1 avril 2017
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20:23
En arrivant au temple 59, on a la surprise de retrouver Sachiko, henro blessée qu'on n'avait pas revu depuis le temple 38. Elle voyage en autobus ou en train et attend son mari au temple.
Vers midi j'ai faim mais selon la carte il n'y a pas de restaurant avant plusieurs kms. J'ai vraiment envie de udon. Ashu demande a un monsieur et il nous indique la direction derrière nous, a environ 5 minutes a pieds d'après ce qu'on a compris. On redemande un peu plus loin et le gars en bicycle nous indique la même direction et file dans cette direction. On est en campagne. Au bout d'un km alors qu'on est prêt à faire demi - tour, il réapparaît. En fait, il a l'air de nous avoir attendu. Il nous indique une bâtisse et c'est la que nous allons manger un excellent bol de udon.
L'endroit ne paye pas de mine de l'extérieur mais c'est plein de monde et surtout des familles à l'intérieur. C'est un genre de self - service. On passe notre commande. Quand c'est prêt on va chercher notre bol de udon et ajoute des ingrédients nous même.
Comme c'est complet; un homme qui porte une tenue traditionnelle demande s' il peut partager notre table. On apprend que ce restaurant très peu cher et populaire n'ouvre qu'une seule journée par semaine.
D'après ce qu'on a compris entre son anglais, son japonais et ses gestes, c'est qu'il travaillait avant pour une compagnie de serviettes. On est dans la région célèbre pour sa fabrication de serviettes. Moi j'ai compris que c'était sa première journée comme prêtre (priest); Ashu a compris que c'était sa journée de jeune (fast). Parfois on doit s' inventer des histoires car les gens veulent nous parler mais on n'ose pas montrer qu'on a rien compris alors on fait semblant et après on compare nos versions. C'est parfois assez cocasse. Une chose qu'on a compris tous les deux; c'est qu'il devait visiter 5 temples dans la journée.
On a très bien mangé et de surcroît, notre repas nous a été offert par le patron. Encore là générosité et la tradition de l'osettai.
De retour sur le henro trail, on rencontre le mari de Sashiko. Il est tout surpris de nous voir surgir du mauvais côté.
La journée sera encore longue. On va marcher jusqu'à 18h car la hutte ou on pensait mettre notre tente ne convient pas. Moi j'en peux plus et ne suis plus capable d'avancer après 2 jours consécutifs de plus de 30 km. C'est Ashu qui porte les 2 sacs sur le dernier kilomètre. Finalement on est récompensé de nos efforts. La prochaine hutte est sur, juste à côté d'une cascade et au pied de la montagne que nous devrons gravir le lendemain. Il y a même des couvertures mises à la disposition des henro. Ashu est bien content car la nuit s'annonce fraîche.
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2017 Shikoku
30 mars 2017
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20:22
On quittera la ville de Matsuyama sans même que je visite le château. Quand j'ai vu qu'il fallait monter, j'ai pas eu le courage d'y aller. Je me suis contentée de le regarder de loin et on a pris le tramway pour aller magasiner une autre paire de chaussures pour Ashu mais on est revenu bredouille.
En partant vers 6h30, on croise Tomonobu, le henro en sandales. Il vient de faire sa lessive. On ne rencontrera qu'un seul autre henro de la journée.
La sortie de la ville se fait bien car on longe un canal et on passe par un secteur assez tranquille. Là route est belle puisqu'on retrouve le bord de mer et qu'il fait beau. On va quand même trouver le moyen de se tromper de chemin et de faire de la route en plus. C'est sans compter qu Ashu voulait prendre le chemin le plus court mais qu'on se retrouve sur l'autre qui longe la mer. Ça fait mon bonheur.
On a maintenant pris l'habitude de prendre une ou deux pauses café au dépanneur Lawson car c'est la qu'on a la meilleure connexion internet et aussi parce qu'on y trouve des pains fourrés au beurre d'arachide.
Pour le lunch on tombera sur un restaurant qui nous servira une excellente assiette de curry.
