. S'il n'y avait pas les pèlerins, je ne vois pas ce qui pourrait attirer les gens à venir dans cet endroit. Il y a quand même deux albergues. Nous partagerons un dortoir avec seulement une Française.

La rue déserte de Catalina de Somoza
La rue déserte de Catalina de Somoza
La rue déserte de Catalina de Somoza

La rue déserte de Catalina de Somoza

Bon souper: salade et poisson / frites avec un flan en dessert tout en jetant un œil sur le film western El Dorardo de John Wayne qui joue en Espagnol à la télé.

Albergue El Caminente
Albergue El Caminente
Albergue El Caminente

Albergue El Caminente

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25 octobre 2014 6 25 /10 /octobre /2014 18:07

Jour 53 - Puente Villarente à Léon (12 km)

Mon moral est bas à cause des ampoules. Ça se répercute au niveau des photos: seulement 3 clics, le cœur n'y est pas et le paysage ne s'y prête pas non plus. Heureusement je n'ai que 12 km à parcourir mais il me faudra quand même 3 heures sans m'arrêter pour arriver à Léon, ce qui fait du 4 km / heure sur du plat, c'est pas vite.

En sortant de l'auberge, je n'ai même pas fait 50 mètres que je m'arrête pour me déchausser. La douleur aux talons est trop vive. Mes bottes de marche ont-elles rétrécies dans la nuit? Je ne pourrais pas continuer à marcher comme cela alors je décide d'opter pour mes sandales Keen à la place. L'Australien me voyant mettre mes sandales, traverse la rue pour me demander si ça va. Il prend pitié de moi et me fait cadeau de 2 compeed. L'entraide, c'est ça aussi le Chemin. Un petit geste qui fait du bien!

Par la suite, je ne vais rencontrer qu'un seul pèlerin et devrai marcher plusieurs kilomètres à travers la banlieue avant de rejoindre le cœur de la vieille ville de Léon. Après un arrêt à la première pharmacie pour faire le plein de pansements, compeed et aussi d'anti-histaminique, je me met à la recherche de l'auberge des bénédictines. Je la trouve tout de suite en tournant à droite dans la première rue de la vieille ville. Il s'agit d'un immense dortoir de 125 lits avec quelques cloisons de séparation. Je m'installe. Diane n'est pas là mais je rencontre Jean-Claude, qui me dit qu'elle ne devrait pas tarder. Ils ont pris un café ensemble ce matin. Jean-Claude alterne les nuits entre dortoir à l'albergue et chambre individuelle à l'hôtel. Aujourd'hui c'est sa journée touriste / hôtel mais on le reverra plus tard.

Mes 3 photos en 12 km
Mes 3 photos en 12 km
Mes 3 photos en 12 km

Mes 3 photos en 12 km

Diane arrive alors que je me prépare pour prendre ma douche. C'est sa 2e journée à Léon car hier elle a fait une étape double. Après avoir fait une course de 40 km avec Felipe, elle l'a battu encore une fois. D'ailleurs ce sera le dernier jour qu'on vera Felipe. Avec son compagnon de route Marcos, ils ont décidé de continuer en vélo jusqu'à Santiago. On retrouve presque tous ceux qu'on connaît dans cette auberge: Sarah l'Américaine, le Danois (dont je ne me souviens toujours pas du nom), Louise la Québécoise, David le Français de Dax, Manon la jeune Française, Dominique un autre Français, etc. Et on retrouve même une vieille connaissance: Jean-Marc qu'on avait perdu de vue depuis St-Jean-Pied-de-Port.

Diane est toute heureuse car elle a racheté un téléphone cellulaire avec l'aide de Felipe. Maintenant elle peut communiquer à nouveau avec le Québec et prendre quelques photos. Comme elle a déjà fait le tour de la ville, elle sera mon guide à travers toutes ses ruelles. J'aime bien Léon mais j'ai une préférence pour Burgos et aussi Pamplona.

La cathédrale de Leon que je ne visiterai pas car il faut payer 5 euros sans rabais pèlerin.
La cathédrale de Leon que je ne visiterai pas car il faut payer 5 euros sans rabais pèlerin.
La cathédrale de Leon que je ne visiterai pas car il faut payer 5 euros sans rabais pèlerin.

La cathédrale de Leon que je ne visiterai pas car il faut payer 5 euros sans rabais pèlerin.

Les rues de Leon, rencontre avec Felipe et aussi avec le Danois que l'on guidera jusqu'à l'albergue car ça fait 1 h qu'il tourne en rond
Les rues de Leon, rencontre avec Felipe et aussi avec le Danois que l'on guidera jusqu'à l'albergue car ça fait 1 h qu'il tourne en rond
Les rues de Leon, rencontre avec Felipe et aussi avec le Danois que l'on guidera jusqu'à l'albergue car ça fait 1 h qu'il tourne en rond

Les rues de Leon, rencontre avec Felipe et aussi avec le Danois que l'on guidera jusqu'à l'albergue car ça fait 1 h qu'il tourne en rond

Le célèbre architecte Gaudi et son oeuvre
Le célèbre architecte Gaudi et son oeuvre
Le célèbre architecte Gaudi et son oeuvre
Le célèbre architecte Gaudi et son oeuvre
Le célèbre architecte Gaudi et son oeuvre

Le célèbre architecte Gaudi et son oeuvre

On passe quelques heures à déambuler et découvrir Leon, ses ruelles, ses ramparts, et les églises qui sont ouvertes au publique. Le soir les rues sont très animées. On mangera quelques tapas avec Jean-Claude pour le souper.

Beaucoup de monuments, ramparts, architecture à découvrir
Beaucoup de monuments, ramparts, architecture à découvrir
Beaucoup de monuments, ramparts, architecture à découvrir
Beaucoup de monuments, ramparts, architecture à découvrir

Beaucoup de monuments, ramparts, architecture à découvrir

La messe est célébrée dans une chapelle à côté de l'albergue Santa Maria de Carbajalas avec les religieuses bénédictines et aussi une chorale en visite. J'ai été très touchée par les chants et la voix cristaline de la soliste ainsi que par le sermont du prêtre. Je ne sais pas si c'est à cause de la fatigue accumulée, des chants ou des paroles du prêtre, mais cela me va droit au coeur et soudain une émotion incontrôlable m'envahit. Les larmes coulent à flot, sous le regard un peu surpris de Diane, qui finit par me donner des kleenex.

Chapelle des Bénédictines

Chapelle des Bénédictines

Jour 54 - Leon à Villar de Mazarife (22,3 km)

Ce matin on a été un peu bousculé par la religieuse autoritaire dont le rôle semble être de nous mettre dehors le plus tôt possible. Elle fait sa tournée dans le dortoir et se plante devant ceux qui ont un peu de mal à se lever ou qui traînent. En fait, on a tous plus ou moins bien dormi, dérangés par le bruit des fêtards dans un bar d'en face et à la terrasse de celui-ci jusqu'à une heure bien trop avancée pour les pèlerins que nous sommes. J'ai à peine le temps de me rassasier de toasts servis au petit-déjeuner gracieusement offert par les hospitaliers (donativo) qu'il faut partir.

On se retrouve donc à la rue avant 8h et encore à la noirceur, ce qui nous permet d'admirer la cathédrale sous un autre angle. On passera aussi devant le luxueux hôtel Paradores.

Devant l'hôtel Paradores San Marcos, la statue de Saint-Jacques
Devant l'hôtel Paradores San Marcos, la statue de Saint-Jacques
Devant l'hôtel Paradores San Marcos, la statue de Saint-Jacques

Devant l'hôtel Paradores San Marcos, la statue de Saint-Jacques

Encore une journée difficile pour moi à cause des ampoules mais au moins j'ai réussi à mettre mes bottes une fois les talons bien pansés. Le pire c'est quand je commence à marcher. C'est comme si j'avais des aiguilles qui s'enfonçaient dans les talons, mais une fois les ampoules réchauffées ça devient supportable. Pourquoi des ampoules après 1300 km? Peut-être pour me faire ralentir au moment ou je me sentais devenir invulnérable. En tout cas, cela me force à me dépasser et à changer d'attitude. Diane a aussi un peu ralenti ce matin et elle marchera une bonne partie de la matinée avec moi.

Au km 7,3, pause café et caracol (pain au raisin) plutôt cher à 4 euros mais servi avec gentillesse et efficacité.

Le sentier est agréable. On ne suit plus la route, ce qui aurait du nous mettre la puce à l'oreille, mais en ce qui me concerne tous mes efforts sont concentrés sur continuer à marcher tout en gérant la douleur. Une halte nous est proposée par un monsieur tellement sympathique, qui a installé une table dans la rue, et il offre (donativo) tout ce qu'un pèlerin peut désirer, y compris du jus d'orange qu'il presse à la main. Il ajoute un beau tampon représentant une flèche jaune sur ma crédencial. On retrouve toute une gang de joyeux pèlerins: David, Louise, Laurence la Parisienne et d'autres Espagnols.

Pause café et pause au stand donativo de Oncina
Pause café et pause au stand donativo de Oncina
Pause café et pause au stand donativo de Oncina
Pause café et pause au stand donativo de Oncina

Pause café et pause au stand donativo de Oncina

Je continue à marcher seule 13 km. Je ne passe pas par le village que j'avais noté sur mon papier mais par un autre village que je n'ai pas sur mon papier. Je décide de continuer quand même, pour ne pas risquer de ne plus pouvoir repartir, jusqu'au village suivant qui devrait être notre destination du jour dans 8 km. Ô surprise, Diane me rattrape. Elle avait fait une halte au café du village et m'apprend qu'on s'est trompé de chemin. On devait prendre le chemin qui longe la route mais on a pris la variante. Je ne m'en suis jamais rendue compte et voilà qu'on vient de se rallonger de 6 km entre aujourd'hui et demain! 6 km quand on souffre d'ampoules aux pieds cela paraît beaucoup!

