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  • : Réjanne globetrotteuse
  • : Venez découvrir ma passion et la réalisation de mes rêves: voyager un an en Asie ainsi que mes autres découvertes, telles que trekking et pèlerinage. Parcours, carnets de route, impressions, photos, conseils...
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25 mai 2023 4 25 /05 /mai /2023 20:21

Enfin, après une mise sur pause de quelques années, c'était le grand retour aux États-Unis pour une randonnée de 2 jours dans les montagnes des Adirondacks, dans l'état de New-York, lors de la grande fin de semaine de la fête de la Reine.

C'était aussi un 1er voyage à l'étranger pour ma Chevrolet BOLT. Je ne savais pas trop comment cela allait se passer pour les bornes de recharge de l'autre côté de la frontière. On est parti de la maison avec une recharge complète. La distance étant de 276 km aller, c'était suffisant pour se rendre mais pas pour revenir. Pour ne pas prendre de chance, on s'est donc arrêté à Cornwall pour recharger. J'ai par la suite testé avec ma carte sur le réseau ChargePoint et cela fonctionnait. Et en plus, il y avait une borne de recharge (220V) gratuite qui nous attendait à l'Adirondack Wilderness campground. Comme il n'y avait pas d'autre véhicule électrique, j'ai pu la laisser branché toute la nuit et ainsi faire le plein de ma batterie pour le retour. Donc au total, cela nous aura coûté CAD $14,25 + $7,50 de péage pour traverser le pont transfrontalier, pas mal plus économique qu'une auto à essence.

Il faut tout réorganiser nos sacs avec le baril anti-ours avant de partir
Il faut tout réorganiser nos sacs avec le baril anti-ours avant de partir
Il faut tout réorganiser nos sacs avec le baril anti-ours avant de partir

Il faut tout réorganiser nos sacs avec le baril anti-ours avant de partir

On a passé la 1ere nuit au camping à US$45 la nuit, quand même!  

Dans la Central High Peaks zone ou nous allions marcher, il est obligatoire d'avoir un baril anti-ours pour y mettre notre nourriture la nuit. On en a donc loué un pour US$8 au centre d'accueil. Mettons que cela rajoute au moins un kilo au poids du sac et c'est pas vraiment facile à transporter mais c'est Denis qui l'a porté dans son sac à dos.

Jour 1: début de randonnée très facile avec une montée progressive
Jour 1: début de randonnée très facile avec une montée progressiveJour 1: début de randonnée très facile avec une montée progressive
Jour 1: début de randonnée très facile avec une montée progressiveJour 1: début de randonnée très facile avec une montée progressive

Jour 1: début de randonnée très facile avec une montée progressive

La première journée a été la plus longue et la plus difficile. On a commencé à marcher vers 9 h pour finir vers 19h. Pour la première section jusqu'au Marcy Dam, tout va bien. C'est un sentier large qui monte tranquillement. Je suis étonnée de rencontrer autant de marcheurs, la plupart des randonneurs de jour et ce sont tous des jeunes.

Cela se corse un peu avec la neige
Cela se corse un peu avec la neige
Cela se corse un peu avec la neige

Cela se corse un peu avec la neige

Après le barrage et pour se rendre jusqu'au lac Arnold, situé à 1150 m d'altitude, la montée devient plus raide. On est comme dans un creux et il y a encore des sections enneigées. Il faut avancer prudemment pour ne pas défoncer la neige au risque de se blesser. Il y a même une section de neige tellement glissante que je recule au lieu d'avancer.

Très jolies chutes d'eau

Très jolies chutes d'eau

Pause lunch au bord du lac ArnoldPause lunch au bord du lac Arnold

Pause lunch au bord du lac Arnold

On prend notre pause lunch bien méritée au bord du lac Arnold. Heureusement pour la section suivante il n'y a plus de neige quand on commence notre ascencion vers le Mont Colden. Cela devient un peu plus technique avec beaucoup de roches. On marche sur une crête et finalement on commence à avoir une vue d'ensemble sur les montagnes environnantes avec encore un peu de neige sur la partie du sommet. 

