Quand j'ai décidé d'aller voir de quoi avait l'air Iruya village de 4600 habitants à 2780 m d'altitude, je pensais me retrouver dans un patelin très tranquille genre bout du monde comme indiqué dans le Routard.
Pour se rendre, 3 h de bus pour faire 70 km. Le bus est plein d'Argentins. Assis à côté de moi un jeune de Buenos Aires qui vient pour la 2e fois.
Que dire de la route? On quitte bien vite la route asphaltée pour se retrouver sur une piste étroite et qui monte jusqu'à un col à environ 4000 M. Jusque là tout va bien et les paysages aux abords du col sont splendides.
Quand on amorce la descente, les virages sont en tête d'épingle. Je suis assise au 1er rang et à chaque fois je me demande si le bus va pouvoir tourner en gardant toutes ses roues sur la terre ferme. A chaque fois ça passe mais le vide est proche.
A voir la tête du chauffeur qui semble tout juste sorti de l'adolescence je ne peux pas m'empêcher de me demander si il a l'expérience pour chauffer un autobus sur une telle route. Surtout qu'en plus il passe son temps à jaser avec une jeune fille debout à côté de lui. J'en envie de lui dire "c'est pas le temps de cruser! Concentre-toi plutôt sur la route." Mais je me retiens car quand même il conduit prudemment et prend les virages au ralenti ainsi que les cours d'eau qu'on doit traverser à plusieurs reprises.
En arrivant, on voit tout de suite l'église et son toit bleue au loin. J'ai bien vite compris pourquoi il y avait autant de monde dans le bus. 450 danseurs de différents groupes folkloriques se sont donnés rendez-vous pour une fête annuelle avec danses durant la fin de semaine.
Tous les hébergements que je vais voir me disent qu'ils sont complets. Je commence à douter de ma bonne étoile et je suis fatiguée de monter et descendre les ruelles avec mes 2 sacs.
Eurêka! Sur la place du village il il y a un hostal qui a été réservé au complet par un groupe de danse mais à un partir du lendemain seulement. Pas de dortoir ni de salle de bain partagée mais ma premier chambre avec salle de bain du voyage. Par contre ce sera ma pire nuit. Impossible de dormir à cause de la musique et du DJ local toute la nuit. J'aurais aussi bien du aller danser moi aussi!
Ici je ne vois que que des touristes argentins. Plus tard j'ai rencontré une touriste française qui m'a dit avoir fait le tour du village en 2 h et de regretter de ne pas avoir réservé le by de retour plus tôt.
Comme quoi on vit tous des expériences différentes. Moi j'ai regretté de n'être resté qu'une seule nuit. J'aurais voulu m imprégner plus de l'ambiance locale et del voir toutes les démonstrations de danse.
Personne ne semblait connaître le programme exact. Il y a eu un défilé dans les rues qui devait débuter a 9h mais c'était plutôt 10h 30. Cela m'a permis de prendre plein de photos et de converser avec plusieurs des danseurs. Certains ont voyagé 20 h en bus pour se rendre la.
Groupes folkloriques de toute l'Argentine
J'ai juste eu le temps de regarder quelques démonstrations de danse avant de partir pour prendre le bus de 13h. A la gare routière je retrouve le jeune de Buenos Aires. Il se précipité pour me faire la bise comme si nous étions de vieux amis. J'ai remarqué que les Argentins sont très volubiles et demonstratifs; beaucoup plus que les Chiliens qui étaient plus réservés. Ils sont aussi pas mal plus bruyants mais très sympathiques.