Le 11 novembre, pour ma dernière journée au Chili, je me paye la traite: visiter 2 sites très différents: les geysers del Tatio et la vallee de la luna. Pour le première excursion, on vient me chercher à 5h du matin, un trajet de nuit en minibus pour arriver au site de geysers le plus haut au monde à 4321 m d'altitude au lever du jour. Les paysages désertiques alentour sont très beaux mais je suis un peu déçue par les geysers car l'eau ne jaillit à pas plus que 2 ou 3 mètres. Je me demande aussi pourquoi toutes les agences emmènent tous les touristes ici à la même heure le matin, ce qui fait qu'on est pas mal nombreux et qu'il fait frisquet à cette heure-là. Il me semble que j'aurais préféré y aller en après-midi. Je crois que c'est à cause de la lumière matinale mais comme le ciel était couvert, je ne peux pas le confirmer.

Ce que j'ai préféré du site, c'est le bain thermal dehors dans cette grande piscine naturelle avec le beau décors alentour. L'eau devait être à environ 30 degrés mais il fallait rester sur le bord pour avoir de l'eau plus chaude. Je ne me suis baignée qu'une vingtaine de minutes car malheureusement notre temps était compté. En sortant j'aime autant vous dire que je n'ai pas traîné pour me rendre au vestiaire car la température extérieure n'était vraiment pas chaude.

Avant de repartir, un petit-déjeuner nous attendait dans le stationnement avec des baguettes faites par un boulanger français.

Sur le chemin du retour, comme il fait jour, on peut profiter du paysage superbe et de la faune: quelques vigognes, alpagas, des flamands roses, des canards noirs (tagua andina) ou avec le bec bleu (pato puna).

On fait aussi une petite halte dans un village andin: Pueblo Machuca avec une vieille église au-dessus du village

De retour à San Pedro, je me précipite à la poste avant qu'elle ferme. C'est ma dernière chance pour envoyer mes cartes postales du Chili. L'employé des postes ne peut pas me rendre de monnaie. Je gratte tout ce que j'ai dans mon porte-monnaie mais il me manque encore 200 pesos mais l'employé hoche de la tête et me dit que c'est correct comme cela. Il ne me donne même pas de timbre, me dit qu'il va les étamper avec sa machine. Je pars donc en étant un peu dubitative. Est-ce qu'il va vraiment envoyer mes cartes ou bien garder la monnaie et les mettre à la poubelle? Et bien, avec du recul, je vous confirme que les cartes postales sont bien arrivées à bon port. Je m'en veux un peu d'avoir douté de l'honnêteté de cet employé des postes.

Pour ma 2e excursion à la vallee de la luna, nous sommes partis 1/2 h plus tard à 16h30 parce que le chauffeur du minibus avait oublié les clés à l'intérieur. C'est le seul petit contre-temps dans toutes mes excursions au Chili qui sont très bien rodées, voir même un peu trop à mon goût car tout est planifié avec une grande précision mais qui laisse peut de place pour la spontanéité et pour l'exploration.

Le site de la vallee de la luna est superbe. Il parait que ce paysage resemble à celui de la lune, d'où son nom. Il y a de grandes dunes de sable brun et des montagnes aux formes disparates. Dommage quand même que le ciel soit encore voilé. Une belle surprise m'attend quand je croise mes 3 amis de Toulouse que j'ai connus à Putre. Ils sont de retour du Salar d'Uyuni qu'ils ont adoré. Je ne peux malheureusement pas leur parler plus que quelques mots car je dois suivre ma gang. 

La guide nous a laissé carte blanche pendant environ 1 h pour explorer les lieux et faire une mini randonnée par nous même.

Et pour terminer l'excursion, nous allons prendre un apéritif vin rouge ou pisco sour avec vue sur la vallee de la muerte, un autre endroit avec un point de vue magnifique. D'un côté il y a un volcan avec le lever de la pleine lune et de l'autre le ciel se dégage enfin, juste à temps pour nous laisser profiter du coucher de soleil. Le ciel s'enflamme. Tout devient orange, puis rose, un spectacle inoubliable. Il me semble que cela aurait été un endroit idéal pour une soirée romantique à deux...

Je suis arrivée hier dans le village de San Pedro de Atacama a 2438 m d'altitude dans une région désertique. 

