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  • : Réjanne globetrotteuse
  • : Venez découvrir ma passion et la réalisation de mes rêves: voyager un an en Asie ainsi que mes autres découvertes, telles que trekking et pèlerinage. Parcours, carnets de route, impressions, photos, conseils...
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26 novembre 2007 1 26 /11 /novembre /2007 00:19
Nos dernieres journees a Tansen

Nous avons quitté le Népal samedi 24 novembre après avoir passé 2 jours à Tansen à mi-chemin entre Pokhara et la frontière indienne, une petite ville fort agréable que j'avais déjà visitée seule. Je ne veux pas idéaliser le Népal par rapport à l'Inde mais au premier abord c'est vrai que c'est la quiétude comparé à l'effervescence de l'Inde. Il n'y a pratiquement pas de véhicules au Népal car les gens sont trop pauvres et surtout il n'y a pas d'auto-rickshaw, ce qui est un plus car ces véhicules à 3 roues présents partout en Inde sont hyper bruyants et polluants.


Tout un confort les bus népalais!Cela ne prend que quelques minutes en bus en quittant Pokhara pour se retrouver en pleine campagne sur une route de montagne qui ne fait que zigzaguer. Notre vitesse de croisière ne dépasse pas les 20 kms/hre. Notre bus est archi pourri avec des sièges défoncés qui bougent beaucoup et on se demande si on ne va pas tous se déplacer à l'avant du bus en cas de coup de frein trop brusque. J'ai déjà souvent voyagé en bus avec toutes sortes de cargaisons mais je n'avais encore jamais fait de trajet avec une chèvre à bord. Et bien nous en avons eu une qui nous a accompagné un bout de trajet jusqu'à un endroit ou les 3/4 des gens du bus ont débarqué. Les gens se baladaient avec des rameaux d'arbustes garnis de rubans rouge et blanc. Nous réalisons qu'il y a un festival local et que cette pauvre chèvre est très certainement destinée au sacrifice, chose très courante au Népal. On égorge poulets et chèvres comme offrande aux Dieux. Heureusement je n'ai jamais assiste à une telle scène.
 
Enfant nepalais nepalais de 12 ans employe comme domestique dans une guesthouseEn route vers un festival local

Les Népalais sont tellement gentils, calmes et bons enfants, qu'il est difficile d'imaginer que tout n'est pas rose dans ce pays. Il a été la proie depuis les années 90 à de nombreux combats avec les Maoïstes (groupe communiste), une guérilla  qui a coûté la vie à des milliers de personnes. Aujourd'hui encore, ces groupes sont très présents, surtout dans les campagnes. Ils ont accepté de laisser tomber leurs armes et de négocier avec le gouvernement. Il devait y avoir des élections en novembre mais elles ont été annulées car les maoïstes se sont retirés des négociations. On a vu plusieurs jeeps de l'ONU car ils essaient d'aider le pays à devenir une vraie démocratie. Il y a encore de nombreux meurtres, enlèvements et demandes de rançon qui sont perpétrés mais en tant que touristes on ne voit pas cela. Par contre on peut le lire dans les journaux. 
Maoïstes qui nous ont forcé à leur donner 2000R!Une chose que l'on peut constater c'est l'activisme des maoïstes. On s'est fait taxer dans les montagnes de l'Annapurna par eux. On a du payer 2000 R. Ils étaient tout un groupe avec leur drapeau rouge planté au milieu de nulle part et on a eu droit a un reçu avec étampe sur lequel était inscrit "voluntary donation". On n'avait pas le choix de donner car sinon ils ne nous laissaient pas continuer. A Tansen, on a aussi assisté au discours politique d'un maoïste, debout sur une chaise en train de s'adresser à une audience d'une quinzaine de locaux. Et le comble: cette grande affiche du leader maoïste accrochée à même la porte géante en bois du durbar square qui a été bombardée 1 an 1/2 plus tôt par ces mêmes maoïstes qui ont complètement détruit l'ancien palais.

Affiche maoïste à Tansen
Samedi a donc été une journée très chargée et longue. On a pris 5 bus, 2 cycle-rickshaw, 1 auto-rickshaw et 14h30 plus tard, nous étions à Varanassi, soit à 21h15, heure locale. Tout un contraste, dès que l'on passe la frontière et qu'on se retrouve dans le brouhaha de la rue et les klaxons à nous défoncer les tympans sur tout le trajet. On n'était plus brassé de droite à gauche car finies les montagnes (ici tout est plat) mais on était secoué de bas en haut avec une route archi-pourrie et assis sur l'avant-dernier banc du bus, cela brasse pas à peu près! En arrivant, Ashu s'est exclamé: "no more buses!". En Inde, il vaut bien mieux voyager en train et c'est ce que l'on va faire pour la suite de notre séjour.