Villar de Mazarif
Villar de Mazarif
Villar de Mazarif

Villar de Mazarif

Nous dormirons donc à Villar de Mazarif au lieu de Villadengos del Paramo. Aucun regret car c'est un joli village assez animé avec 2 épiceries, une boulangerie et 3 albergues. On choisira l'albergue Tio Pepe pour dormir, juste en face de l'église et à côté de la statue de notre ami Saint-Jacques. On aura le luxe de dormir seulement 2 dans une chambre de 4 lits superposés.

Omelette française au fromage à l'albergue Tio Pepe
Omelette française au fromage à l'albergue Tio Pepe

Omelette française au fromage à l'albergue Tio Pepe

Pour souper, nous choisirons l'albergue San Antonio qui offre un excellent menu végétarien: salade mesclun, soupe gaspacho, paella végétarienne, crêpe au chocolat et chantilly). On a passé une très belle soirée avec toute une gang. Laurence (la Parisienne) et Barbara (l'infirmière américaine) vont enfiler la combinaison moulante de gymnastique rose qu'ont emporté un couple de pèlerins pour rigoler. C'est le défi du jour! Malheureusement je n'ai pas de photo à l'appui. La veille je crois que c'était David qui avait enfilé la combinaison rose mais j'ai manqué ça.

Souper à l'albergue San Antonio
Souper à l'albergue San Antonio

Souper à l'albergue San Antonio

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23 octobre 2014 4 23 /10 /octobre /2014 14:26

Jour 51 - Terradillos de los Templarios à Calzadilla de los Hermanillos (26 km)

Aujourd'hui, nos chemins à Diane et moi se séparent. Non, non, pas d'inquétude! On ne s'est pas disputé. C'est simplement que j'ai choisi de faire la variante par l'ancienne voie romaine alors que Diane préfère continuer à longer la route. On devrait se retrouver le lendemain soir. J'espère en choisissant ce chemin bénéficier d'un peu plus de quiétude mais surtout d'éviter le groupe des 25 Français.

Ma jambe avec piqure au molet gauche va mieux. Elle est moins rouge mais je met mes patalons longs pour la protéger du soleil.

Pour la première fois je pars le ventre vide à la noirceur. Il est 8h mais en ce moment il ne fait jour qu'à partir de 8h30. Le groupe des Français ont envahi la salle à manger et cela ne me tente pas d'être encore avec eux ce matin. Diane, qui a pris le temps de déjeuner, me rejoint en moins de 6 km alors que je vais m'arrêter à San Nicolas pour engloutir croissant, tortilla et café. Encore une fois on a été chanceuses car j'entends des histoires d'horreur de punaises de lit dans ce village ou des pèlerins ont préféré quitter leur chambre au milieu de la nuit et dormir dehors.

Compostelle - Calzadilla de los Hermanillos et Puente Villarente
Compostelle - Calzadilla de los Hermanillos et Puente Villarente
Compostelle - Calzadilla de los Hermanillos et Puente Villarente
Compostelle - Calzadilla de los Hermanillos et Puente Villarente
Compostelle - Calzadilla de los Hermanillos et Puente Villarente

À Sahagun (km 13,5) je m'arrête au pub Irlandais pour boire un jus. Je retrouve Jean-Claude, puis Felipe et Marcos arrivent. Felipe est en mission. Il doit rattraper Diane.

Sahagun
Sahagun
Sahagun

Sahagun

Au km 18, je fais une pause lunch (sandwich fromage/tomate) à Calzada del Coto. Je tourne en rond et demande à 3 personnes avant de trouver le bar du village. Je fais la connaissance de Guiseppe, un pélerin Italo-Américain de 76 ans. Je le retrouverai le soir. On dormira au même endroit.

Le sentier est très différent à partir d'ici. Je suis sur la voie romaine, un sentier rocailleux et non plus à longer la route, Bien que ce soit plat, on aperçoit les montagnes au loin sur la droite. Je ne dépasse que quelques personnes, tous des Français, dont David de Dax que j'ai connu 6 jours plus tôt à Atapuerca. Décidemment cela ressemble plutôt à la voie française que romaine!

Je marcherai seule jusqu'à ma destination du jour. Je me sens bien et j'adore ce sentier!

Calzada Romana
Calzada Romana
Calzada Romana
Calzada Romana
Calzada Romana

Calzada Romana

Dans ce village tranquille, il ne semble y avoir que des aînés et tous de très petite taille. Les femmes tricottent, assises face aux maisons et dos à la rue ou plutôt dos au soleil. C'est assez curieux mais généralisé. L'église est en bien mauvais état. Je m'assure de faire quelques provisions à l'unique épicerie du village, un local minuscule servi par un tout petit monsieur, car demain il n'y aura rien avant 17km.

L'auberge est très belle. Je dors sous les toits dans une chambre à 4 lits avec draps, couverture et serviette. Le gros luxe! Je partage la chambre avec Guiseppe, un jeune allemand au nom bien français de Jean-Pierre et Barbara, une infirmière américaine. Guiseppe est arrivé en bien mauvais état. Ses jambes ne pliaient plus. On aurait dit 2 bouts de bois. Heureusement, il y avait un physiothérapeute parmi les pèlerins qui va s'occuper de lui. Paul d'Ottawa reste lui aussi dans la même auberge.

En faisant mon lavage, je discute avec Annick et Michelle, 2 amies qui marchent depuis le Chemin d'Arles. Il y a aussi un Australien qui est en train de tout vider son sac et qui nous empeste avec sa bonbonne anti-punaise. Il a peur d'avoir ramener des punaises de lui avec lui du gîte précédent.

Le souper est excellent. Je me régale avec un plat de pâtes, une copieuse salade mixte et surtout avec le dessert: un flan maison napé de chantilly, le meilleur de toute l'Espagne!

Calzadilla de los Hermanillos, Albergue Via Trajana, Dessert flan maison
Calzadilla de los Hermanillos, Albergue Via Trajana, Dessert flan maison
Calzadilla de los Hermanillos, Albergue Via Trajana, Dessert flan maison
Calzadilla de los Hermanillos, Albergue Via Trajana, Dessert flan maison

Calzadilla de los Hermanillos, Albergue Via Trajana, Dessert flan maison

Jour 52 - Calzadilla de los Hermanillos à Puente Villarente (30 km)

J'ai adoré cette journée, une de mes plus belles, peut-être même la plus belle de mon pèlerinage, et non pas à cause du paysage mais à cause de mon état d'être. J'ai marché seule toute la journée sur ce chemin rouge et ocre. J'ai buté souvent sur ces petites roches. J'ai commencé à resentir de petites douleurs aiguës à chaque talon.

Je n'ai rencontré personne ou plutôt juste un couple qui m'a dépassé alors que je m'étais assise sur le bord du chemin pour manger. 17 km de pur bonheur, à ne penser à rien ou presque, juste à vivre le moment présent, juste marcher pour le plaisir de marcher. La monotonie du paysage m'apaise. J'aime voir ces étendues et ce chemin presque toujours tout droit. Cela me donne un sentiment de liberté. Voilà la Meseta telle que je l'imaginais!

On croise le canal plusieurs fois et la voie ferrée n'est pas très loin non plus sur la gauche. J'entends des voix au haut-parleur. J'aperçois au loin un édifice entouré de murs et tour. Il doit s'agir d'un pénitencier.

Ma journée pourrait se résumer à cette photo

Ma journée pourrait se résumer à cette photo

A Reliegos, je rentre dans le 1er café ou il y a des grafitis de partout mais je trouve l'endroit douteux, alors je vais manger ma part de tortilla un peu plus loin.

Compostelle - Calzadilla de los Hermanillos et Puente Villarente
Compostelle - Calzadilla de los Hermanillos et Puente Villarente

Encore 6 km avant de rejoindre Mansilla de las Mulas. L'église est ouverte et je peux donc faire une halte là.

Mansilla de las Mulas, Statue de St-Roch dans l'église
Mansilla de las Mulas, Statue de St-Roch dans l'église

Mansilla de las Mulas, Statue de St-Roch dans l'église

Encore 6 kms de marche le long d'une route achalandée avant d'atteindre ma destination finale: Puente Villarente. Au lieu de resentir de la fatigue, plus je m'approche des 30 km plus je me sens légère. Je ne resens plus de douleur aux talons. Je suis tellement bien physiquement et intérieurement que je ne peux pas m'empêcher de sourire béatement et j'aimerais ne plus m'arrêter de marcher. Le seul mot qui me vient à l'esprit pour décrire ce que je resens est plénitude. Malheureusement ma béatitude sera interrompue par une envie de faire pipi!

Arrivée à Puente Villarente, je suis à la recherche de Diane. Première albergue totalement vide de pèlerins, la 2e vient de fermer, enfin des nouvelles de Diane dans la 3e, l'albergue San Pelaya. Elle a laissé un message que me transmet la propriétaire qui parle parfaitement le français puisqu'elle est originaire de France. Diane a décidé de marcher 40 km et de se rendre jusqu'à Leon aujourd'hui.

30 km pour moi c'est assez! Surtout qu'après m'être déchaussée je découvre 2 méga ampoules, une à chaque talon. Après toutes ces semaines à marcher sans bobos aux pieds, je pensais être immunisée contre les ampoules, et bien non. En fait, j'en avais déjà de minuscules depuis des semaines mais elles ne me dérangeaient pas et ne grossissaient pas. Il semblerait que j'ai dépassé ma limite avec ces 30 kms.