Le trajet en autobus de nuit depuis Arica à été un peu pénible. Partis à 21 h 30 on est arrivé vers 10H le lendemain. Pourtant l'autobus a 2 étages avec des sièges inclinables était confortable. C'est juste que je ne dors pas bien dans les bus en général. En plus a 4 h on doit tous descendre et récupérer nos bagages pour les passer au scanner. Il s'agit d'un poste de douane. Et avec la quantité de bagages qu'ont les Chiliens c'est long. Dans ce bus complet on était juste 3 voyageurs étrangers.  Vers 6 h à nouveau on débarque du bus dans la ville de Calama. On récupère ses bagages et on attend 1 h avant de remettre les bagages dans la soute et de repartir.  C'est la première fois du voyage que j'ai été témoin de potentiels voleurs : 2 types qui attendaient et disaient être là pour surveiller les bagages. Je pensais que c'était des passagers du bus. Il y en a même un qui a voulu m'aider à porter mon sac mais j'ai tout de suite refusé. C'est à ce moment que d'autres passagers les ont chassé et m'ont avisé du stratagème. 

J'ai fait la dernière partie du trajet à côté une dame de la région super sympa avec qui j'ai discuté tout le long sauf quand je me suis finalement un peu assoupie mais elle s'est assurée de me réveiller quand le paysage était le plus beau.

Tout un choc en arrivant dans ce village pour touristes. Ils sont plus nombreux que les Chiliens dans les quelques rues Où les restaurants,  les agences pour les excursions et les boutiques de souvenirs se succèdent. Il y a de la musique partout. Bref ce village a été complètement dénaturé et transformé en resort pour touristes.  Heureusement que l'ambiance y est quand même bon enfant et on se déplace principalement à pieds. 

Je dors dans l'auberge de jeunesse HI très sympathique mais dans une rue principale très bruyante avec un bar à côté et de la musique tout autour. 

J'ai passé la journée à flâner et à planifier pour mes prochains 3 jours ici. Par hasard j'ai assisté à un concert de Vivaldi avec la participation d'enfants dans l'église du village. Un peu étrange comme sentiment de se retrouver à écouter du Vivaldi dans une petite église au milieu du désert au Chili.

La plaza du village est sympa avec de gros arbres. Il y a des musiciens qui se succèdent mais aussi des vendeurs d'artisanat local.

Ça y est j'ai planifié mes excursions pour aujourd'hui et demain avec une des nombreuses agences. J'ai aussi acheté mon billet de bus pour l'Argentine.  Je quitterai donc le Chili mardi. Mercredi c'était complet et il ne restait plus que 4 places.

J'ai décidé de prolonger mon séjour à Putre pour faire une autre excursion organisée. Je voulais aller au Salar de Surire car je n'ai encore jamais vu de désert de sel et surtout parce qu'il y aussi beaucoup de flamands roses et des hot springs mais je n'ai pas trouvé d'agence qui y allait hier.

Comme ici il y a très peu de touristes,  les agences offrent les excursions qui sont demandées. Finalement c'est a 18h que ça s'est décidé. Je me joindrai a un Australien et a un Autrichien avec pour guide Justino pour aller grimper dans les montagnes colorées de Suriplaza. 

Peut-être que j'aurais hésité si j'avais su d'avance à quoi m'attendre au niveau difficulté mais tant mieux car ce fut une expérience inoubliable. 

Après 2 h de route en majorité de la piste on arrive à la plaza. Après 3 jours je pensais être correcte pour l'altitude mais le mal de tête à repris dans la nuit et ne me lâche plus. Jemporte un thermo de tisane de coca que Justino ma préparé et qui devrait m'aider à combattre les effets du mal de l'altitude. 

Je ne sais vraiment pas à quoi m'attendre ni si je vais être capable de suivre mes 2 compagnons qui ont déjà fait une autre randonnée à 4000 M  la veille avec Justino. Je suis vraiment contente qu'il ait aussi prévu d'apporter des paires de bâtons qui vont grandement m'aider. 

Les paysages désertiques avec toutes ces couleurs sont magnifiques. Je n'ai encore jamais rien vu de semblable. 

Justino est un excellent guide. Il marche à une cadence très lente. On monte très tranquillement mais déjà le manque d'air se fait sentir. On a commencé à 4800 m et on a juste environ 400 m de dénivelé à monter. Ça c'est ce que je disais pour m'encourager au départ! 

On était les seuls en arrivant et maintenant tout en bas on peut voir 2 autres véhicules. Un randonneur et son guide nous rattrapera en chemin et un couple de Français au sommet. Visiblement on est plutôt lent mais ça fait bien mon affaire. Les trois nous semblons être sur le même rythme et à vouloir profiter du paysage sublime et unique.

Je contemple la roche blanche en avant. C'est notre sommet sommet à atteindre. J'ai une pensée pour ces alpinistes qui escaladent de hauts sommets. Est-ce que c'est ce qu'ils ressentent? Se sentir si proche et si loin à la fois.