My little friend DeepuA Varanassi on a retrouvé my little friend Deepu qui nous accompagne partout depuis hier. Après la 1ere nuit on a changé de guesthouse pour être près des ghâts et avec une chambre très correcte dans la Shiva Kashi Guesthouse à 250R la nuit. Bon, ce n'est pas le calme total car le soir on entend pétards et feux d'artifices, puis les jappements des chiens.  Le matin, ce sont les cloches, les cris dans la rue et le jour les travaux de rénovation du temple voisin. J'espère trouver un moment relativement calme cet après-midi pour faire une sieste et récupérer un peu car cette nuit Ashu a fait la chasse aux moustiques de minuit à 1 hre du matin et on s'est levé à 5h30 pour aller en bateau voir les ghâts et le lever du soleil. C'est parfois fatiguant d'être en vacances!
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20 novembre 2007 2 20 /11 /novembre /2007 06:07

lac à Pokhara
Difficile de quitter cette ville de Pokhara. On a décidé de rester une autre journée: 5 nuits en tout car on est vraiment bien ici. En fait on ne fait pas grand chose. On se repose, on se ballade un peu sur lakeside, la rue des touristes ou se trouvent tous les restaurants et les boutiques pour touristes. Notre guesthouse est dans une rue perpendiculaire, une rue paisible avec des petits restaurants locaux vraiment pas chers. On y mange tous les jours: petit-déjeuner avec 2 œufs, toasts, patates, thé pour 80R (environ $1,25) et surtout il y a une délicieuse German Bakery ou on s'empiffre de chocolate croissants, cinamon rolls, chocolate brownies, chocolate cakes, Opera cakes... Je n'ai pas mangé autant de sucrerie depuis bien longtemps! Il fait un temps superbe tous les jours, entre 20 et 25 je pense, sous le soleil. La vue sur les montagnes de l'Annapurna est vraiment belle. Le soir et le matin, elles se teintent de rose, un cadre de rêve et je vais les admirer tous les jours de la terrasse de la guest house.

undefinedOn a loué des vélos pour 2 jours. Hier on s'est baladé tout le long du lac et aujourd'hui on est allé au marché et dans la partie népalaise de la ville, là ou il n'y a pas de touristes. Mais même dans cette partie de la ville, l'animation n'est pas comparable à aucune ville indienne. Dire qu'on est dans la 2nde ville en importance du Népal et il n'y a que très peu de trafic, peu de voitures et un peu plus de motos. Même les Népalais sont calmes et leur langue est belle à entendre, mélodieuse et leurs voix douces. Rien à voir avec l'agitation de l'Inde. Ici tout est propice à la relaxation! Il y a un grand nombre de touristes de tous les coins du monde mais je suis surprise de voir autant de jeunes japonais et coréens. On rencontre parfois des personnes que l'on a connues lors du trek. On dirait que tout le monde s'éternise ici et n'arrive plus à en partir. Pourtant il n'y a pas grand chose à faire comme vous pouvez le constater mais c'est justement de cela dont on a besoin après le trekking. Maintenant je peux vraiment l'apprécier contrairement à ma 1ere visite ici l'année dernière.

undefinedOn change nos plans plusieurs fois par jour. On voulait ensuite aller à Mumbai et Goa pour la plage mais cela voulait dire qu’on n’avait pas le temps d'aller à Manali. Finalement on pense aller à Manali mais tranquillement, par étapes. On devrait partir d'ici jeudi 22 novembre  et s'arrêter à Tansen, ville du Népal que j'avais beaucoup aimée. Puis on retournera en Inde en passant par Dehra Dun, Mussorie et Shimla, avant d'aller à Manali dans la famille d'Ashu. Ce sont nos derniers plans, à moins que l'on change encore d'idée. Lever de soleil du toit de la guesthouse

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17 novembre 2007 6 17 /11 /novembre /2007 23:49

 

Nous venons de terminer notre trekking: 16 jours autour des Annapurnas. Nous sommes arrivés hier soir samedi 17 novembre à Pokhara situé à 900 m d'altitude seulement. J'étais prête à continuer quelques jours pour terminer par Ghorepani et la vue de Poon Hill mais il fallait encore monter à 3210 m et Ashu en avait marre de marcher. Si je n'avais pas eu le sac à dos à porter, j'aurais insisté un peu plus pour continuer mais je commençais à en avoir assez moi aussi de porter mes 8 kilos sur le dos tous les jours.