 

Ce n'est qu'un début! Randonnée aux USA
Ce n'est qu'un début! Randonnée aux USA
Ce n'est qu'un début! Randonnée aux USA
Ce n'est qu'un début! Randonnée aux USA
Ce n'est qu'un début! Randonnée aux USA
Ce n'est qu'un début! Randonnée aux USA

Quand on arrive sur la roche plate avec ce superbe point de vue, je pense que nous sommes au sommet du Mont Colden.  Et bien non! On n'est pas encore arrivé. Il vente tellement fort que j'ai de la difficulté à tenir ma caméra sans bouger et je n'ose pas m'approcher trop proche de la falaise de peur qu'une bourasque de vent me fasse perdre l'équilibre.

Superbe point de vue avant le Mont Colden
Superbe point de vue avant le Mont Colden
Superbe point de vue avant le Mont Colden
Superbe point de vue avant le Mont Colden
Superbe point de vue avant le Mont Colden

Superbe point de vue avant le Mont Colden

Le Mont Colden, c'est celui là en face de nous! On n'y est pas encore.Le Mont Colden, c'est celui là en face de nous! On n'y est pas encore.

Le Mont Colden, c'est celui là en face de nous! On n'y est pas encore.

Le ciel commence à se couvrir et la vue à se boucher. On arrive enfin en haut du Mont Colden à environ 1400 m d'altitude. La vue est moins spectaculaire mais quand même cela fait spécial de se retrouver dans les nuages.

Ce n'est qu'un début! Randonnée aux USA
Ce n'est qu'un début! Randonnée aux USA
Ce n'est qu'un début! Randonnée aux USA
Ce n'est qu'un début! Randonnée aux USA

Je suis bien contente de voir qu'on entame la descente. Et moi qui me croyais au bout de nos peines et bien pas du tout! On croise de moins en moins de randonneurs et l'un d'entre eux nous dit qu'il n'y a pas de neige dans la descente mais qu'il est bien content de l'avoir fait dans le sens contraire. Il nous prévient que la descente va être abrupte et très glissante par endroits. Ce n'est rien pour me rassurer surtout quand je vois qu'on marche juste sur des paroies rocheuses.

Notre descente est parsemée de quelques échelles parfois un peu vertigineuses
Notre descente est parsemée de quelques échelles parfois un peu vertigineuses

Notre descente est parsemée de quelques échelles parfois un peu vertigineuses

Paysage un peu mystique avec les roches et la brûme
Paysage un peu mystique avec les roches et la brûme

Paysage un peu mystique avec les roches et la brûme

La descente sera difficile et laborieuse pour moi. Je m'ennuie des petites roches. Pratiquement tout le long, on doit marcher sur une paroie rocheuse en pente plus ou moins abrupte. On essaye de rester sur les sections sèches mais ce n'est pas toujours possible. Je ne sais jamais quand cela va être glissant alors j'avance tranquillement. Heureusement il y a toujours quelques branches sur le côté après lesquelles je peux m'agripper. Disons que ce n'est pas ma section préférée sauf quand je vois à quelques occasions de longs escaliers de bois qui nous donnent un petit répis.

C'est cela notre sentier pour la descente!

C'est cela notre sentier pour la descente!

Youpi! Vive les escaliers!
Youpi! Vive les escaliers!

Youpi! Vive les escaliers!

Je me suis faite encore une petite frayeur à la fin quand j'ai vu qu'il fallait longer sur quelques mètres une paroie rocheuse le long du lac Colden avec un sentier de la largeur d'un pied.

Ca y est on est presque arrivé!Ca y est on est presque arrivé!

Ca y est on est presque arrivé!

Il ne nous reste qu'à trouver un emplacement de camping de libre pour s'installer pour la nuit. Étant donné qu'il est un peu tard et qu'il y a beaucoup de randonneurs, on ne fera pas les difficiles. Denis va prendre un bain de pieds dans l'eau glacée. On remplit nos bouteilles et c'est quand on commence à sortir la nourriture pour faire le souper que Denis réalise qu'il n'a plus ses 2 sacs de noix et barres de céréales pour ses lunchs. Impossible de se souvenir si il a remis les sachets dans le sac à dos après la pause lunch au lac Arnold. Auncun des deux n'a remarqué quoi que ce soit par terre. Comment peut-il avoir oublié ses noix? Ou bien est-ce qu'elles seraient tombées du sac en chemin? Cela restera un mystère. Heureusement, comme je prévois toujours des extras, il me reste assez de barres et de snacks pour deux.