Je retrouve Jean-Claude, l'Australien au produit anti-punaise et une Québécoise. On soupe tous ensemble. Le repas est bien moins bon que celui d'hier.

Albergue San Pelayo, Puente Villarente
Albergue San Pelayo, Puente Villarente

Albergue San Pelayo, Puente Villarente

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21 octobre 2014 2 21 /10 /octobre /2014 14:16

Jour 49 - Boadilla del Camino à Carrion de los Condes (28 km)

Une journée formidable avec des rencontres pas ordinaires. Cela commence par un magnifique lever de soleil, puis on longe le canal de Castille. On traverse une écluse, bel ouvrage.

Superbes couleurs matinales et Canal de Castille
Superbes couleurs matinales et Canal de Castille
Superbes couleurs matinales et Canal de Castille
Superbes couleurs matinales et Canal de Castille
Superbes couleurs matinales et Canal de Castille

Superbes couleurs matinales et Canal de Castille

Première pause à Fromista au km 6 ou je mange une part de tortilla et un croissant. L'église de San Martin est ouverte mais Diane et moi on se contentera de faire tamponner notre crédenciale car il faut payer pour la visiter. J'admire quand même toutes les sculptures bizarres qui l'entourent avant de me remettre en chemin. Diane est déjà loin devant. Je ne la reverai pas de la journée.

Eglise de San Martin, XIe siècle, Fromista. On dirait qu'ils font du yoga!
Eglise de San Martin, XIe siècle, Fromista. On dirait qu'ils font du yoga!
Eglise de San Martin, XIe siècle, Fromista. On dirait qu'ils font du yoga!
Eglise de San Martin, XIe siècle, Fromista. On dirait qu'ils font du yoga!
Eglise de San Martin, XIe siècle, Fromista. On dirait qu'ils font du yoga!

Eglise de San Martin, XIe siècle, Fromista. On dirait qu'ils font du yoga!

À la croisée de 2 chemins j'hésite. Les deux mènent à la même destination. J'aimerais prendre le plus beau. Il y en a un qui longe le canal mais un vieux monsieur à vélo s'arrête et me conseille de prendre à gauche. Je décide donc de suivre ce signe et finalement je me retrouve à longer la route sans arbre au lieu de la rivière. Je me demande si Diane et les autres pèlerins ont pris le même chemin car je ne rencontrerai pas un marcheur du reste de la journée. Cela me convient tout à fait car j'avais besoin de me retrouver seule pour vivre des moments d'intériorisation.

Pause à Revenga de Campo
Pause à Revenga de Campo
Pause à Revenga de Campo
Pause à Revenga de Campo

Pause à Revenga de Campo

Alors que je fais une pause sur le banc à côté d'une église, une dame âgée me parle, Elle me propose d'ouvrir la porte de l'église pour moi à condition que je ne reste pas longtemps car elle n'avait pas l'intention de l'ouvrir, ce que j'accepte avec grand plaisir. Enfin, les portes de la maison du seigneur s'ouvrent juste pour moi!

Je continue ma route sur un chemin en ligne droite toujours sans un pèlerin à l'horizon jusqu'à ce que je m'arrête pour observer un vieil homme qui est en train de secouer les branches d'un arbre que je ne reconnais pas avec un immense bâton. Son véhicule est stationné en travers du chemin. Je lui demande de quel arbre il s'agit. Il ne m'avait pas vu et se précipite vers moi, m'offre un bonbon et une partie de sa récolte. Il s'agit d'un amandier. Je découvre dans quoi poussent les amendes et me régale avec ces amandes fraîches. Je dois écourter la conversation car Pepe de Villovieco ne me laisserait plus repartir. J'ai droit à son tampon ainsi qu'à une citation dans ma credenciale. Quelle belle rencontre!

Rencontre avec Pepe sur le Chemin
Rencontre avec Pepe sur le Chemin
Rencontre avec Pepe sur le Chemin

Rencontre avec Pepe sur le Chemin

La Felicidad consiste en hacer el bien a los demas.

Traduction: Le bonheur consiste à faire le bien aux autres.

Pepe

Je fais une pause lunch juste avant le village de Villarmentero de Campas. Je me retrouve dans un endroit insolite mais charmant, à manger mon sandwich fromage/tomate au son de la musique grégorienne, entourée d'une basse-court (poules, oies et dindons) et de deux ânes ainsi que de quelques tentes tipi et baril en bois. Je fais un brin de causette avec un Hollandais, ancien pèlerin qui donne de son temps pour s'occuper du gîte / tipi. Je sers d'interprête pour lui faire le message qu'il doit faire les lits de toutes les tentes même si elles ne sont pas occupées. Qu'est-ce qu'il se passe aujourd'hui? On dirait que je vis dans un autre monde. Mais je prends beaucoup de plaisir à faire toutes ces rencontres.

En voulant rejoindre le chemin du bord de l'eau, je me ralonge d'un km mais c'est beau et je passe devant un imposant hermitage qui semble fermé.

Villarmentero de Campos
Villarmentero de Campos
Villarmentero de Campos
Villarmentero de Campos

Villarmentero de Campos

Diane est arrivée 2 heures avant moi à Carrion de los Condes et je la rencontre dans la rue. Elle avait déjà pris une chambre à l'albergue Santa Clara alors que j'avais dans l'idée d'aller chez les religieuses Filipenses. Finalement, elle déménage pour me rejoindre car pour 25 euro, nous avons la demi-pension, chambre individuelle avec draps, couverture et serviette. On est les seules clientes.

Carrion de los Condes
Carrion de los Condes
Carrion de los Condes
Carrion de los Condes
Carrion de los Condes

Carrion de los Condes

Après la messe et la bénédiction des pèlerins dans une église remplie de Français, nous avons droit à un vrai repas maison avec des légumes du jardin: brocolis, patates, oeufs brouillés, poulet pané et compote de pomme maison, le tout préparé et servi avec amour par un ange! Quel contraste avec le souper hyper animé de la veille.

J'aurais une nuit réparatrice dans un lieu tellement calme que c'en est presque génant. Le petit déjeuner sera à l'image du souper: copieux et servi par notre ange. Seul point noir: les religieuses nous ont enfermés à clé dans le monastère. Impossible de sortir, toutes les portes sont verouillées et il y a des barreaux aux portes vitrées et fenêtres du rez de chaussée. J'éprouve comme un début de panique à l'idée de ne pas pouvoir sortir. On finit par trouver la sonnette et la soeur arrive pour nous débarrer la porte. Ouf!

Une chance qu'on n'a pas dormi au Santa Clara car on apprendra par les soeurs mais aussi par des pèlerins qu'il y avait des punaises de lit! L'auberge paroissiale était fermée aussi à cause des punaises.

Casa de Espiritualidad y Albergue Nuestra Senora de Belen
Casa de Espiritualidad y Albergue Nuestra Senora de Belen
Casa de Espiritualidad y Albergue Nuestra Senora de Belen
Casa de Espiritualidad y Albergue Nuestra Senora de Belen

Casa de Espiritualidad y Albergue Nuestra Senora de Belen

Jour 50 - Carrion de los Condes à Terradillos de los Templarios (26 km)

Une journée plate dans tous les sens du terme et rien d'intéressant sur le Chemin. Bizarrement aujourd'hui il y a une foule de gens sur le sentier. Comment cela se fait-t'il que je n'ai vu personne hier et qu'ils sont tous là ce matin? Heureusement la file s'estompe au fil des kilomètres. Je suis un peu déçue de ne pas pouvoir marcher plus souvent seule dans la Meseta. Il y a toujours quelqu'un devant et derrière.

Foule au départ de Carrion. sentier monotone
Foule au départ de Carrion. sentier monotone
Foule au départ de Carrion. sentier monotone

Foule au départ de Carrion. sentier monotone

Diane a dépassé tout le monde y compris Felipe, un ancien de la Marine américaine, très compétitif, qui supporte mal de toujours se faire dépasser par Diane! Il a finalement réussi hier mais a été obligé de courrir pour y parvenir. Il nous fera bien rire avec son T-shirt ''Be first or be last''.

Village désert, la poste espagnole
Village désert, la poste espagnole

Village désert, la poste espagnole

Le village de Terradillos est plutôt mort et il n'y a qu'une seule albergue d'ouverte. Je serai chanceuse car j'ai eu un des 3 derniers lits à cause d'un groupe de 25 Français qui ont envahi la place. Je ne serai pas dans le même dortoir que Diane, qui se trouve avec Felipe et son ami brésilien Marcos. On retrouve aussi Jean-Claude à l'auberge.

Auberge privée Jacques de Moloy à Terradillos de los Templarios
Auberge privée Jacques de Moloy à Terradillos de los Templarios

Auberge privée Jacques de Moloy à Terradillos de los Templarios

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19 octobre 2014 7 19 /10 /octobre /2014 16:38

Jour 47 - Burgos à Hontanas (31 km)

Petit déjeuner au café juste à côté de l'albergue municipale. Il y a de l'action car cela doit être un des rares à être ouvert aussi tôt. Le lever de soleil avec le ciel rose derrière la cathédrale est sublime. Cela laisse présager une belle journée.

Lever de soleil sur Burgos et sa cathédrale
Lever de soleil sur Burgos et sa cathédrale

Lever de soleil sur Burgos et sa cathédrale

On commence notre traversée de la Meseta, tant décriée et redoutée par les pèlerins, de très grandes étendues plates, un enfer en été et très froid en hiver, selon les dires. Mais pour l'instant rien de tout cela. En fait, j'avais hâte d'y être pour vivre cette portion soit-disant monotone du Chemin.