Je suis vraiment contente d'avoir fait ce trek. Ce fût toute une aventure et un challenge pour moi! Je n'avais encore jamais fait de trek en portant un sac à dos ni à une telle altitude et cela a été difficile surtout au début. Les 1eres journées cela monte tranquillement mais surement à 880 m le 1er jour (
Ngadi) et 1314 m le 2e jour (Jagat)... Mais avec plus de 6 hres de marche chaque jour, j'ai commencé à sentir mes muscles des jambes. Cela m'a pris plusieurs jours à ne plus avoir de douleurs musculaires et à être capable de m'accroupir, tellement mes jambes étaient raides et sensibles.

 

 


















À partir du jour 9 et de l'altitude 4000 m, la veste Goretex, la veste polar, la tuque et les mitaines s'imposaient toute la journée. La nuit nous avions nos sacs de couchage avec en plus de grosses couvertures pesantes et chaudes. Je n'ai jamais eu froid la nuit même si la température dans la chambre était quasiment la même que dehors. Le plus dur c'était le soir dans la Lodge car avec le froid, même avec tous nos vêtements, on gelait. On essayait de repousser le plus possible l'heure du souper mais vers 18h, on ne pouvait plus résister et on s'installait à table en attendant notre dhal bat (plat national népalais de riz, bouillie de lentilles et curry de légumes, le tout à volonté) ou notre plat de spaghetti pour faire changement. Parfois on avait droit à un plat de braises chaudes ou un réchaud électrique sous la table avec une couverture par-dessus et tous les trekkeurs s'agglutinaient autour pour tenter de se réchauffer. Une fois on a eu droit à un foyer au bois mais pas en haute altitude. Après le souper et à  cause du froid on retournait bien vite dans notre chambre et dans nos sacs de couchage pour nous garder au chaud. Nous avons fait une cure de sommeil: couchés presque toujours entre 19 h et 19 h 30 et debout au lever du jour vers 6h. Après un copieux petit-déj: œufs durs, pain tibétain ou tsampa (porridge à la tibétaine) et tasse de thé, nous commencions à marcher à partir de 7h30 pour 5 à 6 hres en moyenne par jour avec plusieurs arrêts pour boire un thé noir ou au lait et pour manger.

 

Notre nuit la plus haute, nous l'avons passé à 4885 m au Thorong High Camp, la dernière Lodge avant le col. Il y faisait un froid de canard mais le ciel était parfaitement dégagé. Je n'ai dormi que par intermittence, à cause de l'altitude je crois mais aussi parce que nous devions nous lever à 4h30 afin de franchir le col avant que le vent ne se lève. On se retrouve donc à 5h30 du matin avec nos lampes frontales à gravir la montagne dans la noirceur sous un magnifique ciel étoilé mais une température autour de -15. Avant même cette 9e journée, nous avons rencontré plusieurs personnes qui ont rebroussé chemin car elles n'ont pas supporté l'altitude ou bien se sont blessées, sans compter les histoires qui nous ont été racontées d'une française de 27 ans décédée un mois auparavant après avoir franchi le col et d'une autre touriste 15 jours plus tôt. Tout cela fait réfléchir ainsi que la tête de certains trekkeurs souffrants de maux de tête, de diarrhée alors qu'on n'est qu'à 4000 m d'altitude. Moi qui ne m'inquiétais pas du tout du problème de l'altitude mais juste de savoir si mes jambes allaient être capables de me porter moi et mon sac à dos, j'ai commencé à avoir des craintes et à me demander si on s'était attaqué à trop difficile ou non. Bien sur je n'étais pas inquiète pour Ashu, qui semble toujours increvable et qui marche toujours trop vite pour moi même s'il porte le plus gros des sacs (12-13 kilos). Pour notre journée la plus difficile, nous avons refait les sacs pour que je n'ai qu'à porter le minimum. Au bout de quelques minutes, j'avais déjà les pieds gelés et même après avoir ajouté une 3e paire de bas, je ne sentais toujours pas mes orteils. Je me suis demandée si j'allais avoir des engelures ou si mes pieds allaient se réchauffer. Au bout d'une heure de montée dans la neige, on arrive à une Tea House ou l'on peut se réchauffer et boire la plus chere de nos tasses de thé à 85R (1,3$) alors qu'en ville cela ne coûte que 5 à 10R. Il nous reste encore 400 m  de dénivelé et environ 2 hres de marche avant d’arriver en haut. Je dois m'arrêter souvent pour reprendre mon souffle et chasser ce début de mal  de tête. 