Notre campementNotre campement

Notre campement

On a à peine le temps de finir de souper que la pluie commence à tomber. Heureusement qu'il n'a pas plu toute la nuit car on réalise que ma tente n'est plus complèment imperméable. Il y a des gouttes d'eau qui tombent sur le sac de couchage de Denis et d'autres qui ruissellent le long du double toit en filet de mon côté.

Alors qu'on a pris le temps de bien respecter les consignes de ne pas cuisiner et manger proche de la tente, de mettre toute la nourriture dans le baril anti-ours et de le placer à une bonne distance de la tente, on réalise le lendemain matin que d'autres campeurs ont probablement fait la même chose, sauf que leurs 2 barils sont à 2 mètres de notre tente, de quoi attirer les ours jusqu'à nous. Ils y étaient probablement déjà quand on a installé notre tente mais on ne les avait pas remarqué. En tout cas, moi j'ai dormi avec mes bouchons alors si un ours s'est approché, je n'en ai pas eu connaissance.

Ce n'est qu'un début! Randonnée aux USA
Ce n'est qu'un début! Randonnée aux USA

Pour la 2e journée, on devait gravir d'autres montagnes mais avec la grosse journée d'hier j'ai quelques raideurs dans les jambes. En plus, le ciel est couvert et les nuages nous cachent les sommets des montagnes. Alors on fera une petite journée de 6,3 km en prenant le sentier qui longe Avalanche lake et qui passe par Avalanche Pass pour retourner au Marcy Dam, ou nous camperons pour notre dernière nuit.

Ce n'est qu'un début! Randonnée aux USA
Ce n'est qu'un début! Randonnée aux USA
Ce n'est qu'un début! Randonnée aux USA
Ce n'est qu'un début! Randonnée aux USA
Ce n'est qu'un début! Randonnée aux USA
Ce n'est qu'un début! Randonnée aux USA

Le sentier et les paysages sont différents et vraiment beaux car on est en bas et on peut admirer le Mont Colden qu'on a grimpé en face de nous. On est comme dans un genre de vallée / canyon avec de belles paroies rocheuses qu'on longe et le lac à notre droite. 

Ce n'est qu'un début! Randonnée aux USA
Ce n'est qu'un début! Randonnée aux USA
Ce n'est qu'un début! Randonnée aux USA
Ce n'est qu'un début! Randonnée aux USA
Ce n'est qu'un début! Randonnée aux USA
Ce n'est qu'un début! Randonnée aux USA
Ce n'est qu'un début! Randonnée aux USA
Ce n'est qu'un début! Randonnée aux USA
Ce n'est qu'un début! Randonnée aux USA

On ne s'ennuit vraiment pas sur ce sentier car si ce n'est pas sur une passerelle de bois accrochée à la paroie rocheuse que l'on marche, c'est qu'on est en train de se hisser sur des echelles ou de se faufiler entre de gros rochers. Ce qui fait qu'on avance bien assez lentement. J'ai vraiment beaucoup aimé cette partie de la randonnée.

Ce n'est qu'un début! Randonnée aux USA
Ce n'est qu'un début! Randonnée aux USA
Ce n'est qu'un début! Randonnée aux USA

On est arrivé sufisamment tôt au Marcy Dam pour choisir notre site de camping, prendre un bain de pied dans l'eau glaciale (moi), faire une sieste dans l'herbe. Par contre, le scénario de la veille se répète. Alors qu'on est en train de préparer le souper, la pluie recommence. Comme on est juste à côté d'un Lean-to et qu'il n'est pas occupé. On s'y abrite pour manger notre souper et boire un chocolat chaud. Deux familles avec un enfant arriveront alors qu'il pleut et installeront leurs tentes juste à côté de la notre, assez proche pour que j'entende leurs ronflements quand j'ai enlevé mes bouchons.