Le sentier sillonne droit devant mais le paysage est intéressant et nous allons traverser de beaux villages. Déjà les noms sonnent bien à mes oreilles, comme Hontanas, Tardajos... mais ils sont souvent longs comme Hornillo del Camino, Boadilla del Camino ou encore Carrion de los Condes. Toujours est-il que Diane et moi on doit écrire leur nom sur un petit bout de papier quotidiennement car après quelques heures de marche on a déjà oublié le nom du village d'ou on est parti le matin et on peine à se rappeler celui de notre d'étape du jour.

Début de la traversée de la Meseta
Début de la traversée de la Meseta
Début de la traversée de la Meseta
Début de la traversée de la Meseta

Début de la traversée de la Meseta

Cette fois-ci j'ai mangé un sandwich au fromage pour ma pause du matin et ma part quotidienne de tortilla con patatas à la pause du midi. Comme il n'est que 12h50, qu'il fait beau et qu'on est en pleine forme, on décide de continuer jusqu'au prochain village à 10 km pour notre étape du jour.

Pause café à Tardajos. Pause lunch à Hornillo del Camino avec Felipe. Junko termine sa journée là. On ne la reverra pas avant Santiago
Pause café à Tardajos. Pause lunch à Hornillo del Camino avec Felipe. Junko termine sa journée là. On ne la reverra pas avant Santiago
Pause café à Tardajos. Pause lunch à Hornillo del Camino avec Felipe. Junko termine sa journée là. On ne la reverra pas avant Santiago

Pause café à Tardajos. Pause lunch à Hornillo del Camino avec Felipe. Junko termine sa journée là. On ne la reverra pas avant Santiago

Diane qui entretient sa réputation de Road Runner a pris sa vitesse de croisière et je la perd bientôt de vue. Je marche donc seule mais je trouve cela tellement beau autour de moi, avec au loin une rangée d'éolienne. J'apprécie chaque instant.

J'arrive à Hontanas à 16h. Aucun problème à retrouver Diane dans ce petit village avec le chemin de Compostelle qui la traverse. Elle s'est installée dans l'auberge privée assez animée avec cuisine et restaurant. Je préfère aller à l'albergue municipale de l'autre côté de la rue qui me semble plus tranquille. Nous ne serons que 6 dans le dortoir de 20 lits: Jean-Claude, Jacques un autre Français mais qui vit au Québec depuis 36 ans, une fille plutôt masculine avec des tatouages et qui se promène en petite culotte et brassière dans le dortoir; et, arrivés tardivement 2 Espagnols dont Xavier, catholique très pratiquant, qui décide de prendre le lit juste à côté du miens alors qu'il y a plein de place partout. Il rentrera super tard, en boisson et ronflera toute la nuit!

Au menu du pèlerin pour souper, ce ne sont plus des oeufs que je mange maintenant mais du poisson. Je prendrai aussi des lentilles.

Hontanas
Hontanas
Hontanas

Hontanas

Jour 48 - Hontanas à Boadilla del Camino (29 km)

Encore une belle journée. Les matinées sont fraîches mais vers 11h cela devient assez chaud, surtout qu'il n'y a pas d'ombre. Il y a bien quelques arbres qui ont été plantés mais ils ont de la difficulté à pousser. On commence à voir le changement de couleur des feuilles. La couleur de l'automne ici c'est jaune.

On va passer à travers les ruines de l'ancien couvent de San Anton, un lieu pittoresque car la route passe sous la voute.

Départ au lever du jour de Hontanas, On longe la route.
Départ au lever du jour de Hontanas, On longe la route.
Départ au lever du jour de Hontanas, On longe la route.
Départ au lever du jour de Hontanas, On longe la route.

Départ au lever du jour de Hontanas, On longe la route.

Pause café Americano et tortilla au km 9,1 Castrojetitz. Il s'agit d'un magnifique village que l'on voit de loin avec son imposant château en ruine sur les hauteurs et une belle église sur la droite.

Castrojeritz, sur un mur une tête de mort avec écrit O ETERNITAS... pas très invitant comme éternité
Castrojeritz, sur un mur une tête de mort avec écrit O ETERNITAS... pas très invitant comme éternité
Castrojeritz, sur un mur une tête de mort avec écrit O ETERNITAS... pas très invitant comme éternité
Castrojeritz, sur un mur une tête de mort avec écrit O ETERNITAS... pas très invitant comme éternité
Castrojeritz, sur un mur une tête de mort avec écrit O ETERNITAS... pas très invitant comme éternité
Castrojeritz, sur un mur une tête de mort avec écrit O ETERNITAS... pas très invitant comme éternité

Castrojeritz, sur un mur une tête de mort avec écrit O ETERNITAS... pas très invitant comme éternité

Il y a une bonne grimpette pour arriver jusqu'au Alto de Mostelares (920 m) mais ça va bien car je discute tout le long avec une jeune américaine et ensuite c'est la descente assez raide. Je ne trouve rien de monotone dans cette journée de marche. Il y a du relief, bientôt je vais traverser le pont de Itero avec 11 arches. Il a été construit entre le XVe et le XVIIIe siècle. Ensuite, on change de province: Palencia.

Pause lunch au km 20 au café bar Tachu à Itero de la Vega ou je vais manger une assiette pas trop santé avec frites, riz à la tomate, oeuf frit et calamars frits! Diane me tient compagnie mais elle a déjà mangé juste avant moi dans le 1er bar du village.

Magnifiques paysages de la Meseta
Magnifiques paysages de la Meseta
Magnifiques paysages de la Meseta
Magnifiques paysages de la Meseta

Magnifiques paysages de la Meseta

La dernière partie de la journée est un peu chaude et j'arrive à 15h45 à l'étape du jour, encore une autre bonne journée de 29 km. Tous les pèlerins restent dans la même albergue privée El Camino car elle est acceuillante avec son joli jardin et sa piscine. Les dortoirs sont de 6 lits.

Au souper se retrouvent tous les pèlerins autour de 3 grandes tables. Ce sera extrèmement animé. Nous sommes assises à la table des pèlerins tranquilles mais impossible de s'entendre parler. Le gars en face de moi n'en peut plus et va chercher ses bouchons. Tout ça c'est à cause de la table des Espagnols et Sud-Américains. Ils sont en super forme et on n'entend qu'eux. Ils lancent un défi aux autres tables de chanter une chanson dans une langue différente. On a donc droit à une chanson en Espagnol bien sur à leur table, suivi d'une chanson en Allemand à la 2e table et à notre table, c'est Diane qui sauve l'honneur en se levant. Elle interprètera avec brio la chanson des Tournesols de Nana Mouskouri! Je l'accompagne pour les choeurs. Il semble qu'il n'y ait aucun des Français de la table qui connaisse ce classique. Je n'avais moi non plus jamais entendu cette chanson avant que Diane me la fasse découvrir sur le chemin du Puy car elle l'avait dans la tête et la fredonait souvent quand on marchait à travers les champs de tournesols!

Ce soir on fait la connaissance de Paul, Ontarien qui vit à Ottawa et à 2 coins de rue de notre lieu de travail à Diane et moi. Quelle coïncidence! Il nous donne quelques suggestions d'hébergement pour les étapes à venir car il n'en est pas à son premier pèlerinage.

Boadilla del Camino, Albergue El Camino, souper très animé à l'albergue
Boadilla del Camino, Albergue El Camino, souper très animé à l'albergue
Boadilla del Camino, Albergue El Camino, souper très animé à l'albergue
Boadilla del Camino, Albergue El Camino, souper très animé à l'albergue

Boadilla del Camino, Albergue El Camino, souper très animé à l'albergue

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17 octobre 2014 5 17 /10 /octobre /2014 19:33

Jour 45 - Tosantos à Atapuerca (25 km)

Ce sera en cette journée que nous allons atteindre un cap important, celui des 1 000 km de marche, soit les deux tiers de notre chemin de Compostelle. Cela commencera par de la pluie et du vent pour les 7 premiers km. Ensuite, la pluie cessera mais pas le vent. On fait une pause au bout de 3 km à Espinoza. Diane a le pied gauche mouillé et moi ce sont mes shorts qui sont trempés. Rien de moins qu'une tortilla de patatas pour se redonner de l'énergie et on fera une autre pause quelques kms plus loin à Villafranca.

Grimpette de Montes de Oca, pause lunch à San Juan de Ortega avec Jean-Claude
Grimpette de Montes de Oca, pause lunch à San Juan de Ortega avec Jean-Claude
Grimpette de Montes de Oca, pause lunch à San Juan de Ortega avec Jean-Claude

Grimpette de Montes de Oca, pause lunch à San Juan de Ortega avec Jean-Claude

Une fois qu'on entame la grimpette à travers la forêt, le ciel se dégage mais on doit quand même parfois marcher dans un sentier très boueux. Et comme tout est mouillé, il n'y a aucun endroit propice pour une pause avant San Juan de Ortega. On marche donc pendant 12 km sans s'arrêter, C'est le plus long que j'ai marché sans pause jusqu'ici mais c'est facile car je me sens libre comme un oiseau et les jambes légères.