Nous avons eu droit à un pamplemousse comme osettai d'un monsieur âgé en passant devant chez lui ainsi qu'à 2 limonades de la part d'un homme qui s' est arrêté en auto et m'a couru après pour me donner les bouteilles. Un autre exemple de gentillesse et de générosité des habitants de Shikoku.
Après 30 km de marche, nous arrivons à notre hébergement pour la nuit vers 16h30. Nous dormions au Daishido mis gracieusement à la disposition des henro. La porte est fermée quand on arrive. Ashu est prêt à laisser tomber mais un monsieur arrive juste au bon moment et il ouvre la porte pour nous. On dormira sur des tatamis dans ce très joli lieu de prière.
Vers 19 h, alors qu'il fait déjà noir dehors et qu'on est presque prêts à se coucher, qui pointe son nez? Notre ami Tomonobu. Il a l'air fatigué mais est prêt à continuer 15 km. On insiste pour qu'il passe la nuit I ici au chaud avec nous car il y a bien assez de place pour trois. Ses pieds sont couverts d'ampoules mais il a choisi de marcher a la dure. On ne le reverra plus car il va continuer vers Osaka puis jusqu'au mont Koya, tout cela encore à pieds avec ses sandales.
Notre hébergement pour la nuit
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2017 Shikoku
28 mars 2017
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18:46
La descente vers Matsuyama ne sera pas facile. Nous partons a 6h30 après une nuit de pluie, grêle et même un peu de neige et l'estomac vide car nous avons épuisé nos réserves de nourriture hier soir. On est chanceux car il ne pleut plus. Le sentier et le paysage sont beaux mais on l'apprécierait plus par beau temps sec. La descente sera un peu dure pour mes jambes qui ont du mal à plier.
C'est seulement une fois arrivé au village en bas au bout de 10 km que nous trouvons un magasin avec des brioches et une distributrice de boissons qu'on peut enfin manger. On découvre qu'on peut avoir des cannettes de café chaud dans la machine. Ce sont celles avec une marque rouge. Le bleu c'est pour les boissons froides.
On visite 6 temples dans la journée car ils sont à quelques kms les uns des autres jusqu'à la ville de Matsuyama.
Arrêt lunch udon restaurant
On décide de prendre une journée de repos dans cette jolie ville touristique. Cela fait 31 jours que nous marchons et nous avons environ 780 km dans les mollets. Cela commence à se faire sentir. Nous avons une grande chambre et grande salle de bain au Sakurai hotel pour pas cher dans le coeur du quartier de Dogo. Autant en profiter!
Un des meilleurs moments sera mon bain ce matin dans la célèbre Dogo onsen, une véritable institution au Japon, très ancienne. J'y suis allee a l'ouverture à 6h pour éviter la foule mais il y avait déjà pas mal de monde.
Demain on reprend la route et on devrait à nouveau longer la côte pour les prochains jours.
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2017 Shikoku
27 mars 2017
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70 km séparent les temples 43 et 44 et cette partie est dans la montagne. On marche deux journées de 31,7 km. On a deux cols de 570 et 790 M à passer. Le temps est gris et parfois menaçant mais heureusement pour nous il ne pleuvra pas. Une partie se fait le long de la route (difficile pour les jambes) et le reste sur un sentier.
On rencontré un henro coréen, c'est le 2e, qui fait des journées de 40 km. Il est pressé car il veut arriver au temple 45 avant 17h pour avoir ses tampons. Il marche pour le plaisir et n'est pas croyant. Ensuite il ira faire Compostelle. Lors d'une pause on rencontre Claude, un jeune Belge avec un sourire fendu aux lèvres. Pour lui, "all is beautiful". Il en est à son 2e pelerinage sur Shikoku. Il a tellement aimé que cette fois-ci il le fait en sens inverse. Deux jours plus tard on rencontrera Mark, un autre Belge qui se demande ce qu'il fait la. Il est déçu après avoir fait Compostelle. En un mois, on est les 5e occidentaux qu'il rencontre. Le soir il n'y A personne dans les rues. Il s' est retrouvé à dormir dans des arrêts d'autobus, des toilettes. Pour lui il n'y a aucun fun dans tout cela. Le premier parlait un peu japonais, le second pas du tout. A chacun son expérience! C'est vrai que les étrangers on les compte sur les doigts de la main mais il y a aussi tous les Japonais qu'on croise sur notre chemin.