Cela n'a vraiment pas été facile mais quelle joie de voir le panneau qui nous indique qu'on est arrivé au
Thorong La. Il est exactement 8h! La vue est superbe: il y a les sommets enneigés et les montagnes arides vers lesquelles nous nous dirigeons pour la descente. Après une séance photos, nous voici en chemin pour une descente que je croyais plus facile mais qui s'avère encore plus difficile que la montée car cela descend énormément, très longtemps et le sentier est hyper glissant avec un mélange de neige fondante et de terre, ce qui fait qu'il est pratiquement impossible de rester longtemps sur ses pattes. Je tombe plusieurs fois et deviens plus craintive car je n'ai pas envie de débouler jusqu'en bas. Bref cela nous prendra plus de 4 hres pour descendre et encore une autre heure pour nous rendre jusqu'au très joli village de Muktinath. J'espère trouver là un peu de chaleur mais à 3802 m, il fait encore froid. Enfin, une bonne douche chaude nous attend.

 

 

Le lendemain nous ne marchons que 2h30 pour aller au village de Kagbeni (mon préféré) en bordure du Mustang, région pour laquelle un autre permis est requis et qui coûte $700. Le village est essentiellement de culture tibétaine mais les maisons sont très vieilles, imbriquées les unes dans les autres. Le matin et le soir, c'est le défilé des troupeaux de chèvres dans les ruelles étroites et pavées du village. C'est la fin de la mousson et on peut observer les femmes coupant le riz à la faux et les hommes labourant les champs avec les bœufs. Plus bas, on verra les bœufs qui tournent en rond en piétinant les épis de riz pour en extraire les grains. Tout est tellement archaïque dans ce coin du monde.

Pour notre 14e journée, nous arrivons à Tatopani ou nous décidons de nous reposer une journée pour profiter des hot springs. Quel plaisir de se baigner à 7h du matin dans ce bassin d'eau chaude avec la fraîcheur matinale. C'est pratiquement la fin de notre trek car le lendemain nous n'avons que 3 hres de marche. Ensuite nous prenons une jeep pour aller jusqu'à Beni, un trajet réellement inconfortable sur un chemin de terre pourri qui me fait regretter la marche, surtout qu'on est entassé en arrière avec un couple de Coréens, un couple d'Écossais, un népalais et un autre népalais complètement saoul qui tombe tout le temps sur Ashu. De Beni, il ne nous reste plus qu'à prendre le bus local qui nous emmènera jusqu'à Pokhara vers 18h30. Arrivés de nuit, nous avons pris une chambre dans la 2e guesthouse visitée car le prix était correct. Finalement on va rester là car c'est bien situé et pas cher.

En résumé, cela a été toute une expérience! Une expérience très différente du Zanskar car ici on est dans une région très peuplée et sur un circuit assez touristique, ce qui fait que l'on traverse de nombreux villages tout le long et que l'on peut s'arrêter à peu près partout pour boire un thé, pour manger ou pour dormir. Bien sur ce ne sont que de petits villages ou parfois juste une simple cabane et le confort est assez sommaire mais on a presque toujours eu de l'électricité (parfois de façon sporadique) et très souvent une douche chaude grâce à l'énergie solaire, au chauffe-eau au gaz ou bien encore grâce au plus traditionnel sceau d'eau chaude préparé par l'hôtelier. Impossible de se perdre sur ce circuit car il n'y a qu'un sentier, parfois très large. En effet, ils sont en train de construire une route qui un jour fera le tour. Parfois on trouve quelques raccourcis, des panneaux qui nous indiquent la direction de Manang et surtout des gens tout le long qui peuvent répondre à nos questions sans compter les autres trekkeurs avec leur guide et leurs porteurs qui eux aussi peuvent nous renseigner sur le trajet. La plupart des trekkeurs qu'on a rencontrés ont loué les services de porteurs et n'avaient donc pas à porter leur gros sac à dos.
Au début les premiers villages ne sont pas très beaux mais plus on monte, plus le style change: d'hindou le style devient tibétain avec de nombreux moulins à prières et murs de Mani. Les maisons aux toits de tôle sont remplacées par des maisons plus traditionnelles avec des fenêtres en bois sculpté et des toits en bois et des pierres dessus pour les faire tenir. Ceux qu'on rencontre le plus sur le trajet, ce ne sont pas les trekkeurs mais bien les mulets qui sont le moyen de transport pour la nourriture, le carburant, le papier de toilette...bref,  pour tout ce dont un trekkeur occidental a besoin. Parfois ce n'est pas évident de circuler tellement il y a de trafic dans les 2 sens avec le ding dong des cloches accrochées au cou des mulets qui nous indique qu'elles arrivent. Il vaut mieux alors se tasser très vite car ils ne s'arrêtent pas pour nous.
 