Pour la pause lunch, on se joint à Jean-Claude dans ce qui semble être l'unique restaurant du village ou en tout cas le premier car tous les pèlerins sont là. En fait, pour faire de bonnes affaires sur le chemin de Compostelle, il faut avoir son commerce: restaurant ou albergue au début de la rue principale du village car en tant que pèlerins, on est plutôt des moutons. On suit le troupeau et on s'arrête là ou le troupeau s'arrête. Combien de fois, on a fait une pause dans un café bondé et une fois reparties, quelques mètres plus loin on passe devant un autre café totalement vide. Bon, c'est pas juste parcequ'on est des moutons mais c'est aussi par peur qu'il n'y ait pas d'autre café ou bar plus loin. Ça aussi ça arrive! Tu te dis que tu vas continuer encore un peu à marcher et finalement tu dois faire encore 8 km avant de rencontrer le prochain café. Il y a une chose que j'ai jamais envie de faire à moins d'y être obligée à cause d'un oubli important, c'est de revenir sur mes pas! Ma devise c'est de marcher toujours devant. Je prends le temps de regarder en arrière pour voir la distance parcourue et surtout le paysage qui souvent nous échappe mais pour ensuite mieux repartir droit devant.

Villages et maisons typiques de la région
Villages et maisons typiques de la région
Villages et maisons typiques de la région

Villages et maisons typiques de la région

On arrive à Atapuerca à 15h40 et on choisit de dormir à la Hutte, un dortoir de 15 lits superposés, juste à côté d'un hôtel-restaurant tenu par une Française. L'endroit est chauffé par un poêle à bois, ce qui n'est pas de trop dans ce qui semble être une ancienne grange pas isolée avec des bouts de bois en guise de plafond. On y retrouve les 3 Espagnols qui étaient au même endroit que nous à Tosantos, Felipé le Mexicain/Hawaïen et Junko, une jeune Japonnaise sympatique qui a quitté sa job pour faire Compostelle et qui aimerait bien se trouver un mari d'ici la fin de son pèlerinage.

Naoko, André et Jean-Claude restent dans l'autre albergue du village. On se retrouvera à 7 pour souper dans un restaurant tenu par un homme un peu excentrique mais fort sympathique et le repas du pélerin qu'il nous offre est excellent avec un vrai dessert fait maison, ce qui est plutôt rare depuis qu'on est en Espagne. On a passé une belle soirée.

Village de Atapuerca, Albergue La Hutte, moi à côté d'André au restaurant du pigeonnier
Village de Atapuerca, Albergue La Hutte, moi à côté d'André au restaurant du pigeonnier
Village de Atapuerca, Albergue La Hutte, moi à côté d'André au restaurant du pigeonnier
Village de Atapuerca, Albergue La Hutte, moi à côté d'André au restaurant du pigeonnier

Village de Atapuerca, Albergue La Hutte, moi à côté d'André au restaurant du pigeonnier

Jour 46 - Atapuerca à Burgos (20 km)

Seulement 20 km pour arriver à une ville étape très importante sur le Chemin, puisqu'il s'agit de Burgos. On y arrivera vers 13h30. Mais avant cela, nous avons droit à tout un lever de soleil après une montée dans un magnifique paysage de roches avec une croix toute simple qui se trouve là-haut. Au loin et en bas, on aperçoit Burgos. S'en suit une bonne descente.

Sublime lever de soleil
Sublime lever de soleil
Sublime lever de soleil

Sublime lever de soleil

Le reste du trajet, moins intéressant, se fera le long d'une route. On fera une pause tortilla de patatas et jus d'orange au km 11, à Villafria. Il faudra ensuite marcher 6 km tout droit à travers la banlieu industrielle de Burgos. Certains pèlerins décident de sauter cette partie. On vera d'ailleurs une Canadienne et plus tard un Danois nous dépasser dans l'autobus de la ville. Mais pour Diane et moi, pas question de céder à la tentation. Nous ferons tout le trajet à pieds tout comme Ichima qui nous rejoint alors qu'on magasine pour une montre pour Diane. Elle trouvera son bonheur dans un magasin chinois pour 5 euros seulement!

Compostelle - Atapuerca et Burgos
Compostelle - Atapuerca et Burgos

À Burgos on décide de ne pas aller dans l'albergue municipale de 140 places mais plutôt dans l'albergue Santiago y Santa Catalina juste à côté d'une église avec seulement 18 lits. On arrive juste à temps car il ne reste que 5 lits et tout sera complet en quelques minutes.

Burgos, Albergue Santiago y Santa Catalina
Burgos, Albergue Santiago y Santa Catalina
Burgos, Albergue Santiago y Santa Catalina

Burgos, Albergue Santiago y Santa Catalina

On va déroger à notre principe de refuser d'entrer dans des églises ou cathédrales payantes car la cathédrale de Burgos nous a été chaudement recommandée par plusieurs. On a quand même droit à une réduction pour les pèlerins. La visite avec audio-guide en valait vraiment la peine car c'est un vrai bijou architectural et artistique. On a du y rester environ 2 heures.

La messe de 19h se déroulera dans la plus simple chapelle de la cathédrale. C'est dommage qu'un si bel ensemble ne soit plus qu'un musée et que les pèlerins et pratiquants soient relégués dans cette petite chapelle dénudée comparée au reste de la cathédrale.

La ville de Burgos vaut mérite vraiment qu'on s'y attarde mais pour nous ce ne seront que quelques heures de visite. On aura quand même pu apprécier s'y ballader et se mélanger à la foule,qui le soir venu envahit toute la vieille ville et sa jolie plaza Mayor.

La cathédrale de Burgos mérite vraiment une visite, un vrai bijou!
La cathédrale de Burgos mérite vraiment une visite, un vrai bijou!
La cathédrale de Burgos mérite vraiment une visite, un vrai bijou!
La cathédrale de Burgos mérite vraiment une visite, un vrai bijou!
La cathédrale de Burgos mérite vraiment une visite, un vrai bijou!

La cathédrale de Burgos mérite vraiment une visite, un vrai bijou!

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15 octobre 2014 3 15 /10 /octobre /2014 20:18

Jour 43 - Najera à Granon 28km

On marche encore à travers les vignes mais aussi des étendus de champs labourés. En fait, il y a de grandes lignes droites. On retrouve encore de ces montagnes de paille. Pause café dans le village un peu mort de Azofa au km 5,8.

Compostelle - Granon et Tosantos
Compostelle - Granon et Tosantos
Compostelle - Granon et Tosantos

Un des symboles les plus importants sur le Chemin, ce sont les églises car c'est le premier signe annonciateur d'un village, donc d'une pause café ou lunch possible. Après des kilomètres de marche en solitaire, le son des cloches est doux à mes oreilles et la vue d'un clocher provoque toujours de la joie et un regain d'énergie. Parfois il apparaît soudainement au milieu des champs et il faut encore marcher un moment avant de découvrir le village qui l'entoure.

Santo Domingo de la Calzada avec la cathedrale, sa poule et son coq
Santo Domingo de la Calzada avec la cathedrale, sa poule et son coq
Santo Domingo de la Calzada avec la cathedrale, sa poule et son coq
Santo Domingo de la Calzada avec la cathedrale, sa poule et son coq
Santo Domingo de la Calzada avec la cathedrale, sa poule et son coq
Santo Domingo de la Calzada avec la cathedrale, sa poule et son coq
Santo Domingo de la Calzada avec la cathedrale, sa poule et son coq
Santo Domingo de la Calzada avec la cathedrale, sa poule et son coq

Santo Domingo de la Calzada avec la cathedrale, sa poule et son coq

On arrive à Santo Domingo vers 13h30. Cela nous paraît trop tôt pour faire étape là. Alors on fait seulement une pause café. On ne visitera pas la cathédrale car il faut payer et c'est contre notre principe de faire payer les pèlerins pour visiter un lieu de prière. On ne vera donc pas les fameux coq et poule qui sont dans la cathédrale, une vieille tradition dont je ne me souviens plus de l'origine. Mais on aura quand même notre photo de touriste avec le coq!

Compostelle - Granon et Tosantos
Compostelle - Granon et Tosantos
Compostelle - Granon et Tosantos

On marche encore 7km tout en montée proche de l'autoroute, un peu difficile mais avec une belle vue sur les montagnes environnantes pour arriver au village de Granon vers 16h. Contrairement à la partie française, on peut modifier nos étapes quotidiennement car on ne réserve rien. Si on est en forme, on continue un peu plus loin et si on est fatigué on s'arrête. Il y a toujours un choix d'hébergement. Et comme on n'a pas de guide detaillé des hébergements, c'est toujours la surprise et la découverte.

Granon c'est un de ces villages un peu mort avec une rue principale en ligne droite, des maisons les unes à côté des autres, mais qui commence et s'arrête net. Tout autour ce ne sont que des champs. A chaque fois que je passe dans un de ces villages, je me demande qu'est-ce qui a déterminé que le village devait commencer et finir exactement à cet endroit et pourquoi il n'y a pas eu de nouvelles constructions par la suite. L'explication logique c'est que le village végète ou se meurt, qu'il n'y a plus beaucoup d'activité économique. Le temps semble s'être arrêté.

Granon,  un  village au milieu de nulle part et sa boulangerie.
Granon,  un  village au milieu de nulle part et sa boulangerie.
Granon,  un  village au milieu de nulle part et sa boulangerie.

Granon, un village au milieu de nulle part et sa boulangerie.

Mais à Granon, il y a quand même une boulangerie et on va découvrir plus tard qu'elle joue un rôle primordial dans le village. Les boulangeries espagnoles sont loin de concurrencer les boulangeries françaises. Ici on ne fabrique que du pain et si on est chanceux on pourra y trouver quelques biscuits ou gâteaux qu'on pourrait faire soi-même à la maison.