Il y a une section plus abrupte et de petites roches. Je glisse et je tombe. Justino va m'aider en me tirant par la main. Un pas à la fois et on arrive en haut! 

Je ne sais pas si c'est à cause cause de l'effort que cela m'a demandé, parce que je n'ai jamais vu ce genre de paysages avec toutes ces couleurs qui resemblent à une peinture ou bien à cause du silence et de la quiétude mais je vis un moment fort. J'ai l'impression de voir les plus belles montagnes de ma vie.

Après une collation et au moins 1/2 h de contemplation il faut redescendre et j'appréhende un peu car je ne suis pas vraiment à l'aise dans ce genre de terrain très instable pour descendre. 

Cette fois ci je ralenti mes compagnons non plus à cause du mal mal de l'altitude mais mais à cause de mes pas incertains et d'une certaine fatigué qui s'installe dans mes jambes.  Heureusement  j'ai les bâtons!

On arrivera en bas à 14 h. Je me sens très heureuse et comblée!  Tres certainement un moment fort de mon voyage.

Après seulement 3 heures de bus je passe du niveau de la mer à 3500 mètres d'altitude, un changement un peu trop rapide pour le corps qui doit s' acclimater. 

J'ai donc pris cela relax pour la première journée. Je suis dans un magnifique village Putre ou il y a une bonne atmosphère et assez peu de touristes. 

Hier, je me suis joint à 3 Français pour une journée d'excursion dans le parc national Lauca. Notre chauffeur guide Patricio ne parle que espagnol mais il est très connaissant de la faune locale.

Au premier arrêt on a la chance de voir des "tacura" genre de chevreuils qui selon notre guide sont seulement une centaine et une espèce menacée. Ils sont l'une des emblèmes sur l'écusson du Chili. (Les photos a suivre )

On rencontre des troupeaux de lamas, d'alpagas et aussi des vigognes.

Le paysage est magnifique.  Des le début on aperçoit deux volcans aux cimes enneigées. Il parait qu'ils sont actifs. 

On s'arrête pour admirer une lagune avec les volcans au loin. On a marché a peine 500 mètres qu'on se sent vraiment bizarre, la tête qui tourne,  les jambes molles, comme si on était un peu saoul. C'est l'effet de l'altitude.

On arrive au lac Chungara et on est à plus de 4600 M. Le mal d'altitude se fait toujours sentir. Moi j'ai un léger mal de tête qui ne me lâche pas depuis que je suis arrivée mais Chloe est plutôt mal en point. Elle se sent vraiment faible. On va faire une marche d'environ 1 heure le long du lac. Je me sens toujours un peu flotter. 

L'endroit est enchanteur. Il y a plusieurs sortes d'oiseaux;  des canards et surtout les fameux flamands roses.

J'éprouve quelques difficultés avec l'internet alors la suite est pour plus tard, surtout pour les photos. ..

Quand les gens autour de moi me demandent à quelques jours du départ si je suis prête,  la réponse est ambiguë: oui et non. Si pour être prête il faut avoir un itinéraire précis déjà établi, tous ses hébergements de réservés,  ses déplacements de planifiés ou une voiture de location de réservée, de l'argent en devise locale, des activités et excursions de prévues, des contacts établis, etc. Et bien non, je n'ai rien de tout cela.

Mais si être prête c'est d'avoir lu sur les pays à visiter, d'avoir des vêtements adaptés pour toutes les températures et toutes les activités: le froid, la chaleur, les hautes montagnes à plus de 4000 m d'altitude, la mer, le désert,  la forêt tropicale, d'avoir déjà fait et défait son sac à dos au moins 3 fois et de l'avoir depuis au moins une semaine juste à côté de son lit, d'avoir un carnet de voyage avec déjà quelques annotations, un semblant d'itinéraire gribouillé sur une feuille de papier, et d'avoir quelques papillons dans le ventre en comptant les dodos avant le jour J, alors oui je suis prête! 

Il était temps que je parte pour une aventure solo en terre inconnue. C'était quand déjà la dernière fois que je suis allée barouder seule dans un nouveau pays? L'ISLANDE au printemps dernier? Non, ça c'est pas du baroudage car j'avais loué une auto et j'étais juste là pour quelques jours. Je retourne à mes carnets de voyage. ... et la dernière fois c'était il y a 10 ans au Guatemala!  Oui vraiment 10 ans déjà!  Il était temps de retourner aux sources de ce que le voyage représente pour moi. 

Je ne me suis pas sentie aussi bien depuis mon voyage d'un an en Asie qui fut le point de départ de ce blog. Tout va bien dans ma vie. Je suis en pleine forme physique et mentale. J'ai retrouvé le sens du mot liberté et je suis sur le point de faire ce que j'aime le plus : partir à l'aventure sans aucune contrainte. 