Quand on arrive dans la petite ville de Kuma - kogen, on a la joie de trouver une belle animation dans la rue principale. La plupart du temps les villes sont assez tranquilles. On est dimanche et il y a des poupées japonaises devant chaque magasin et des stands de nourriture. C'est très joli et cela me fait oublier la fatigue de cette difficile journée.
On en profite pour gouter a la cuisine de rue et on retrouve un de nos amis henro que l'on a rencontré à plusieurs reprises depuis le début. Sa femme l'a rejoint mais ne marche pas.
Street food, notre ami henro avec sa femme, et mes kit kat favoris
La plupart des henros parcourent de longues distances quotidiennes. On en a même rencontrés qui ont fait 45 à 50 km. Bon, il y en a qui on l'air plutôt mal en point mais la derniere fois qu'on a vu Éric l'Australien, il venait de faire 50 km la veille. La raison pour laquelle on le revoit souvent c'est qu'il fait aussi les temples secondaires, sinon il serait déjà loin devant. C'est la même chose avec notre ami coréen de la première onsen.
Eric l'Australien et notre ami coréen du debut
Il n'y a pas d'hébergement possible au temple 45, alors il nous faudra continuer. La prochaine halte henro est occupée. Le henro refuse qu'on installé notre tente à côté de La sienne. La concurrence commence à se faire sentir on dirait. Il semble avoir choisi le mode de vie henro. Il a un chariot, une radio, une corde à linge avec ses vêtements accrochés et des cartons en dessous de sa tente. Il nous faut continuer. Finalement La prochaine halte sera parfaite mais sans toilettes. Il a plu et même neigé un peu dans la nuit. On a donc fait le bon choix. Le Le lendemain, journee de pluie, on laisse la premiere halte au jeune coreen qui arrive en sandales a cause de la pluie. Cette halte ne ous plaît pas trop car exposé e au vent. Finalement c'est notre ami coréen qui la choisi, nous prendrons la suivante. Ce sera un peu serré mais suffisamment protégé des intempéries (pluie, grêle et neige) de la nuit.
Environ la moitié des henros que nous rencontrons réservent leur hébergement dans des hôtels et Ryokan, les autres font du camping et tsuyado.
On laisse la tente et un sac et on fait un aller et retour au temple 45. Il commence à pleuvoir. On choisit la route à l'aller et le sentier au retour. L'onsen sur notre chemin n'est pas encore ouverte. On ne prendra donc pas de bain, mais ils nous offrent le café (osettai )
Retour du temple 45 par le sentier
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2017 Shikoku
25 mars 2017
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19:19
Après une semaine nous dormons dans un hôtel avec internet. Depuis le temple 38, nous nous sommes tranquillement éloignés du bord de mer pour nous diriger vers les montagnes. La plupart des henro que nous rencontrons marchent entre 30 et 40 km par jour. Ashu et moi marchons entre 25 et 30 km, au delà j'ai de grosses baisses d'énergie et du mal à récupérer. Ashu lui serait prêt à continuer malgré ses 12 kilos sur le dos mais je dois respecter mes limites si je veux terminer mon pelerinage. On en a déjà rencontré plusieurs qui ont du abandonner. Personnellement je trouve Shikoku plus exigent physiquement que Compostelle.
On a passé trois nuits dans la tente. On est vraiment content quand on trouve une hutte pour henro ronde avec un grand espace pour notre tente. Dans la mesure du possible on privilégie les endroits tranquilles à l'extérieur des villes et pas trop proche des grandes routes. Quand on campe, vers 18h on est déjà installé et on a soupé (onigiri) et vers 19 h on dort déjà. Le matin on commence à marcher entre 6h et 7.