À Granon, il y a bien sur une église et aussi deux hébergements pour les pèlerins. On va voir d'abord le gîte privé qui a l'air d'un repère pour hippies. On est les premières et l'hôte nous laisse le choix de notre lit dans un des nombreux dortoirs de sa maison. Après beaucoup d'hésitation, on choisit nos lits mais l'endroit est moche, plutôt lugubre et ne semble pas très propre. J'ai comme un drôle de feeling. Finalement on décide de ne pas rester et on file à l'anglaise.

On tourne en rond un moment avant de trouver l'Hospital de peregrinos San Juan Baptista. C'est parcequ'il est collé a l'église. En fait il fait partie du même édifice. On n'aurait pas pu faire un meilleur choix! Cela va être un des endroits les plus mémorables de tout le Chemin de Compostelle.

Hospital de peregrinos à Granon
Hospital de peregrinos à Granon
Hospital de peregrinos à Granon
Hospital de peregrinos à Granon
Hospital de peregrinos à Granon

Hospital de peregrinos à Granon

L'endroit est superbe, une annexe à l'église qui a 3 siècles, avec un accès direct au chœur de l'église à partir du dortoir. A priori pas terrible car on dort sur des matelas de sol mais l'accueil vaut bien mieux que le confort. On apprend que c'est un des hébergements les plus populaires mais ce soir on est le plus petit groupe avec seulement 7 pèlerins. En effet la plupart de ceux qu'on connaît se sont arrêtés à Santo Domingo.

Nos hospitaliers, un couple d'Americains viennent juste d'arriver et ils sont aidés en cette première journée par une autre hospitalière espagnole. Ils sont charmants et nous ferons une magnifique surprise au petit déjeuner: du beurre d'arachide (peanut butter) qu'ils ont emporté dans leur valise. Un vrai régal surtout pour Diane mais aussi pour Sarah (jeune Américaine) et pour moi car on en a un peu marre de la sempiternelle toast beurre/confiture pour le petit déjeuner.

Le souper
Le souper
Le souper
Le souper
Le souper

Le souper

Dans des hébergements comme celui-ci, tout est convivial. Il y a un véritable esprit communautaire et de partage. Tout le monde participe pour la préparation du souper, mettre et desservir la table ainsi que faire la vaisselle. Et a Granon, il y a une tradition particulière, qui est celle d'aller faire cuire le plat principal dans le four de la boulangerie. Ce soir là nous sommes allés porter des plats de patates au fromage. Nous avons eu le temps d'assister à la messe expéditive (20 minutes), la dernière donnée par le curé avant son départ en vacances. La tradition de Granon veut que tous les pèlerins se présentent a la boulangerie pour récupérer les plats une fois cuits. Nous avons dû chanter une chanson et nous avons bien ri quand on a vu sortir Diane, le Danois, un des Espagnols et l'Allemand avec leur accoutrement. La procession s'est rendue jusqu'au gîte sous les yeux un peu ahuris des pèlerins qui avaient choisi de rester a l'autre albergue. Une soirée mémorable qui s'est terminé par un moment d'échange et de prières dans le cœur de l'église éclairé à la chandelle. J'ai servi avec plus ou moins de difficulté d'interprète entre l'espagnol et l'anglais.

Prières du soir dans l'église de Granon
Prières du soir dans l'église de Granon

Prières du soir dans l'église de Granon

Jour 44 - Granon à Tosantos 21 km

Je suis la première a me lever a 7h. J'ai bien dormi mais pas Diane car il n'y avait pas de couverture et, avec seulement son sac à viande, même toute habillée, ce n'était pas suffisant pour avoir chaud. Heureusement qu'il y a eu le muesli, le peanut butter et le Nutella sur les toasts pour lui faire oublier sa mauvaise nuit.

Journée fraîche, grise et venteuse et avec un paysage plutôt monotone: encore des champs, et un sentier de graviers large proche de l'autoroute. J'ai marché et discuté une partie du trajet avec André, 70 ans, rencontré à Logrono.

Compostelle - Granon et Tosantos
Compostelle - Granon et Tosantos
Compostelle - Granon et Tosantos
Compostelle - Granon et Tosantos
Compostelle - Granon et Tosantos

Pause café et tortilla de patatas au km 8 a Viloria de Rioja. Pour le lunch, on s'arrêtera a un bar a Belorado pour manger un sandwich œuf/tomate et moi des pinchos de crevettes et non pas des tapas (clin d'œil au film The Way pour ceux qui s'en souviennent ;-))

On a maintenant changé de région. Nous allons traverser la région de Castille et Léon pour un bon bout de temps.

Nombreux nids de cigogne sur les clochers d'église
Nombreux nids de cigogne sur les clochers d'église

Nombreux nids de cigogne sur les clochers d'église

On 'arrive à 14h à Tosantos et on choisit de rester à l'auberge paroissiale San Francisco de Asis qui perpétue elle aussi la tradition de l'esprit du Chemin de Compostelle. On retrouve Sarah, Xavier et le Danois, qui étaient tous avec nous la veille, mais aussi Jean-Claude, les Japonais Ichima et Naoko et faisons la connaissance d'une autre Canadienne qui fait transporter son sac par véhicule. Elle se fera d'ailleurs refusée de faire ramasser son sac à l'albergue le lendemain matin par un des hospitaliers qui n'apprécie pas que des personnes puissent faire le Chemin sans porter leur sac. Là aussi on dort sur des matelas de sol mais Diane est contente car il y a des couvertures. La nuit ne sera d'ailleurs pas chaude dans cette vieille maison.

Albergue parroquial San Francisco de Asis
Albergue parroquial San Francisco de Asis

Albergue parroquial San Francisco de Asis

Tosantos. Non, non, il ne s'agit pas d'une poutine!
Tosantos. Non, non, il ne s'agit pas d'une poutine!
Tosantos. Non, non, il ne s'agit pas d'une poutine!
Tosantos. Non, non, il ne s'agit pas d'une poutine!

Tosantos. Non, non, il ne s'agit pas d'une poutine!

Il n'y a pas grand chose à manger en attendant le souper. On se retrouve donc dans l'unique bar du village, où il n'y a qu'un groupe de papis en train de jouer aux cartes et on commande des patatas bravas. Il ne s'agit pas d'une poutine mais de frites avec une sauce aux piments forts et avec un filet de crème par-dessus. Jean-Claude viendra lui aussi faire un tour au bar.

Avant le souper, nous aurons droit à une visite guidée de l'Hermitage Virgen de la Peña qui se trouve au dessus du village et construit dans le rocher. Je servirai encore une fois d'interprète, ce qui me vaudra le privilège de baisser le rideau devant la Vierge et de souffler les bougies à la fin de la visite.

Souper à Tosantos
Souper à Tosantos

Souper à Tosantos

La préparation du souper communautaire se fait sous la supervision et les instructions très précises de notre hospitalier Espagnol en chef. Il ne rigole pas quand il s'agit de couper les légumes qui iront dans la méga salade. Diane est en charge de faire cuire la soupe à l'ail et au pain, une spécialité de la Castille. Je dois dire que c'est la seule fois où je ne finirai pas mon assiette car je n'ai vraiment pas aimé cette soupe que malheureusement on retrouvera presque partout au menu en Castille. Mais la salade était excellente et il n'y avait pas de viande pour la 2ème journée d'affilée. Tant mieux pour moi!

Les prières du soir se font dans leur petite chapelle, un moment rempli d'émotions pour plusieurs d'entre nous. Notre hospitalier nous explique la signification du pèlerinage et du Chemin de Compostelle qui nous relie à Dieu. On lit les intentions de prières des pèlerins qui nous ont précédés. Encore une autre journée où nous avons vécu des moments intenses qui vient de se terminer.

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13 octobre 2014 1 13 /10 /octobre /2014 15:37

Jour 41 - Torres de Rio à Logrono 20 km

Les sentiers sont très bien aménagés, très peu de route aujourd'hui. On est parti a 8h10 au lever du jour. Le ciel noir menaçant et l'éclairage des 1ères heures du matin nous ont offert tout un spectacle. Diane est partie en avant et je me régale à prendre des photos.

Un lever de soleil sublime et paysage aride de vignes et oliviers
Un lever de soleil sublime et paysage aride de vignes et oliviers
Un lever de soleil sublime et paysage aride de vignes et oliviers
Un lever de soleil sublime et paysage aride de vignes et oliviers
Un lever de soleil sublime et paysage aride de vignes et oliviers
Un lever de soleil sublime et paysage aride de vignes et oliviers

Un lever de soleil sublime et paysage aride de vignes et oliviers

Je retrouve Diane et nous faisons une pause casse-croûte au village de Viana. Mon snack préféré: l'omelette espagnole (tortilla con patatas) avec un café Americano. On mange maintenant une part de cette omelette aux patates chaque jour, et fait curieux, à partir d'ici et dans la région de Castille et Léon, elle sera toujours servie avec la mini fourchette plantée à l'intérieur. C'est la même chose quand on commande une Napolitana (chocolatine géante avec glaçage sucré collant par-dessus), autre snack du matin ou après-midi.

Enfin une église de village ouverte, ce qui est plutôt rare en Espagne! On pourra donc la visiter et même avoir un tampon pour notre credencial.

On aperçoit au loin la ville de Logrono, notre destination du jour.

km 11 pause à  Viana, tortilla con patatas,  vue sur Logrono
km 11 pause à  Viana, tortilla con patatas,  vue sur Logrono
km 11 pause à  Viana, tortilla con patatas,  vue sur Logrono
km 11 pause à  Viana, tortilla con patatas,  vue sur Logrono
km 11 pause à  Viana, tortilla con patatas,  vue sur Logrono

km 11 pause à Viana, tortilla con patatas, vue sur Logrono

On entre dans la ville après avoir traversé un pont. Il est 13h10. Il s'agit d'une belle ville avec la cathédrale Santa Maria, l'église San Bartolome et l'église Santiago El Réal ou nous assistons à la messe du soir.

