La plupart des pèlerins choisissent de compléter leur marche jusqu'à Fisterra en 3 jours, ce qui veut dire que la 3e journée ils parcourront 36 km mais Diane et moi avons décidé de plutôt couper cette partie en deux étapes.
Comme il tombe des trombes d'eau au lever, il nous faudra attendre que cela se calme avant de partir. On peut s'en douter, le chemin sera donc très boueux. Les premiers kms sont splendides avec une végétation luxuriante. On surplombe la rivière Xallas au fort débit.
Pause café à Hospital. Jean-Pierre, l'Australien, Diane et moi, nous attardons un peu plus, ce qui nous permet d'éviter une grosse averse. Puis c'est le retour du soleil.
Je marche en solitaire et admire le paysage. Je prends le temps de m'arrêter à un sanctuaire et à la chapelle San Pedro Martir. On trouve de belles croix sur cette portion du chemin.
Après m'être désaltérée à la fontaine miraculeuse, je retrouve le jeune Danois rencontré au début du Camino Francès dans les Pyrénées. Cette fois il ne croule plus sous les 20 kilos de son énorme sac à dos qu'il a troqué pour un minuscule sac et un parapluie. Il me dit marcher en touriste maintenant pour se rendre jusqu'à Fisterra. Il a campé en solitaire jusqu'à Santiago, maintenant il fait l'expérience des albergues. On jase un peu. Je comprends mieux ses motivations. Il voulait faire Compostelle à la dure parce que jusqu'ici il a toujours été choyé par la vie et surtout par sa mère. Il m'a dit avoir souffert terriblement des pieds chaque jour à cause du poids de son sac et pourtant il a continué et aujourd'hui il est ici comme nous tous.
Des hauteurs, on aperçoit le cap Fisterra et on a une très belle vue sur l'océan. Il est seulement 13h30 quand on arrive à Cee. Il y a un excellent restaurant juste à côté de l'albergue O Camino das Estrellas. Je choisi le risotto aux pulpos + champignons + fromage de Galice.
On retrouve le Français et le Québécois de Drummondville qui dorment à la même albergue et on soupera avec eux.