L'autre nuit j'ai eu toute une frayeur. Réveillée vers 23 h 30 par la lumière et du bruit, je pensais que c'etait Ashu qui s' était levé pour aller au toilettes mais quand je me suis rendue compte qu'il était juste à côté de moi, j'ai fait le saut et j'ai secoué Ashu pour qu'il vérifie ce qui se passait dehors. Il me dit de ne pas m'inquiéter car c'est un henro. il a entendu le son de sa cloche. Finalement c'était Tomonobu, un jeune henro japonais, qui a choisi de faire Shikoku à la dure. Il marche du matin jusqu'au soir avec des sandales et dort dehors avec son sac de couchage. On ne rencontre pas beaucoup de monde comparé à Compostelle mais toutes sortes de gens.
La nuit d'avant on pensait qu il y avait un hébergement gratuit au temple (tsuyado ( mais non. J'ai demandé au moine si ou on pouvait camper. Il pleuvait et je ne pouvais pas m'imaginer marcher plus loin car il était déjà 17h. Il nous a dit qu'on pouvait mettre notre tente à côté du temple du haut a droite. Si vous croyez que j'ai tout compris ce qu'il m'a dit en japonais. En fait j'avais à peu près compris d'après sa gestuelle mais j'ai demandé à un autre henro qui parlait quelques mots d'anglais de confirmer.
Enfin, on quitte un peu la grande route pour se retrouver sur des sentiers de forêt et à environ 500 mètres on se retrouve devant un paysage époustouflant: la mer et des îlots. C'est le plus beaux des paysages.
Dans la ville de Uwajima on a pris le bus pour éviter la partie longue et monotone de l'entrée de la ville et aussi pour avoir le temps de visiter le château.
On a eu une grosse journée de pluie, suivi d'une journée grise et une autre journée de pluie. Cette fois là, au lieu de dormir dans la tente on trouve une chambre dans un charmant village. Il s' agit d'une maison ancienne avec deux chambres traditionnelles. On dort donc sur un matelas futon et tatami.
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2017 Shikoku
21 mars 2017
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20:16
Cet après midi on est arrivé à l'onsen vers 15h. On peut dormir la dans une chambre traditionnelle avec tatami et petits matelas au sol pour environ 6000 yen incluant l'accès à l'onsen. Pour ceux qui ne connaissent pas, il s' agit de bains publics ou de sources thermales. On peut s' y laver, prendre un bain et même aller au sauna en regardant la télévision. Il y a un côté pour les femmes et un autre pour les hommes. Parfois il y a aussi un bain à l'extérieur. On en a déjà essayé plusieurs et j'adore cela surtout après avoir passé 2 nuits dans la tente.
Une chose importante à savoir: il faut se laver avant d'aller dans le bain. On utilise le petit tabouret en plastique et une bassine pour s' asperger d'eau. Il y a savon et shampooing fournis. On peut aussi se doucher mais assis sur notre tabouret.
On se sent relaxé et vraiment bien, prêt pour une autre journée de marche. On en a profité pour faire une lessive.
Camping des deux derniers jours
Nous avons été au temple 38, celui le plus au sud de l'île. On était léger car sans sac pour moi. Ashu lui portait mon sac. Le paysage le long de la côte est très beau. C'est assez sauvage. On a rencontré beaucoup de henro car il y avait ceux qui revenaient. On a même retrouvé notre ami Masayuki qui nous a dit qu'il nous attendait depuis 2 jours dans cet hébergement gratuit pour les henro. Dommage on ne l'avait pas sur notre liste!
Une dame en auto à fait demi tour pour nous offrir une boite avec des beignets à la patate douce, notre osettai du jour.
En marche vers le temple 38
On retrouve tous nos amis henro au temple 38 et même mon ami Ishima de Compostelle. Il est arrivé en velo. Le soir il est venu nous rejoindre à notre tente avec une bouteille de vin.
Avec Ishima et nos amis henro
Finalement, on a décidé de prendre le bus plutôt que de refaire le même trajet de retour à pieds. Cela fait du bien de se ménager un peu. Ce sera donc une journée de 16 km seulement.
