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  • : Réjanne globetrotteuse
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19 avril 2007 4 19 /04 /avril /2007 01:39
 

Tellement chaud que cette vache profite de l'arrêt du bus pour se mettre à l'ombreLundi 16 avril, nous prenons l'autobus pour Jodhpur. On voulait aller directement à Jaisalmer mais il n'y a pas de bus direct alors on décide de faire une halte à Jodhpur, la ville bleue dont une grande partie des maisons sont peintes en bleu car il semble que cette couleur soit bénéfique contre certains insectes, parasites. Quand c'est possible je privilégie le train plutôt que l'autobus car on a plus d'espace et on peut choisir un compartiment climatisé alors qu'il n'y a aucun bus climatisé. Mais nous n'avons pas le choix pour ce trajet. On nous garantie qu'il s'agit d'un bus express qui ne s'arrête pas partout comme les bus locaux.  

On n'a pas eu le temps de déjeuner car au Rajasthan, il n'y a rien d'ouvert avant 9h du matin. Ils sont plutôt slows le matin. C'est la même chose pour les visites. On aimerait visiter dès 7h du mat pour éviter la canicule mais les monuments n'ouvrent généralement que de 9h30 à 17h. Je bois un chaï à l'un des nombreux stands extérieurs car c'est la seule chose qui est toujours disponible et partout. On achète des bananes et mangues, excellentes. Cela fera notre petit-déjeuner et c'est suffisant car mes intestins sont un peu à l’envers ce jour-là.  

Ashu dans le bus qui partage son siège avec un RajpouteOn part à 8h comme prévu et il n'y a presque personne, ce qui me surprend un peu. Peu après le départ, le bus commence à s'arrêter partout pour prendre des passagers et le chauffeur est encore un mordu du klaxon. Le sien a un son presque doux, comme une mélodie à laquelle on s'habitue et qui finit par me bercer. Une fois à l'extérieur de la ville, il cesse de klaxonner. Pour un bus express, on est servi! On s'est arrêté tout le long pour faire monter et descendre des passagers mais le bus n'était pas toujours complet. Ashu et moi on en a profité pour prendre nos aises et nous assoir sur 2 banquettes différentes jusqu'à ce qu'une horde de passagers envahisse le bus et je me suis retrouvée avec une petite fille et une grosse dame à mes côtés. Ashu lui a partagé son siège 1 place avec un Rajpoute au beau turban rouge.

 

Le port du turban: tout un art!Dans cette contrée on commence à voir des tenues très différentes. Les couleurs chatoyantes ne sont plus une exclusivité féminine car les hommes Rajpoutes  se parent de turbans de couleur rouge, rose, orange... et ils sont faits de tissu en coton qui est entortillé de manière assez incroyable. Ils portent souvent une boucle d'oreille en or et la moustache.

 

Les femmes se cachent souvent le visageLes femmes, elles, sont magnifiques avec leur sari coloré et leurs bijoux en or ou argent. Elles ont les bras couverts de bracelets, parfois jusqu'en haut du bras. Elles portent parfois une ceinture argentée autour de la taille dénudée avec plein de petites clochettes. Elles se recouvrent la tête de leur sari et cachent souvent leur visage derrière.  

Les gens sont toujours très curieux et me dévisagent. Je sais qu'ils observent chacun de mes gestes dans l'autobus ou ailleurs car dès que je les regarde à mon tour alors ils détournent vite leur regard. L'avantage du bus c'est que l'on rentre en contact étroit avec la population locale et comme on n'a pas grand chose à faire, on peut observer tout ce qu'il se passe. C'est toujours très intéressant.

 

Photo prise de l'autobusLe paysage devient de plus en plus sec et la végétation se raréfie. Il y a quelques rochers de formes bizarres et troués assez beaux mais le reste du paysage est plat. On fait une halte de quelques minutes et nous voici repartis sous une chaleur qui ne fait qu'augmenter. L'air extérieur devient tellement chaud que l'on doit fermer les fenêtres pour ne plus le sentir nous bruler la peau. Nous n'avons plus d'énergie mais des idées me passent par la tête: comment va-t'on survivre dans ce bus si jamais on se retrouve bloqués quelques minutes quelque part. Il est hors de question que je reste dans ce four. Je me fais donc quelques scenarios catastrophes comme cela et je me demande même si mes appareils-photos vont survivre ou si ils vont fondre. Ashu de son côté se demande si son cerveau va bientôt commencer à bouillir. Bref, vous comprenez qu'en milieu de journée, cela devient à peine tenable dans le bus et on arrive avec 1 h 30 de retard à Jodhpur, soit à 14h30, l'heure à laquelle on n'a surtout pas envie de se balader. Jodhpur la ville bleue