 

Ce n'est qu'un début! Randonnée aux USA
Ce n'est qu'un début! Randonnée aux USA

Le lendemain, on s'est réveillé avec le soleil et un beau ciel bleu et c'est avec regret qu'on a du partir car la journée aurait été parfaite pour gravir un autre sommet des Adirondacks. C'est vraiment un paradis pour les randonneurs, et je ne pensais pas qu'il y en aurait autant surtout en début de saison. En fait, je dirais qu'environ 40% des randonneurs que nous avons rencontré étaient des Québécois et il y a même des enseignes écrites en français. Quel bel endroit que Denis m'a fait découvrir! Nous y retournerons c'est certain.

 

Résumé et bilan de la randonnée:

Les High Peaks: un gros coup de coeur pour moi!

Jour 1: 9 h - 19 h; 14,5 km, Mont Colden (4714 pieds)

Jour 2: 10h - 15h40; 6,3 km

Jour 3: 3,7 km

Neige au sol par endroit, beaucoup de roches, échelles, aucune pluie, beaucoup de vent sur le sommet, roches parfois glissantes.

Randonnée difficile surtout avec le sac à dos de +20 livres + baril anti-ours.

Conseils pour la prochaine fois:

Prendre un seul bâton pour moi au lieu de 2 pour pouvoir m'agriper aux arbres et aux roches. 

Vérifier autour de nous après la pause lunch pour ne pas oublier ses cashews.

Changer sa lampe frontale et ses batteries pour Denis car elle a rendu l'âme après le jour 1.

Réimperméabiliser ma tente et réparer un petit trou.

Changer mes orthèses car j'ai terminé avec une ampoule sous la voute plantaire droite.

 

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17 novembre 2012 6 17 /11 /novembre /2012 22:35

2012 New York 319

Onze ans se sont écoulés depuis ma dernière visite à New-York. En fait c’était quelques mois avant les évènements du 11 septembre 2001. La première fois que j’ai mis les pieds en sol nord-américain, c’était aussi à NY en 1993, avant même de découvrir le Canada. J’y suis retournée 2 fois en 1995, puis en 1996, 2001 et enfin 11 ans plus tard, la semaine dernière. On dirait que le laps de temps entre mes visites s’étire. Pourtant ce n’est pas que la fascination que cette mégalopole exerce sur moi se soit moindrement dissipée.

2012 New York 001Je suis toujours autant attirée par NY mais je n’ai tout simplement pas vu le temps passer, jusqu’à ce matin d’automne ou je me suis levée en me disant : l’année 2012 avance et je n’ai aucun voyage à l’étranger de prévu cette année. Avec le grand week-end du 11 novembre, période plate de l’année, pourquoi ne pas m’offrir un long week-end à l’extérieur ? Et c’est NY qui s’est présenté à mon esprit mais aussi à mon portefeuille car Air Canada offrait des tarifs spéciaux.  Une fois au bureau, à 7h30 mon billet d’avion était acheté. Diane, qui ne s’était pas levée en se disant qu’elle irait à NY a accepté de se joindre à moi. Et voilà, un survol de ce super week-end à la découverte de la grosse pomme.

Après avoir surmonté quelques stresses : l’incertitude causée par la tempête Sandy qui a fait ses ravages aussi à NY quelques jours avant notre arrivée, suivie d’une autre tempête de neige, cette fois 2 jours avant notre départ, et qui a entraîné l’annulation de tous les vols sur NY ce jour-là, avec l’annonce du retour au beau temps et des prévisions de 18 degrés, tout semblait bien s’annoncer pour notre venue. Mais il a quand même fallu vivre un autre stress de dernière minute qui a failli me faire rater mon avion ! 2012 New York 205Premièrement, j’ai été très surprise d’avoir à faire affaire avec une agente d’immigration américaine sur le sol canadien de la capitale nationale, à l’aéroport d’Ottawa ! Est-ce que le Canada est devenu un état annexé des Etats-Unis ?  Et quand j’ai vu la face de l’agente et les questions qu’elle me posait, j’ai compris que cela allait se compliquer. Elle a pris mon passeport et j’ai du attendre plus d’une heure pour rencontrer un agent d’immigration. Finalement quand j’ai discuté avec l’agent, qu’il a tamponné mon passeport, il ne me restait plus qu’à prier que l’avion soit retardé et courir… Diane m’attendait en bas de l’escalier. L’embarquement était commencé… J’avais du boire toute ma bouteille avant de passer la sécurité pour ne pas qu’on me la confisque. Et bien sur il n’y avait pas de toilettes à l’immigration. Bref, j’ai du attendre jusqu’à ce que la lumière « Attachez vos ceintures » s’éteigne avant de pouvoir enfin me soulager et commencer à déstresser !