Hier journée de 27 km. Pour une fois qu'on avait fait une réservation par l'intermédiaire de Ishima car la météo annonçait beaucoup de pluie la nuit, quand on arrive à l'hébergement en question, cela resemble a une grange et tout est fermé. On attend environ 30 minutes mais on a pas de téléphone pour appeler. Comme l'endroit ne nous inspiré pas du tout, on décide de continuer. On trouvera l'endroit idéal pour planter la tente à côté d'un barrage, un abri pour henro avec toilettes juste à côté. Heureusement qu'on était bien protégé car il a plu toute la nuit.
Ce matin, on a marché sous une fine pluie et cela s' est éclairci dans l'après midi. On a visité le temple 39. Demain avec le temple 40 on devrait avoir complété la moitié de notre marche, soit 600 km.
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2017 Shikoku
17 mars 2017
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Où est-ce qu'on en est? On est samedi et on vient de compléter notre 3e semaine de marche. Et nous sommes en chemin vers le temple 38 qui se trouve à la pointe le plus au sud de l'île et à 86,2 km du dernier temple. Il nous faut donc 3 jours pour nous y rendre et nous devrons revenir sur nos pas pour une autre journée de marche.
Restaurant spécialisé dans les unagi (eel en anglais )
Il y a qui se reconnaîtra qui collectionne les trèfles à 4 feuilles sur les chemins et bien moi je collectionne les ampoules. Luc qui a déjà tout étudié sur Shikoku pourrait sûrement me dire a laquelle des 4 étapes j'en suis. Moi je ne m'en rappelle plus. En tout cas avec ma 6e ampoule je dois sûrement m'approcher de l'illumination car je me sens dans la lumière.
La journée d'hier à été la plus longue avec 34 km et de loin la plus difficile pour moi. J'ai terminé avec une crampe dans le mollet gauche et Ashu a du porter mon sac en plus du sien la derniere demi heure. Moi j'étais plus capable! Par contre ce fut aussi une des plus belles journées. On a retrouvé le bord de mer après quelques jours dans les terres. Les paysages sauvages et les vagues qui se jetaient sur les rochers c'était de toute beauté.
Quand on arrive au camping fermé et qu'on nous dit qu'on doit encore marcher au moins 30 minutes car on ne peut pas camper dans le parc, j'ai cru que j'allais m'écrouler. Mais après une bonne soupe udon j'ai pu reprendre la route. C'est la qu'on rencontré un Belge à vélo, les derniers occidentaux rencontrés étaient un jeune couple d'espagnols il y a 3 ou 4 jours. Il voyage en Asie depuis 6 mois en velo avec sa copine mais ils viennent de se séparer en Thaïlande. On passera devant sa tente ce matin alors qu'il dormait encore.
Notre campement au bord de l'océan
Cela aura valu la peine de marcher autant. En passant devant une bicoque sur le bord de la plage, 2 pêcheurs surfeurs nous invitent à se joindre à eux. Ils prennent une bière autour d'un poêle à bois. Ils nous disent qu'on peut rester dormir la ce soir et qu'on peut même prendre une douche chaude dans le cabanon d'à côté. On ne pouvait pas demander mieux! C'est donc la qu 'on a planté la tente. Je me suis endormi e au son des vagues après avoir pris un advil pour faire passer ma douleur musculaire au mollet.
Le lendemain matin, on a eu droit au plus beau des lever de soleil à 6h.
On retrouve chaque jour la même poignée de henros. Il y a celui qui aime bien boire du saké. Il y a celui qui aime prendre des pauses cigarettes et don't la femme s' est blessé e dans les premiers jours et qui le suis en taxi, train ou autobus pour les pauses repas. Enfin, il y a celui qui me donne des pansements pour mes pieds Généralement on se retrouve au Lawson, notre dépanneur préféré et qui a du bon café.
Demain on devrait donc arriver au temple 38. Ce soir on dort a l'hotel après une nuit de camping. Demain on devrait aussi retrouver Ishima, que j'ai connu sur le chemin de Compostelle. On va laisser un sac à l'hôtel puisqu'on revient par le même chemin même si on ne dormira pas de nouveau ici.