 
Le paysage et la végétation changent à mesure que l'on monte en altitude. Au début c'est très vert. Ce sont les orangers, les rhododendrons. Puis ce sont les pommiers, les pins et les érables. Au-dessus de 4000 m, il n'y a plus grand chose qui pousse. On découvre alors les montagnes dénudées qui rappellent un peu le Zanskar. En redescendant c'est à nouveau la végétation dense qui refait son apparition et en une journée on passe de l'aride au vert car on descend de presque 2000 m  de dénivelé. Presque tout le long on voit des glaciers et des sommets: Annapurna 1, 2, 3... entre 7000 et 8000 m d'altitude. C'est magnifique.
 
 
On eu toutes les températures et tous les climats imaginables: tropical humide au départ se transformant en un climat  tempéré mais presque toujours sous un ciel nuageux les 1ers jours. On a bien aperçu un sommet enneigé le 2e jour mais pour seulement quelques minutes. À Pisang (5e journée) à 3185 m, il a même plu la nuit mais dès le lendemain matin nous avons eu un temps superbe avec un beau soleil pour notre journée de repos à Manang, à 3500 m avant d'entreprendre la grande montée. C'est un très beau village avec une vue magnifique sur les sommets d'Annapurna 3 et de Tilichio. Ils semblent si proches de nous. En bas il y a un petit lac de couleur bleu-vert. Mais quelle ne fût pas notre surprise quand vers 15h le ciel s'est couvert et que la neige a commencé à  tomber. La température a chuté drastiquement et le lendemain nous sommes partis sous un paysage très différent: cela ressemblait au Canada, sauf qu'ici il y a des yaks dans les champs recouverts de neige.

Côté santé, cela a quand même bien été. Le 5e jour, un couple d'Espagnols docteurs ont entendu Ashu tousser la nuit car ils dormaient juste en dessous de notre chambre. Ils nous ont dit qu'il devrait prendre des antibiotiques sinon il risquait d'avoir des problèmes en haute altitude. On est donc parti avec une ordonnance d'un médecin espagnol et on a acheté les antibiotiques dans la pharmacie du village suivant car on s'est dit que c'était plus prudent, surtout que j'ai commencé moi aussi à tousser à cause du froid à la tête quand je me suis lavée les cheveux. En montant pour traverser le col de Thorong à 5416 m d'altitude j'ai eu quelques symptômes du mal de l'altitude: un mal de tête et légère envie de vomir mais pas question de rebrousser chemin, surtout après tous les efforts pour en arriver là. Alors j'ai pris un Tylenol et je m'arrêtais souvent et cela n'a pas duré.

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30 octobre 2007 2 30 /10 /octobre /2007 21:13

Visite de KathmanduUn an et demi plus tard, me revoici à Kathmandu. Je ne suis même pas dépaysée et retrouve tous mes repères dans cette ville dont le centre n'est pas si grand que cela et que je fais découvrir à Ashu à pieds. C'est notre 3e journée. Nous avons quitté l'Inde samedi soir. Notre trajet jusqu'ici a été très long et avec quelques surprises. Au moment du départ nous avons du payer un extra pour la chambre car le check-out est 24h et nous pensions que c'était jusqu'à midi. Si tu prends la chambre à 9:00 am, tu dois quitter le lendemain 9:00 am. Je ne me doutais pas que cela laissait présager une journée à problèmes.