On se rend en rickshaw directement à la Blue House Guesthouse (800 R), située au cœur de la vieille ville. Les rickshaws sont incroyables d'habileté. Ils arrivent à se faufiler dans ces ruelles qui fourmillent de monde et de trafic et il n'y a presque jamais d'accident. La ville est donc bien moins paisible qu’Udaipur mais moins agitée que Jaipur. Trajet en auto-rickshaw

 

 

 

 

 

 

Quel joyeux mélange dans les rues de JodhpurMoi j'aime ces ruelles sales ou tout se passe dans la rue. C'est passionnant de se perdre dans ce labirynthe et j'y vais seule car Je marche au hasard à la découverte de la ville et de ses habitants

Ashu n'est pas intéressé. Il est terrassé par la chaleur et passe 1 hre sous la douche à essayer de se rafraichir. Les gens sont très gentils dans cette ville, pas agressifs à vendre à tout prix et les enfants adorables comme toujours. Ils veulent tout le temps se faire prendre en photo. Je me promène au hasard dans ces ruelles et me perds. J'arrive à un bazar ou tout le monde me propose d'acheter des épices. Je tente de retrouver le chemin de la guesthouse mais je dois demander plusieurs fois mon chemin car je suis complètement perdue. Mais c'est un plaisir que de se perdre dans cette ville. 

  Les enfants toujours rieurs et adorablesEt ils veulent toujours se faire prendre en photoVue sur le fort de la terrace de notre guesthouse

De la terrasse de la guesthouse ou se trouve le restaurant, on a une vue magnifique sur le fort de Jodhpur, un bâtiment imposant par sa dimension. Il surplombe la ville. Pas question de le visiter pour l'instant car il fait trop chaud. On a encore une journée à passer là. On se rend à la gare pour finaliser tous les arrangements de transport de retour car je veux être certaine d'être à Delhi le 22 avril. Mon vol est le 24 vers 1 hre du matin. On a déjà nos billets de train ou plutôt des e-tickets pour Jaisalmer. Je remplie les formulaires habituels et prend la file d'attente des femmes et des touristes, la plus courte et la plus rapide. Une chance qu'on est en basse saison, ainsi il est plus facile d'avoir de la place. On se prépare pour un trajet de 19 hres de train-couchette avec air climatisé pour couvrir les quelques 900 kms qui séparent Jaisalmer de Delhi. Le fort de Jodphur

 

 

 

Le fort de JodhpurLe fort de Jodhpur est vraiment splendide, imposant, impressionnant et plein d'histoire. Il y a toutes ces portes à franchir, qui sont énormes pour laisser passer les éléphants mais avec des angles droits pour empêcher les attaques trop rapides de l'ennemi à dos d’éléphant bien sur. L'intérieur est aussi magnifique. Et de là haut, on a une belle vue sur la ville bleue.

 

 

 

 

 

 Ashu tout content de trouver la TV dans notre belle chambreNous sommes maintenant à Jaisalmer, à l'ouest du Rajasthan en bordure du désert de Thar. Nous avons pris le train de nuit avec air climatisé et nous sommes à la guesthouse Shahi Palace avec une belle chambre avec air climatisé à 1200 R (environ 30 CAD$), la chambre la plus chère depuis que je visite l'Inde mais cela en vaut la peine. Cela fait du bien car nous sommes dans la partie la plus chaude du pays et plus les jours avancent plus la chaleur augmente. Shahi Palace Guesthouse - Jaisalmer

Le fort de Jaisalmer en arrière avec ses couleurs ocres

Il faut être un peu fou pour visiter en cette saison mais nous ne sommes pas les seuls. On rencontre des tas de gens super intéressants comme cet ancien photo reporter français qui revient visiter le pays 20 ans plus tard, en compagnie de son fils; ou encore ces 2 Danois qui font la traversée de la Thaïlande jusqu'au Danemark en passant par l'Afghanistan et l'Iran dans une van Volkswagen en tournant un film sur leur véhicule ou encore des français qui font un film pour la TV ARTE sur la vision du Rajasthan à travers les yeux d'une dessinatrice française. Je crois que le Rajasthan fait rêver de nombreuses personnes depuis toujours et nourrit l’imagination de chaque visiteur. Jaisalmer

On se prépare pour un Camel safari, départ dans 1 hre avec une nuit à la belle étoile dans le désert. C'est peut-être un peu fou en cette saison mais on ne peut pas résister à vivre une telle expérience. Le gas de l'agence pour le Camel Safari. Il a fait la pub pour les cigarettes Malboro dans sa jeunesse

 

 

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