La vie belle et le temps passe trop vite.
J'ai traversé à pied le plus long tunnel de ma vie
Ça se passe de commentaires
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2017 Shikoku
16 mars 2017
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Nous avons complété 430 km en 19 jours et venons de passer les 3 dernières nuits dans l'hébergement gratuit pour henro dans le temple ainsi qu'une nuit dans une halte pour henro sur le bord de la route et la nuit dernière dans la tente à côté d'un cimetière. Il y avait du gel quand on a repris la route à 6h ce matin. Ce soir on a une grande chambre au dernier étage d'un petit hotel. Autant vous dire que la douche à été bonne!
Nos derniers hébergements
Mes pieds vont mieux, plus qu'une ampoule qui me fait souffrir. On a eu une journée complète de pluie mais c'était la première depuis le début. Sinon il fait toujours beau. Ashu veut toujours prendre le chemin le plus court c'est à dire là route ou les tunnels. Comme j'aime voir les paysages et que la route asphaltée me magane, je préfère les petits détours. Hier j'ai donc gravi un col toute seule et Ashu a marché presque 1 km de tunnel. Mais j'ai bien cru me perdre car a la croisée des chemins je ne comprenais pas les panneaux. Comme il était passé 16 et que je n'ai croisé personne, j'ai eu un petit moment d'angoisse. Heureusement, j'ai pris le bon chemin.
Ma petite ballade seule en passant un col
Aujourd'hui j'ai fait des compromis et au lieu de prendre le col qui me tentait vraiment, on longe a la rivière, mais on a quand même eu une bonne grimpette à la fin, on marche presque toujours le long des routes. On s' y habitue et mes pieds sont plus forts.
Heureusement que les paysages sont beaux et varié s.
On commence à se faire des amis parmi les henros qu'on retrouve sur le chemin. Ils ont toujours un sourire, un mot gentil. Quel dommage que nous ne pot pas plus communiquer. On a retrouvé un couple rencontré le jour 3. Elle est blessé maintenant et suis son mari en taxi.
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2017 Shikoku
12 mars 2017
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Après 325 km nous sommes arrivés dans la ville de Kochi et j'avoue qu'on a un peu triché en prenant le bus du temple 30 jusqu'à notre hotel, mais marcher dans une grande ville surtout en fin de journée cela épuise et ce n'est pas très intéressant surtout quand on a mal aux pieds.
Hier on a longe la mer et marché sur la piste cyclable. C'était superbe! Alors qu'on commençait à penser à boire un café un autre henro qui venait de nous dépasser, nous fait signe de le suivre dans une cabane en nous disant Kohi (café en japonais). Et c'est là qu'on fait là connaissance d'une dame charmante qui offre du café aux pèlerins et qui fait de l'origami.
On retrouve notre ami henro à vélo Masayuki. Ashu avait dormi dans la même hutte à l'onsen le jour 3. Avec le peu d'anglais qu'il connaît, il nous fait comprendre qu'il va dormir au temple 28 et qu'il peut nous réserver une place dans la hutte our les henro. C'est le premier ange de la journée. Le 2e je l'ai rencontré au temple. Il a remarqué que je boitais un peu, alors il me donne des compeed et me montre ses chaussettes à 5 doigts. Il me dit que c'est celles la que je dois acheter pour ne pas avoir d'ampoules. Avant cela la femme du restaurant ou nous avons déjeuner m'en a offert une paire mais en Cotton un peu trop épais donc je transpire. Elle aussi était un ange pour moi.
Si vous vous demandez ce qu'on mange, la plupart du temps on achète des brioches pour le petit déjeuner et on prend un café dans une des chaînes d'épicerie Lawson. Ensuite on mange des onigiri (boulette de riz à différentes saveur), des bananes, oranges ou carottes et si on trouve un restaurant, une soupe udon. Le soir de temps en temps on mange au restaurant sinon dans la tente des onigiri ou des plats cuisinés dans la chambre d'hôtel. Il n'y a que si on dort dans une guesthouse du temple qu'on va manger un repas traditionnel complet. En fait, on essaie de ne pas trop dépenser car on veut rester dans notre budget. Mais je peux dire qu'on mange très bien dans l'ensemble.