 J'atterris à Santiago de Chili et je repars de Buenos Aires. Entre les deux, 5 semaines, rien de réservé à part un billet d'avion en Argentine le 21 novembre de Salta à Iguazu (le choix du 21 novembre a été arbitraire et guidé par les prix les plus bas), pour me donner une liberté totale et visiter les places selon mon inspiration du moment, un jour à la fois, profiter de la vie, vivre au rythme local, me laisser guider par mon intuition, ne pas me donner un horaire de fou, sortir si possible des sentiers battus, faire ce qui me tente et non pas juste suivre les circuits classiques avec les incontournables.

En fait, la vie a même décidé que je n'irai pas visiter la capitale du Chili ni Valparaiso car à cause de l'agitation qui règne depuis les dernières semaines à Santiago et dans les grandes villes, j'ai décidé de les éviter. Il y a encore eu une manifestation monstre de 1 millions de personnes dans les rues de la capitale la fin de semaine dernière et j'ai pas vraiment envie de me retrouver dans ce genre de foule même si cela est resté plutôt pacifique et que l'état d'urgence et le couvre-feu ont été levés.

Bientôt je vais pouvoir dire que grâce à ces événements je vais passer plus de temps dans le nord du pays, les montagnes et le désert, ce qui au fond de moi m'interpelle. Je n'irai pas non plus dans le sud voir des glaciers ni en Patagonie. Ce n'est pas ce qui me tente pour ce voyage. 

Par contre, je pense aussi passer un peu de temps dans la région aride du nord-est de l'Argentine puis changer de décor pour découvrir la région plus tropicale du nord-ouest de l'Argentine avec les fameuses chutes d'Iguazu et peut-être une petite incursion en terre brésilienne. Finalement j'aimerais me rendre en Uruguay car je suis intriguée par ce petit pays qui semble être le plus stable de la région en ce moment. J'irai probablement faire un tour au bord de la mer. Et je finirai mon voyage avec la découverte de Buenos Aires. Voici donc un aperçu de ce qui pourrait être mon itinéraire du 2 novembre au 7 décembre 2019.

Je ne sais même pas dans quelle ville je vais dormir en arrivant. Cela va se décider en arrivant à l'aéroport. De là, je vais voir si je peux prendre un vol tout de suite pour Arica, tout au nord du pays proche de la frontière du Pérou. J'ai jamais acheté un billet d'avion de dernière minute, mais il y avait trop d'incertitude pour que je l'achète d'avance alors c'est comme ça que je le sens. Et ça fait un bien fou de partir comme cela avec mes deux sacs à dos, un de 34 l (sur la photo) et un de 40 l sans avoir de plan contraignant.

Et voila! Je suis bien arrivée au Chili après un long vol de plus de 10H et 45 minutes de retard,  un premier contact avec le Chili. Ma voisine sur l'avion qui est bondé retourne à Chiquique après un an d'enseignement à Vancouver. 

Excellente première impression sur le Chili.  Tout s'est très bien passé pour cette première longue journée que j'ai passé entre aéroports et dans les airs. 

J'ai pu acheter un billet pour un vol pour Arica avec LATAM au moins 2 fois moins cher que si je l'avais acheté en ligne du Canada. Après une  3e tentative et l'aide d'un employé Chilien,  j'ai pu retirer de l'argent à la machine ATM. J'ai passé plus de 5 h à l'aéroport  très tranquille. Dommage la connection internet ne fonctionnait pas pour moi. 

J'ai fait la conversation avec une chilienne qui prenait le même avion que moi et qui allait rendre visite à sa fille qui vit au Pérou.  Mon espagnol est un peu rouillé et je constate que l'accent chilien n'est pas si facile à comprendre. Je vais avoir besoin de quelques jours d'adaptation. 

Je suis donc à Arica; tout tout au nord du pays à 19 km du Pérou et au bord de l'océan. Arrivée a 21 h, l'hotel que j'avais choisi sur le guide Lonely planet Inti Jaya n'existe plus. J'arrive devant une facade ou portes et fenêtres sont couvertes de plywood. On dirait que j'ai emprunté une vieille édition à la bibliothèque. Finalement j'irai dormir au Arica surfhouse un très bon choix. Il y a de la place dans ce grand dortoir et avec la fatigue,  même la fête locale avec   musique et chants ne me dérangeront pas. 

Aujourd'hui je vais prendre cela relax. Je vais partir à la découverte de la ville. Je ne sais pas encore si je vais reste encore là demain ou si je continue vers les montagnes. Il est temps que je découvre ce que Arica à a à m'offrir.  Un jour à la fois!