Il n’est pas nécessaire d’aller très loin pour faire l’expérience du choc des cultures. Dès qu’on met les pieds en sol américain (dans mon cas avant cela même !), on se rend compte des différences. D’où l’importance de bien observer et aussi de s’adapter. En tant que voyageuse aguerrie, cela ne me pose aucun problème car c’est en grande partie pour cela que j’aime voyager, pour découvrir et m’imprégner d’autres cultures. Mais quand il s’agit de notre voisin du sud, j’avais oublié à quel point on pouvait aussi se trouver confronté à certains défis. Tel qu’expliqué plus haut, le premier est celui de la sécurité. Au retour, à l’aéroport de Laguardia, on devait tous passer à travers un scan corporel complet. C’est comme si on se mettait à nu devant ces officiers. Même si on se sent impuissant et un peu démuni, on a aucun mot à dire. On doit suivre les règles américaines !

Autre exemple qu’il ne faut pas rigoler avec les lois américaines : alors qu’on s’installe à nos places au 4e rang du théatre de Broadway Helen Haynes pour le spectacle Rock of Ages, Diane me dit que ce serait sympa d’avoir une photo du théatre et surtout du décor. En toute innocence alors que je sors mon appareil photo pour immortaliser l’endroit dans une salle encore presque vide puisque le show ne doit commencer que dans une vingtaine de minutes, j’entends un américain qui dit tout haut à sa blonde qu’il trouve drôle que je sorte ma caméra alors que l’ouvreuse venait de me dire qu’il était interdit de filmer et de prendre des photos. Diane et moi on avait interprété cela comme une interdiction durant le show seulement ! Alors que je me tourne pour demander au gars s’il pense que c’est interdit même avant le show, il me répond que ce n’est pas de ses affaires, que c’est ma responsabilité, à mes propres risques. Et effectivement, quand je demande à nouveau à l’ouvreuse, elle me confirme que c’est interdit en tout temps ! À l’entracte, quelle ne fût pas ma surprise de lire un encadré en allant aux toilettes (aucune photo à l’appui car j’en ai été traumatisée) : NY By-Law : 6 mois de prison ou $5000 d’amende pour prendre photos ou filmer un show de Broadway! On ne rigole vraiment pas avec la justice aux Etats-Unis : de bonne citoyenne et simple touriste j’ai failli me transformer en délinquante !

Mais ça c’est le côté moins plaisant des USA, surtout quand on a des origines latines et qu’on est habitué à suivre ses propres règles, pas celles hyper rigides imposées par une gang de bureaucrates ! Pour ce qui est du show Rock of Ages, j’ai adoré ! C’était Broadway, tel qu’on l’imagine : le décor très original, un théâtre à taille humaine ambiance presque intimiste, les chansons rocks des années 80 géniales, la mise en scène super, les artistes tous aussi bons les uns que les autres. Ils venaient même parmi les spectateurs. Beaucoup d’humour aussi mais certainement pas un show pour emmener ses enfants (il y en avait 2 pas loin de nous) car trop de connotations à caractère sexuel! Il y a même une femme, 2 rangs en avant, qui a reçu une petite culotte lancée par un des artistes ! Et cela s’est terminé sous une pluie de confettis.

Nous avons terminé la soirée à déambuler sur Time Square, parmi la foule de touristes et les amuseurs de rue qui sont prêts à poser pour la photo en échange de quelques dollars. Il y avait même l’American cow-boy en bobettes, moins bien que celui que Diane avait vu au printemps dernier, mais elle n’a pas voulu que je l’immortalise avec lui, même pour mon blog ! C’est donc à minuit, le dernier soir, que j’ai fait mon seul et unique shopping de New York car notre visite n’était pas sous le thème du magasinage mais plutôt de la découverte à pieds des quartiers de Manhattan.

Nous avons marché, beaucoup marché, énormément marché ! C’est vrai qu’on a de la pratique avec le pèlerinage mais à NY c’est un autre style de marche, qui est dure sur les pieds et les jambes mais c’est la meilleure façon de découvrir une telle ville, de s’en imprégner, et de voir à quel point les choses sont différentes. Cela nous permet aussi de communiquer avec des gens car bien sur, il y a toujours des moments ou se perd un peu.