Aujourd'hui, on a eu une agréable marche à travers les rizières et des terres agricoles. On a visité deux temples avant d'arriver à Kochi vers 13h, une petite journée; ce qui nous a permis de faire un tour au marché et en ville ainsi que jusqu'au château.
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2017 Shikoku
10 mars 2017
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C'est notre 13e journée, nous avons marché environ 285 km depuis le début. Hier nous avons visité 2 temples et avons eu une petite averse en matinée. Le reste de la journée à été venteux. La température descend a environ 2 degrés la nuit et le jour il fait entre 11 et 16 degrés. Mais cela commence se réchauffer. C'est pas mal ideal pour marcher.
Tout irait pour le mieux si on n'avait pas toujours à marcher sur l'asphalte sur le bord de la route. C'est vraiment dur pour mes pieds. J'ai maintenant 4 ampoules. Je m'en suis occupée ce soir. Après cette séance de torture, je clopinais et me suis rendue de peine et de misère au restaurant de l'autre côté de la rue ou se trouve notre hotel. Je ne sais pas comment cela va aller demain matin. J'espère juste que cela va s' arranger.
Bien que la Route 55 soit assez plate, chaque temple nous réserve son lot de surprises mais surtout de nombreuses marches à grimper. Quand on peut, on laisse nos sacs en bas et on marche ainsi léger comme ce matin par exemple pour se rendre au temple 27, il fallait gravir une petite montagne et redescendre par le même chemin. On voulait demander a une résidence pour la permission de laisser le plus gros sac mais comme on a vu personne, on a carrément laissé le sac dans leur cour. En redescendant, une femme était la et elle a bien compris qu'on était de pauvres pèlerins qui voulaient s' alléger.
Quelques exemples de marches à grimper
Pour ce qui est de la faune, on ne voit pas beaucoup d'animaux sauf il y a quelques jours beaucoup de singes ce qui ne me plaisait pas trop car on campait. Sinon on a vu des hérons, des grues, et de nombreux faucons. Ils volent au dessus de nos têtes et ne sont pas farouches. Il y a un matin ou on s' est levé avec le chant d'un hibou. Il était 5 h et il faisait encore nuit.
Hier nous avons campé dans un parc pour enfants après avoir demandé la permission à un travailleur du coin. J'étais crevée car il était presque 18h et nous marchions depuis un bon moment pur trouver un endroit convenable pour la tente. En général après avoir mangé on est prêt à dormir et souvent à 19 h quand on est dans la tente on dors déjà. Hier, on s' est fait réveiller à 20 h par une voix d'homme qui sortait d'un haut parleur. Depuis qu'on marche on entend plusieurs fois par jour des voix genre hôtesse de l'air avec une petite musique d'annonce d'aéroport qui sortent d'un des inombrables haut parleurs. Bien entendu on ne comprend rien de qu'elles disent mais comme on voit des panneaux d'avertissement de zone inondable en cas de tsunami ainsi que des voies pour se réfugier dans les hauteurs en cas de tsunami alors forcément quand ça arrive la nuit, on ne peut pas s' empêcher de se demander s' il s' agit d'une situation de crise. Finalement on s' est rendormi car tout semblait normal.
Aujourd'hui nous avons retrouvé deux henros que nous avions perdu de vue depuis plusieurs jours. Sinon en marchant les rencontres avec d'autres henro sont rares. Pour ce qui est des étrangers, depuis les soeurs hollandaises du 2e jours, d'un Allemand et 2 Coréens au début, nous n'avons pas vu d'autres étrangers.
Aujourdhui fut la première journée sans osettai. Hier on a eu droit à des oranges, des brioches et du thé comme osettai. Les gens sont toujours aussi gentils avec nous.
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2017 Shikoku