L'accueil à l'auberge paroissiale est très chaleureux. Un couple espagnol d'un certain âge sont les hospitaliers durant toute la basse saison. Leur fille vit dans l'Ardeche, quelle coïncidence! Lors du souper on fait la connaissance de Naoko, du Japon, d'un Italien, de deux Allemands et d'André, Français de 70 ans qui a commencé lui aussi du Puy mais 8 jours avant nous! Il est en forme et a déjà fait tous les chemins qui mènent à Compostelle.

Ville de Logrono
Ville de Logrono
Ville de Logrono
Ville de Logrono
Ville de Logrono
Ville de Logrono

Ville de Logrono

Apres le souper nos hôtes hospitaliers nous emmènent a l'église de Santiago juste à côté de l'auberge en passant par le "passage secret", un accès souterrain qui nous amène directement à l'église. Ce sera un beau moment de prière et de partage. On a même eu droit à l'explication du retable juste pour notre petit groupe car l'église est fermée au public.

Église Santiago El Real
Église Santiago El Real

Église Santiago El Real

Jour 42 - Logrono à Najera (28 km)

Il s'agit d'une longue journée. Il faut marcher 3 km pour sortir de la ville. Au km 6, on fait une pause à côté d'un petit lac et c'est l'endroit où on mangera notre tortilla de patatas. Plus loin, on se retrouve sur un sentier qui longe l'autoroute et un paysage pas très interessant.

Un peu de pluie au départ de Logrono seulement
Un peu de pluie au départ de Logrono seulement
Un peu de pluie au départ de Logrono seulement

Un peu de pluie au départ de Logrono seulement

Je retrouve Diane après 13 km dans un village avec une église ouverte qu'on rentre visiter.

Compostelle - Logrono et Najera
Compostelle - Logrono et Najera

Diane a pris sa vitesse de croisière. Je marche donc seule à travers les vignes. On est dans la region vinicole de Rioja. C'est la saison des vendanges et je croise plusieurs tracteurs, camions remplis de raisin.

Un moment de distraction et je ne regarde pas la signalisation comme il faut. Je manque le sentier pour Ventosa au km 20 et prends un raccourci sans m'en rendre compte. Pourtant j'ai toujours suivi les flèches jaunes. Je ne reverai pas Diane pendant plusieurs heures. Je ne sais pas si elle a pris le bon chemin ou le raccourci comme moi. Je demande à plusieurs pèlerins que je dépasse s'ils l'ont vu mais tous me répondent par la négative. Finalement elle n'avait pas pris le raccourci et était derriere moi. Elle me rattrape 1 km avant d'arriver à Najera. Les pèlerins que j'avais dépassés l'avaient averti que j'étais en avant. La radio Camino fonctionne bien!

Region du vin Rioja
Region du vin Rioja
Region du vin Rioja
Region du vin Rioja

Region du vin Rioja

Najera est une ville sans grand intérêt. Toutes les auberges privées sont complètes quand on arrive et nous n'avons d'autre choix que l'auberge municipale. L'avantage c'est qu'on y retrouve de nombreux visages familiers. L'inconvénient c'est qu'on dort dans un gigantesque dortoir, moi dans le lit no 91 et Diane le 93. Les lits sont cote à cote et Diane a une vue directe sur les caleçons de son voisin de lit! Dans le coin cuisine, un joyeux mélange de pèlerins qui mangent alors que d'autres font leurs soins de pieds ou s'improvisent infirmier pour soigner les ampoules des pèlerins.

On retrouve Jean-Claude pour le souper. Au menu du pèlerin: arroz a la Cubana, calamars, profiteroles au chocolat et vin rouge.

Albergue municipal de Najera, riz à la Cubaine (arroz a la Cubana)
Albergue municipal de Najera, riz à la Cubaine (arroz a la Cubana)
Albergue municipal de Najera, riz à la Cubaine (arroz a la Cubana)
Albergue municipal de Najera, riz à la Cubaine (arroz a la Cubana)

Albergue municipal de Najera, riz à la Cubaine (arroz a la Cubana)

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11 octobre 2014 6 11 /10 /octobre /2014 16:58

Jour 38 - Pamplona à Puente la Reina (24 km)

La journée commencera par quelques gouttes mais se terminera sous des trombes d'eau et entre les deux, la majeure partie sous les nuages. Un résident de Pamplona nous guidera pour quitter la ville car nous ne retrouvions plus la signalisation (ni flèche jaune ni coquille) pour nous indiquer le chemin.

Journée sous le signe de la pluie
Journée sous le signe de la pluie
Journée sous le signe de la pluie
Journée sous le signe de la pluie
Journée sous le signe de la pluie

Journée sous le signe de la pluie

Lors de la montée au Alto del Pardon, sculpture en métal représentant des pèlerins de différentes époques, on marche sur un chemin très boueux. Je porte mes guêtres pour la toute première fois. Elles me seront très utiles. On aura droit à un rayon de soleil pour la séance photos seulement. Autour de nous, paysage d'éoliennes. A partir de maintenant on en verra sur presque chaque sommet de montagne.

Alto del Perdon - 770 m
Alto del Perdon - 770 m
Alto del Perdon - 770 m
Alto del Perdon - 770 m

Alto del Perdon - 770 m

Environ une demi-heure avant d'arriver à Puente la Reina, une pluie diluvienne s'abat soudainement sur nous. Le sentier se transforme presque instantanément en torrent boueux. On a été pris par surprise et surtout on n'est pas habitué car c'est notre premier orage depuis le début du Chemin. En quelques minutes, on est complètement trempé. Poncho ou imperméable, il n'y a plus rien d'efficace sous de telles conditions. Diane découvre que ses bottes Lowa ne sont pas imperméable. Elles sont remplies d'eau. Les miennes (des Lowa aussi mais modèle Nubuck et que j'ai traitées avant de partir) résistent mieux. On quitte le sentier dés que possible pour longer la route et on se précipite dans le 1er gîte sur notre chemin.

Nos amis vénézuéliens Délia et Alexi nous proposent de partager une chambre à 4. Ils connaissent l'hôtel gîte Jakue car ils y sont restés l'année passée lors de leur premier pèlerinage. Diane est découragée car non seulement ses bottes ne sont pas étanches mais elle vient de noyer son appareil photo et son cellulaire! Dure journée! On se fera un souper de spaghetti communautaire.

Soirée séchage après la pluie

Soirée séchage après la pluie

Jour 39 - Puente la Reina à Estella (22 km)

J'ai gardé mon poncho presque toute la journée mais cela devient une vraie sweat lodge (tente de sudation) portative quand je commence la montée. J'ai discuté un peu avec Felipe, Mexicain / Hawaiien, qui porte des jeans et une tuque et un énorme sac. Il marche avec Marcos du Brésil. Je retrouve nos amis Vénézuéliens lors de ma pause lunch mais je ne reverrai Diane qu'à Estella car elle est en avant.

Détour par l'Hermitage San Miguel, beaux paysages de vignes, oliviers et des figuiers
Détour par l'Hermitage San Miguel, beaux paysages de vignes, oliviers et des figuiers
Détour par l'Hermitage San Miguel, beaux paysages de vignes, oliviers et des figuiers

Détour par l'Hermitage San Miguel, beaux paysages de vignes, oliviers et des figuiers

Journée encore pluvieuse - guêtres toute la journée - Chemin romain
Journée encore pluvieuse - guêtres toute la journée - Chemin romain
Journée encore pluvieuse - guêtres toute la journée - Chemin romain
Journée encore pluvieuse - guêtres toute la journée - Chemin romain

Journée encore pluvieuse - guêtres toute la journée - Chemin romain

Estella est une ville tristounette. On rencontre Ichima qui fait une prière en japonais quand il apprend que le téléphone et la caméra de Diane ne fonctionnent plus. Mais nous n'assisterons pas à de miracle. Ils sont bien morts et ne ressusciteront pas pour le reste du chemin.

On assiste à la messe suivie de la bénédiction des pèlerins dans l'église Sans Miguel. On y retrouve la vierge du Puy.

Estella - rencontre avec Ichima - Dortoir à l'auberge paroissiale (donativo)
Estella - rencontre avec Ichima - Dortoir à l'auberge paroissiale (donativo)
Estella - rencontre avec Ichima - Dortoir à l'auberge paroissiale (donativo)
Estella - rencontre avec Ichima - Dortoir à l'auberge paroissiale (donativo)

Estella - rencontre avec Ichima - Dortoir à l'auberge paroissiale (donativo)

Jour 40 - Estella à Torres del Rio (29 km)

Passage obligé à la fameuse fontaine à vin. Comme il est très tôt le matin, ça ne me fait pas trop envie mais un papi du coin qui fait juste une journée de randonnée m'encourage à en boire car il dit que c'est ce vin qui va me donner des forces et l'énergie pour compléter mon pèlerinage. Je ne perds donc aucune occasion de mettre toutes les chances de mon côté et je vais y goûter ! On dirait plutôt du vinaigre que du vin! Il y en a qui comme Alexi en remplissent une petite bouteille. Pour moi, une gorgée sera suffisante.

Plus loin, entourés de vignobles, je retrouve Diane à une halte pour les pèlerins ou on peut boire un jus d'orange fraîchement pressé pour 2,50 euro. À côté il y un groupe d'Espagnols qui célèbrent le début des vendanges.