Quand on embarque dans notre train vers 6:15 pm pour un trajet de 782 kms, nous trouvons des passagers déjà installés dans nos sièges. On compare nos billets et nous avons bien les mêmes couchettes mais ce sont leurs noms et non les nôtres qui apparaissent sur la liste des passagers collée à l'extérieur du wagon S7. Je me décide à traverser la moitié du train jusqu'aux wagons AC pour trouver le contrôleur, suivi d'un des passagers qui a le même no de couchette que nous. Le contrôleur me fait remarquer que mes billets ne sont pas valides. Ils sont pour vendredi et non samedi. Je me suis trompée de journée quand je les ai achetés. Bref, on s'est retrouvé à payer pour d'autres billets + une pénalité de 500R + un bakchich de 200R pour en fin de compte avoir une couchette pour 2. Ce trajet nous aura donc coûté 4 fois le prix normal de 2 couchettes! Mais cela nous a permis de nous rendre compte à quel point les passagers étaient sympas. Ils étaient prêts à nous laisser une de leurs couchettes si on n'avait pas pu en avoir une. Les 14h30 de trajet m'ont parues très longues car je n'ai pas réussi à dormir avec le vas-et-viens incessant des passagers pour aller aux toilettes et les vendeurs de thé qui passaient en criant toutes les 30 secondes dans les 2 sens et aussi avec l'air froid qui pénétrait à travers la fenêtre mal fermée.

Sonauli: on se faufile vers la frontière népalaise....

Une fois à Gorakhpur, nous avons pris un petit-déjeuner: Puri (genre de beignets gonflés et frits) et non pas de Alu parantha (genre de galette à la pomme de terre) car ils ne semblent pas en avoir dans ce coin-ci de l'Inde. Nous avons enchaîné avec un 3 h de bus jusqu'à la frontière à Sonauli que nous avons traversé à pieds en dépassant une longue file de camions et en slalomant entre les rickshaws et les piétons. Ashu a du payer le douanier indien quand il a su que nous étions mariés depuis peu: une tradition à ce qu'il parait en Inde! Il était presque 14h quand nous sommes arrivés de l'autre côté. Il y avait bien un bus qui partait pour Kathmandu mais cela ne nous tentait pas de passer encore 8 h dans un bus. On a donc décidé de prendre une chambre dans la guesthouse juste à côté de la station de bus.

Nous sommes partis le lendemain avec le 1er bus de 5:30 am alors qu'il faisait encore nuit. Durant les 10h30 de trajet, j'ai eu le temps d'admirer le paysage. Une grande partie du parcours est dans les plaines mais il y a aussi une partie plus montagneuse. C'est la saison des récoltes de riz je crois. Je voyais des gens en train de battre ce qui me semblait être du riz à la main sur une planche en bois pour en extraire les grains. Dans les champs des paysans labouraient avec des bœufs. Je ne peux pas m'empêcher de faire des comparaisons entre le Népal et l'Inde. Une similitude: la saleté et les ordures qui sont partout sur le bord de la route; l'état lamentable des routes. Mais surtout beaucoup de différences: ici on voit des poules et des coqs courir tout partout alors qu'on n'en voit pas en Inde. Les gens sont plus relax au Népal. L'architecture est elle aussi différente : les maisons semblent plus espacées et au Népal il n'y a pas de hautes constructions.
Offrandes du matin
A Kathmandu, nous sommes au
Sugat hotel
sur la place Basantapur juste à côté du Durbar square ou se trouvent tous les monuments historiques. J'adore cet endroit et l'ambiance qu'il y règne surtout le matin à 6h quand la ville s'éveille avec tous ces gens qui apportent leurs offrandes à Ganesh ou à Kali et ces vendeurs d'œillets d'Inde ou de légumes. Boire un chaï dehors à l'un des petits stands avec un poêle à kérosène est un moment privilégié ou on peut profiter de la place qui n'est pas encore effervescente.

Pour notre 2e journée on est allé dans le quartier des bazars acheter une veste imperméable pour Ashu et ensuite on s'est plutôt reposés car tous les 2 on a attrapé un rhume dans le train. Moi je mouche et Ashu a une extinction de voix.

BoudhanathAujourd'hui on est allé acheter nos permis de trekking: 2000 R pour moi et 200 R pour Ashu. Ensuite Ashu est retourné à l'hôtel et moi je viens de visiter le quartier tibétain et le stupa de
Boudhanath
, le plus important du Népal, un endroit très plaisant que je n'avais pas eu le temps de visiter la dernière fois. J'ai mangé une assiette de momos, un peu trop épicés mais c'est jamais pareil.
Durbar square - Kathamandu
Demain nous partons de bonne heure pour Besisahar. C'est là que nous commencerons notre trekking du tour des Annapurnas
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