19 février 2012
7
19
/02
/février
/2012
19:14
Quoi de mieux pour apprécier l’hiver québécois qu’une randonnée en raquettes? C’était la première fois que je participais au festival de la raquette organisé par la Fédération québécoise de la
marche, qui cette année se déroulait dans la municipalité de Saint-Donat. Le parcours que j’avais choisi était celui de Mont-des-Cascades, de niveau avancé, une randonnée de 7,5 kms avec un
dénivelé de 380 m.
Avec Diane, on a quitté le bureau un peu plus tôt vendredi pour se rendre à Saint-Donat à une heure raisonnable. On a fait le trajet en 3 heures, en passant par la 50, Montebello, puis direction
Mont-Tremblant et Saint-Donat, en évitant donc la 15 et le trafic des Montréalais qui partent en week-end dans les Laurentides. Nous avons déposé nos sacs dans notre chambre rustique de l’Auberge
de la cuillère à pot, et cela faisait drôle de voir qu’il y avait plus de motos neige que de voitures stationnées devant les chambres de l’auberge.
Depuis plusieurs jours je vérifiais la météo quotidiennement, légèrement inquiète de retrouver les mêmes conditions qu’à Gatineau, c’est-à-dire, une couche de neige croûtée et durcie à cause du
gel, du dégel et de l’absence de précipitations, mais pas du tout. En débarquant de l’auto, nos pieds se sont enfoncés dans une belle neige tendre et fraîche. Mes prières ont été exhaussées car
il est tombé environ 10 cm de neige ces derniers jours!
Nous avons passé une belle soirée détente avec un souper table d’hôte vraiment pas cher dans un restaurant de la rue principale et je me suis régalée avec mes champignons à l’ail, fettucinis aux
légumes et le fondant aux 3 chocolats. Après une bonne nuit de sommeil, un copieux petit-déjeuner à l’auberge, nous étions prêtes pour notre randonnée.
Au point de rencontre et d’inscription, la salle de l’hôtel de ville était comble. Je ne sais pas combien de randonneurs nous étions mais plus d’une centaine, très certainement. Nous embarquons
dans l’autobus scolaire qui nous conduit jusqu’à l’entrée du parc du Mont-Tremblant, secteur Pimbina, point de départ de notre randonnée.
Dame nature est vraiment généreuse car le temps n’est pas froid. Il doit faire autour de moins 3 degrés. Je me décide à ôter une couche de vêtement car j’ai déjà chaud et on n’est pas encore
parti. Finalement, notre groupe d’une vingtaine de marcheurs se met en branle vers 11h15 avec un guide de la Sépaq en tête et les marcheurs les plus aguerris qui lui emboîtent le pas, en file
indienne. Diane et moi sommes dans la queue et une organisatrice ferme la marche. Elle ainsi que le guide sont munis de talkie-walkie pour pouvoir communiquer durant la randonnée. Quelle parfaite
organisation!
Je reste en queue de file car je préfère commencer à marcher tranquillement avec mes raquettes, surtout que ça débute par une bonne grimpette et je transpire déjà au bout de quelques minutes! Les
autres sont partis à vive allure et se suivent de près les uns les autres. On prend le temps d’admirer le paysage et de prendre des photos. De toute façon, on finit toujours par retrouver la tête
du groupe qui nous attend au détour d’un virage.
Très vite, on se retrouve dans une superbe forêt de conifères recouverts d’un épais manteau de neige. Le sentier sillonne à travers les sapins. Parfois nous nous baissons pour passer sous les
branches alourdies par la neige et qui forment un portique. À chaque détour, Diane et moi nous émerveillons de la beauté du paysage. Certains endroits sont féériques!
Nous arrivons au point de vue le plus haut, sur le Mont-des-Cascades, à 740 m, duquel on peut admirer le panorama des montagnes alentour. Nous redescendons de quelques mètres et nous nous
installons sur le bord du chemin pour un pique-nique improvisé. La pause n’est pas longue car assis dans la neige et immobile, on ressent rapidement la fraîcheur nous envahir. Le groupe des
rapides décolle alors que nous n’avons pas encore fini notre sandwich. On a quand même eu le temps de faire connaissance avec 2 dames dont une autre française.
La descente est elle aussi un peu raide. Je n’ai pas tout à fait compris la technique pour laisser glisser les raquettes sans que mes crampons s’agrippent et tendent à me faire basculer vers
l’avant, jusqu’à ce que l’organisatrice m’explique que je ne dois pas mettre mon poids sur l’avant de ma raquette. Élémentaire peut-être, mais je ne l’avais pas saisi avant qu’elle me le dise ni
non plus le fait qu’il fallait que je plante les crampons avec la pointe du pied pour les montées abruptes!
Nous faisons une petite halte au refuge du Geai-Bleu ou j’en profite pour manger mon dessert. On a la visite d’un bel oiseau gris de 2 couleurs.
La prochaine étape monte à nouveau mais plus modérément jusqu’au sommet de l’Envol avec un autre très beau point de vue sur la vallée et les lacs enneigés.
Côté faune, on a seulement pu observer et entendre
quelques oiseaux dont des pics et voir les traces en forme de cœur laissées dans la neige par des lièvres que nous n’avons malheureusement pas vus.
On redescend à grand pas de raquette pour arriver à
l’accueil vers 15h30. Et là, on oublie nos jambes un peu courbaturées en dégustant des guimauves que nous apporte notre guide. Difficile de les faire fondre juste à point et de préférence sans
qu’elles ne prennent feu!
La journée se clôture par des tirages de cadeaux.
J'aurais bien aimé mettre la main sur une autre paire de raquettes mais nous repartons sans rien avoir gagné... :-( mais nous avons eu la chance de profiter d'une magnifique journée de plein air!
:-)
Published by Globetrotteuse
-
dans
Canada