Fontaine à vin, chemin à travers les vignobles, camion fastfood avec jus d'orange
Fontaine à vin, chemin à travers les vignobles, camion fastfood avec jus d'orange
Fontaine à vin, chemin à travers les vignobles, camion fastfood avec jus d'orange
Fontaine à vin, chemin à travers les vignobles, camion fastfood avec jus d'orange

Fontaine à vin, chemin à travers les vignobles, camion fastfood avec jus d'orange

En chemin, je me régale avec les figues que je cueille sur le bord du chemin. On passe par des paysages superbes.

Magnifique paysage entre Estella et Torres del Rio
Magnifique paysage entre Estella et Torres del Rio

Magnifique paysage entre Estella et Torres del Rio

À Los Arcos on arrive juste à temps avant la fermeture de l'église à 13h30. On y retrouve tous les styles dont pas mal de rococo. Jusqu'ici on ne peut que très rarement se recueillir dans les églises car elles sont presque toujours fermées. C'est un peu surprenant et décevant quand on pense qu'on est sur un chemin de pèlerinage chrétien. Mais il semble que ce soit par manque de ressources et à cause des risques de vol que les églises restent fermées.

On décide de continuer encore 8 km jusqu'au prochain village car le temps s'est mis au beau et que des orages sont annoncés pour le lendemain. Ce qui est bien c'est qu'en Espagne, on peut finalement vivre chaque journée sans avoir à réserver notre hébergement. C'est ce qu'on voulait faire depuis le début, marcher avec un minimum de planification quotidienne, en faisant confiance au chemin, mais on avait du se résigner à réserver nos couchages 24h d'avance en France car il y avait beaucoup trop de randonneurs et les gîtes de taille modeste se remplissaient très vite. En Espagne, on peut décider une fois arrivé dans un village. On choisit de préférence les gîtes paroissiaux car plus conviviaux et on évite si possible les mégas dortoirs.

Par contre à Torres del Rio on restera dans un très beau gîte privé La Pata de Oca. Il y a même une mini piscine ou plutôt un bassin pour se baigner. On ne sera que 3 dans notre dortoir. On fera la connaissance de Jean-Claude, jeune retraité breton, qui se joindra à nous pour le souper.

Église à Los Arcos XIIe - XIXe siècle
Église à Los Arcos XIIe - XIXe siècle

Église à Los Arcos XIIe - XIXe siècle

Torres del Rio est un très beau village

Torres del Rio est un très beau village

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8 octobre 2014 3 08 /10 /octobre /2014 20:12
Départ de Roncevalles à 8h. Il fait à peine jour. Chemin bien aménagé, parfois pavé, à travers des boisés dans le pays basque espagnol
Départ de Roncevalles à 8h. Il fait à peine jour. Chemin bien aménagé, parfois pavé, à travers des boisés dans le pays basque espagnol
Départ de Roncevalles à 8h. Il fait à peine jour. Chemin bien aménagé, parfois pavé, à travers des boisés dans le pays basque espagnol

Départ de Roncevalles à 8h. Il fait à peine jour. Chemin bien aménagé, parfois pavé, à travers des boisés dans le pays basque espagnol

Jour 36 Roncevaux à Larrasoana 27 km. Beaucoup de pèlerins qui nous saluent d'un "Buen Camino!"
Jour 36 Roncevaux à Larrasoana 27 km. Beaucoup de pèlerins qui nous saluent d'un "Buen Camino!"
Jour 36 Roncevaux à Larrasoana 27 km. Beaucoup de pèlerins qui nous saluent d'un "Buen Camino!"
Jour 36 Roncevaux à Larrasoana 27 km. Beaucoup de pèlerins qui nous saluent d'un "Buen Camino!"
Jour 36 Roncevaux à Larrasoana 27 km. Beaucoup de pèlerins qui nous saluent d'un "Buen Camino!"
Jour 36 Roncevaux à Larrasoana 27 km. Beaucoup de pèlerins qui nous saluent d'un "Buen Camino!"
Jour 36 Roncevaux à Larrasoana 27 km. Beaucoup de pèlerins qui nous saluent d'un "Buen Camino!"
Jour 36 Roncevaux à Larrasoana 27 km. Beaucoup de pèlerins qui nous saluent d'un "Buen Camino!"
Jour 36 Roncevaux à Larrasoana 27 km. Beaucoup de pèlerins qui nous saluent d'un "Buen Camino!"

Jour 36 Roncevaux à Larrasoana 27 km. Beaucoup de pèlerins qui nous saluent d'un "Buen Camino!"

Jour 37 Larrasoana à Pamplonona 16 km. Plusieurs ponts médiévaux. Marche avec Délia du Venezuela
Jour 37 Larrasoana à Pamplonona 16 km. Plusieurs ponts médiévaux. Marche avec Délia du Venezuela
Jour 37 Larrasoana à Pamplonona 16 km. Plusieurs ponts médiévaux. Marche avec Délia du Venezuela
Jour 37 Larrasoana à Pamplonona 16 km. Plusieurs ponts médiévaux. Marche avec Délia du Venezuela

Jour 37 Larrasoana à Pamplonona 16 km. Plusieurs ponts médiévaux. Marche avec Délia du Venezuela

Mon meilleur repas depuis le début du chemin pour 10,90 euro seulement: paella aux fruits de mer, chipirones (calamars), gâteau maison à la mangue, vin
Mon meilleur repas depuis le début du chemin pour 10,90 euro seulement: paella aux fruits de mer, chipirones (calamars), gâteau maison à la mangue, vin
Mon meilleur repas depuis le début du chemin pour 10,90 euro seulement: paella aux fruits de mer, chipirones (calamars), gâteau maison à la mangue, vin

Mon meilleur repas depuis le début du chemin pour 10,90 euro seulement: paella aux fruits de mer, chipirones (calamars), gâteau maison à la mangue, vin

Pamplona, une très belle ville ou on est bien accueilli.
Pamplona, une très belle ville ou on est bien accueilli.
Pamplona, une très belle ville ou on est bien accueilli.
Pamplona, une très belle ville ou on est bien accueilli.
Pamplona, une très belle ville ou on est bien accueilli.
Pamplona, une très belle ville ou on est bien accueilli.

Pamplona, une très belle ville ou on est bien accueilli.

Nous constatons qu'il y a encore pas mal de monde sur le chemin. Il faut maintenant s'habituer à la nouvelle signalisation. Les traits rouge et blanc du GR sont remplacés par des panneaux bleu et jaune avec le symbole du Camino ou des bornes. Il nous faut maintenant chercher les flèches jaunes. On les trouve au sol, sur les murs, parfois là où on ne les attend pas du tout.

Le village de Larrasoana n'est pas très accueillant. Nous restons au refuge municipal (24 lits superposés) dans une bâtisse qui ressemble à un hangar. Pas de couverture pour Diane qui n'a que son sac à viande pour dormir. Dans le village on ne trouve qu'une taverne et une épicerie ouverte seulement de 17h à 19h car le propriétaire qui parle français est officiellement en vacances et fait une faveur en restant ouvert aux pèlerins plus nombreux que prévus en cette saison.

Le repas du pèlerins à la taverne est décevant par rapport à la France: soupe, poisson et en dessert un minable cornet de glace à la vanille dans son emballage papier qui doit venir du supermarché. Heureusement qu'on rigole bien à la table avec un jeune policier allemand et Ichima, un japonais qui parle très peu l'anglais.

Le lendemain matin on est mis dehors par la femme de ménage à 7h30 de la cuisinette, si on peut appeler ça comme cela: un minuscule local avec une plaque électrique, un frigo, un évier et quelques ustensiles. Les tables sont dehors. Elle est super stressée et désagréable et nous fait comprendre qu'elle a beaucoup de travail. On avale donc nos dernières bouchées du petit déj à toute vitesse et on se met en route. On quitte Larrasoana sans regret, en espérant que le reste de l'Espagne ne sera pas ainsi.

Seulement 16 km nous séparent de Pamplona, ce qui fait qu'on arrive à midi, juste à temps pour l'ouverture de l'albergue. La marche a été agréable, le sentier plutôt plat, le temps gris mais clément. Le paysage est encore vallonné mais plus sec.

On a l'après-midi pour visiter Pamplona. J'aime bien ses ruelles et ses nombreux restaurants, style tapas. Pour moi, ce sera la meilleure cuisine de tout le Camino. J'ai mangé les meilleurs calamars. Pour 10,90 euro, j'aurai même droit à une bouteille de vin. Visite de la cathédrale dont l'intérieur surchargé de statues et dorures contraste avec la sobriété des églises et cathédrales visitées dans la partie française. Il n'y a plus non plus de beaux vitraux. En sortant, on se fera prendre par la pluie, des trombes d'eau!

L'albergue privée Paderborn est impeccable, tenue par des allemands, fréquentée par presque exclusivement des Allemands, tout est bien organisé et nickel, mais un peu trop rigide à notre goût. Réveillées à 6h par un CD de chants grégoriens, puis quelques minutes plus tard par des coups frappés à la porte, puis par la porte qui s'ouvre une voix insistante qui nous confirme qu'il faut se lever. Le petit déjeuner super copieux, il y a même du fromage, est servi à 6h30 mais il faut encore une fois quitter les lieux pour 7h30. Pourquoi nous mettre à la porte si tôt alors qu'il ne fait même pas jour avant 8h? Diane et moi n'avons pas le goût de marcher dans la noirceur. On fait le chemin aussi pour pouvoir admirer le paysage. On ne comprend pas que les hospitaliers n'adaptent pas l'horaire en fonction des saisons et du lever du soleil.

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