2012 New York 280On est forcé de constater que NY c’est gigantesque et alors qu’on pense que les New Yorkais connaissent leur ville comme leur poche, il n’en est rien ! En demandant notre chemin à plusieurs reprises, nous nous sommes frappé à un mur. New York c’est aussi une foule de microcosmes, beaucoup ne connaissent que leur environnement immédiat et parfois même pas, comme ce vendeur de hot dog & bretzel au coin d’une rue qui n’avait aucune espèce d’idée d’où se trouvait la station de métro la plus proche, ou cette autre vendeuse de rue qui ne savait pas si la station de métro du coin desservait la ligne 1.

C’est vrai qu’on a  beaucoup marché mais on aussi fait grand usage du métro ou Subway. Il ne doit pas avoir changé depuis son origine et j’adore la décoration un peu vieillotte et surtout les dessins et inscriptions en mosaïque dans chaque station.

2012 New York 180Après 2 jours, on a appris à lire la carte du métro. On a réussi à comprendre qu’il y a la direction Uptown et Downtown ; que plusieurs lignes pouvaient passer/s’arrêter sur la même voie ; que parfois on devrait traverser la rue et prendre une autre entrée pour accéder à la tram en direction opposée car les 2 côtés ne communiquent pas de l’intérieur ; que certains trains sont des express et ne s’arrêtent pas à toutes les stations et on a failli se retrouver dans le Bronx à cause de cela… Bref, pas si compliqué que cela, sauf peut-être à comprendre les annonces que les conducteurs baragouinent dans leur micro entre 2 stations.

Et surtout, on a compris comment poser une question à un employé du métro pour qu’il comprenne et puisse nous informer : ne pas demander quelle ligne prendre pour aller en direction de Brooklyn, mais préciser le nom exact de la station de métro ou on veut se rendre ! Parfois on était les seules personnes de race blanche dans le wagon et on s’est toujours senti très à l’aise à toute heure du jour ou du soir. Des gens charmants nous accostaient pour nous demander si on avait besoin d’aide quand on avait l’air un peu perdu et ils se faisaient un plaisir de nous guider. Pour $2,25 peu importe la destination, on en a vraiment pour son argent.

La visite du quartier de Harlem a été un moment fort. Diane avait contacté l’association Big Apple Greeter qui propose des guides bénévoles, des habitants de NY qui font visiter un quartier de leur ville pour le plaisir. Grâce à Cynthia, une Jamaïquaine d’origine, qui est aussi guide touristique de profession, nous avons découvert le quartier de Harlem à pied.

J’ai adoré ce quartier populaire noir américain rempli d’histoire. La religion y tient une grande place avec des églises évangélistes un peu partout. Comme c’était dimanche, on a pu admirer ces femmes avec leur belle parure et chapeau. La vie sociale / communautaire de beaucoup de résidents semble tourner autour de l’église.

Il y a une très belle architecture dans Harlem avec de nombreux édifices de seulement quelques étages qui ont été construits par la communauté juive. Longtemps un quartier peu fréquentable, Harlem est maintenant en plein développement et très vivant. J’ai adoré les grandes avenues avec ses terrasses comme Malcom X St, mais aussi la 125e qui est l’artère principale de Harlem avec son célèbre théâtre Apollo et ses nombreuses œuvres graffiti sur les devantures de magasins, ainsi que l’immense fresque murale en verre du Harlem Hospital Center.

2012 New York 343Le clou de notre visite à Harlem a été le concert jazz dans l’appartement de Marjorie Eliot. Elle joue du piano, son fils aussi et il chante ainsi que d’autres musiciens tous les dimanches après-midi dans son modeste appartement. Il y avait des chaises partout et beaucoup de monde. Je me suis sentie privilégiée de pouvoir être là dans l’intimité du salon de cette dame sans âge tellement charmante qui généreusement ouvre son chez elle à tous les visiteurs : gens du quartier et touristes pour un moment magique depuis une vingtaine d’années.

Durant notre séjour, nous avons pu admirer les gratte-ciels de Manhattan sous plusieurs angles : la nuit de Top of the Rock, $25 pour monter les 67 étages du Rockfeller Center en ascenseur, les 2 derniers étages se font à pied. La vue était superbe surtout avec l’Empire State Building droit devant nous.

On a aussi admiré les gratte-ciels de Manhattan à partir de Brooklyn avec la lumière du matin. C’était magnifique et nous avons pu continuer à profiter de cette vue lors de notre marche sur le pont de Brooklyn et admirer aussi l’architecture de ce splendide pont suspendu. C’est la 3e fois que je le traverse et je ne m’en lasse pas.

Enfin on a admiré les édifices d’en-bas en levant la tête lors de nos ballades dans tous les quartiers. C’est parfois difficile de s’y retrouver avec toutes ces tours. Il y a les plus reconnaissables car plus connues : Empire State Building, Rockfeller center et puis il y a toutes les autres dont on ne retient pas toujours les noms mais qui ont chacune leur caractère. Il nous aurait fallu un GPS…

2012 New York 166Et puis il y a les petites dernières, comme la Freedom Tower qui n’est pas encore achevée mais qui sera bientôt la plus haute tour de NY et la visite du Ground Zero, un moment touchant. J’ai peine à croire que c’est ici même que la tragédie s’est passée. Ils ont fait un mémorial sobre et magnifique avec des chutes d’eau gigantesques qui tombent dans un trou à l’emplacement des Twin Towers. On ne s’attardera pas trop à la lecture des noms des disparus gravés dans la pierre tout autour car l’émotion devient trop forte.

Un autre quartier que j’ai découvert avec plaisir c’est celui de Greenwich, très riche en histoire avec le Washington Square très animé. L’architecture est tellement intéressante. Chaque secteur de Manhattan recèle de trésor architectural. On a découvert des ruelles ou d’anciennes écuries ont été transformées en superbe maisonnettes. Les escaliers de secours en métal me fascinent. Les entrées des résidences sont aussi très intéressantes. On a trouvé rigolo qu’il existe des ½ dans les numéros de porte et même de certaines rues !

Enfin les parcs débordent de vie et on peut aussi bien y rencontrer des joggeurs, des patineurs artistiques, des pianistes, des joueurs d’échec, des promeneurs de 4 ou 5 chiens que de simples touristes comme nous. On a d’ailleurs terminé notre séjour à NY par 2 heures de ballade à travers Central Park, magnifique à la lueur matinale d'une journée d'automne.

2012 New York 034Notre visite de NY n’aurait pas été complète sans une visite culturelle. Le vendredi soir étant gratuit, nous en avons profité pour aller visiter MoMA. C’était la 2e fois pour moi mais j’ai aussi adoré. Il faut dire qu’il y avait quand même foule et qu’on a du faire la file d’attente pour rentrer dans la salle principale du 5e étage ou les tableaux des plus grands maîtres sont exposés. Mais c’est avec surprise que j’ai constaté que ce n’était non pas autour des tableaux de Picasso, de van Gogh ou de Matisse que les gens se bousculaient mais plutôt autour d’un tableau d’un peintre qui m’était totalement inconnu et qui n’était même pas inscrit dans mon guide : Edvard Munch. Il semblait donc que j’étais la seule à ne pas connaître et à ne pas apprécier spécialement le tableau en question intitulé « Scream ».

Depuis, j’ai fait mes devoirs et c’est avec surprise que j’ai appris qu’il était mondialement connu et appartenait à un collectionneur privé anonyme acheté aux enchères au printemps dernier pour $120M. Il est au MoMA pour 6 mois seulement. Ce doit être pour cela que tout le monde se précipite pour le voir et le photographier. Pour ma part, mis à part la couleur du ciel orangé que j’ai bien aimé, ce tableau m’a laissé plutôt indifférente. Je ne comprends absolument pas l’engouement qu’il peut susciter et encore moins les $$$ dépensés pour l’acquérir ! Mais bon, je me sens maintenant plus instruite !

Il y aurait encore beaucoup à dire et à voir sur NY mais je sais qu’il y aura encore une prochaine fois. Alors j’espère bien ne pas attendre 11 ans avant d’y retourner car c’est une ville trop fascinante pour la bouder si longtemps.

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